Juste ou pas ?

Les spécificités de chaque jour et de chaque heure - qu'elles soient bonnes ou non - dépendent du jugement rendu dans l'un des 24 tribunaux célestes...

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 14.03.23

Certaines personnes souffrent de l’idée fausse qu’Hachem n’est pas juste, D.ieu nous en préserve.

Rabbi Natan dit donc (Likutey Halakh’ot, Hilkhot’ Nezikin 5) :

« … Et la principale cause de la présomption d’une erreur de jugement est la sagesse impie du monde, l’aspect d’un jugement imparfait, qui interprète qu’Hachem n’est pas absolument juste et droit dans ses jugements. Cette idée fausse porte à croire que nous sommes incapables de faire face à la hauteur des tests qu’Hachem donne à son peuple. Par exemple, la plupart des pays du monde proclament qu’ils ne peuvent pas adorer Hachem correctement en raison de moyens de subsistance insuffisants. En d’autres termes, ils affirment qu’Hachem a rendu un mauvais jugement contre eux, car ils n’ont pas les moyens d’accomplir Sa Volonté et sont incapables de passer leur temps à étudier la Torah à cause de mauvaises finances. Ce n’est sûrement pas la vérité. Nous devons, chacun de nous, croire qu’Hachem est juste et que Ses jugements sont droits et justes. Hachem ne s’attend sûrement pas à ce que la personne fasse ce qui est au-delà de ses moyens ou de ses capacités ; Il n’a sûrement aucun grief contre nous pour ce que nous ne pouvons pas faire. Hachem nous envoie le test d’étudier la Torah et de faire les mitsvotes précisément sous la contrainte, car comme nous l’ont enseigne nos sages : « Ceux qui respectent la Torah dans la pauvreté – finiront inévitablement par la respecter dans la richesse. »

« Nous devons donc croire que tout ce que nous avons à endurer nous est donné par un D.ieu juste, qui ne teste jamais une personne au-delà de ses moyens / capacités. Même si son esprit lui dit que ce dont il souffre est au-delà de ses forces, elle doit toujours croire que les voies d’Hachem sont droites et justes, ainsi, toutes les choses qu’une personne doit endurer au cours de sa vie lui sont données avec justice et pour son propre bien. »

Souvent, les gens n’arrivent pas à croire qu’Hachem est juste et que tous Ses jugements sont justes et miséricordieux. En tant que tel, ils sont loin de la Emuna. Par des tribulations et des souffrances, Hachem les appelle pour les rapprocher de Lui, car le roi Salomon dit (Proverbes 3:12), « Hachem châtie celui qu’Il aime. » Ceux qui ne comprennent pas ce principe portent atteinte à leur foi. Plutôt que de voir leur souffrance comme les conduisant à un éveil spirituel, ils descendent à l’hérésie, croyant qu’Hachem les a jugé de façon injuste. Ils concluent à tort qu’Hachem n’a aucun désir de les voir se rapprocher de Lui. Ils se mettent même en colère contre la Providence Divine , comme nous le voyons souvent lorsque les gens qui ont souffert prétendent qu’Hachem a agi cruellement et injustement contre eux, D.ieu présèrve.

Tout comme nous devons croire que tout ce qui nous arrive vient d’en haut, nous devons aussi avoir une foi totale qu’Hachem est juste et droit et qu’aucune injustice ne vient de Lui, D.ieu nous en préserve. Nous devons avoir la foi que toutes nos épreuves et tribulations sont en fait le produit de la grande miséricorde d’Hachem, leur seul but étant de nous permettre de nous rapprocher de Lui.

La grande miséricorde d’Hachem

Le chemin pour devenir un tsadik n’est pas facile, et on ne devient pas non plus une personne juste du jour au lendemain. Que doit donc faire une personne jusqu’à ce qu’elle ait atteint la techouva complète, car elle échoue toujours et continue de pécher ? Comment peut-elle être sauvée du jugement quotidien, de la souffrance auto-induite invoquée par ses péchés ? Après tout, tout le monde veut faire techouva, revenir vers Hachem et agir selon Sa Volonté. Pourtant, si le chemin est si long, que devrait faire la personne en attendant ? Comment doit-elle agir ? Est-elle condamnée à vivre sa vie dans les tourments ?

Hachem dans Son infinie miséricorde nous a donné une solution étonnante, appelée « Se juger soi-même ». Il n’y a pas de double incrimination dans les tribunaux célestes, car si une personne se juge quotidiennement, elle est dispensée d’être jugée par les tribunaux célestes. Le Midrach déclare explicitement, (Midrach Raba, Michpatim 5) : « Quand il y a jugement ici-bas, alors il n’y a pas de jugement tenu en-Haut. »

Le Zohar révèle que lorsqu’un homme se juge, tout en effectuant une auto-évaluation quotidienne de ses actes, en confessant ses actes répréhensibles, en demandant le pardon d’Hachem et en décidant de faire de son mieux pour ne pas répéter ces transgressions, alors les tribunaux célestes ne peuvent pas le juger et ne le jugent pas. Seul Hachem le juge.

Voici la bonne nouvelle : Hachem juge une personne avec une miséricorde si insondable que cette dernière est toujours reconnue innocente. D’un autre côté, les tribunaux célestes sont exigeants dans chaque lettre de la loi dans la mesure où l’on y est presque toujours reconnu coupable. Hachem juge les gens favorablement et les récompense pour leur techouva !

Par conséquent, si une personne aspire à être soulagée des tribulations et des souffrances, elle doit apprendre à se juger. Cela signifie consacrer une heure par jour à l’auto-évaluation de toutes ses pensées, paroles et actes – et voir si elle se conduit correctement. Elle doit faire techouva pour les choses qui sortent des limites de la convenance. En se jugeant, elle ne sera pas grillée par le jugement méticuleux et sévère des tribunaux célestes.

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