Miqwé et sainteté

Avant le péché d'Adam le monde se trouvait dans un était semi-physique et il inclinait fortement vers le côté spirituel. Lorsqu'Adam pécha, le monde entier prit sa forme matérielle. Cependant, parce que les eaux représentent l'essence de la pureté, elles ne furent pas contaminées par le péché du premier homme. De ce fait, elles ont conservé un état spirituel élevé et lorsqu'on s'immerge dedans on est purifié.

 

Ainsi, il est dit dans le Midrach (Midrach Konen) que les eaux d'en bas voulaient s'élever et rejoindre les eaux d'en haut, jusqu'à ce que D-ieu s'y opposa. L'explication est qu'elles auraient désiré rester totalement spirituelles car elles n'avaient pas été touchées par le péché. Cependant, D-ieu eut pitié du monde et Il lui permit de conserver son état semi-physique afin que les pécheurs désirant se repentir puissent se purifier eux-mêmes.   

 

L'eau se manifeste par la Bonté d'amour supérieure ('Hessed) dont la source est la “Sagesse” ('Hokhma) qui est appelée “Père” (Abba). À ce niveau, il n'y a pas de “qlipoth” (“forces du mal”) et de forces externes. Ces eaux supérieures se manifestent alors et passent à travers les filtres des milliers de mondes jusqu'à ce quelles atteignent leur état physique. Lorsque D-ieu désire retirer la puissance de contrôle des mauvaises forces, Il fait naître l'énergie du 'Hessed qui provient de la 'Hokhma.

 

En contact avec cette énergie, toutes les forces négatives sont prises de panique et s'enfuient. Également, lorsqu'une personne entre dans les eaux d'un miqwé – qui représente la manifestation inférieure de cette énergie – toutes les forces du mal sont prises de panique et s'enfuient    

 

Lorsqu'une personne s'immerge dans un miqwé, elle doit s'assurer qu'elle ne conserve sur elle aucune barrière qui la sépare de l'eau (comme un pansement ou de la saleté).

 

Elle doit également faire attention à être entièrement immergée dans l'eau : le plus petit cheveu ne doit pas rester à l'extérieur de l'eau.

 

Il existe quatre cent champs principaux d'impureté qui se manifestent chez les quatre cent hommes d'Esaü (Genèse 33). Le miqwé contient quarante “séa” (1 séa est égal à environ 8.29 litres) dont chacun contient dix unités inférieures. Lorsqu'une personne s'immerge dans un miqwé chaque séa ôte dix champs d'impureté.

 

Les kabbalistes savent qu'une personne qui s'immerge dans un miqwé attire sur elle un esprit intense de pureté, même si elle est incapable de méditer sur aucun des Noms Divins.

 

Les miqwés ne sont pas des bains publics ; ils ne sont pas faits pour se divertir et ils ne devraient pas être utilisés comme un lieu de relaxation.

 

Il existe seulement deux mitswoth pour lesquelles une personne peut immerger entièrement son corps : celle du miqwé et celle de la souka. Si une personne ne va pas au miqwé chaque jour, elle devrait y aller au moins pendant la fête de Soukoth.

 

Lorsqu'une personne s'immerge, elle doit se concentrer sur le fait suivant : tandis qu'elle s'immerge ici-bas, son âme s'immerge au-delà dans la rivière spirituelle et ardente de Dinor. De fait, pour tout ce que nous faisons ici-bas, notre âme fait l'équivalent au-delà.

 

Il est très important qu'avant d'entrer dans un miqwé, chaque personne pense à l'idée de repentir. 

 

Une personne peut éviter de faire des “kavanoth” et de méditer sur les Noms divins car elle s'estime ne pas être au niveau spirituel suffisant pour une telle activité. Cependant, la kavana du miqwé peut être utilisée par tout le monde car la sainteté du miqwé la protège. 

 

Si une personne voit les forces du mal dans un rêve ou dans une vision (si cette personne commet le “pgam habrith ” – utilisation inappropriée de l'organe masculin – ces forces du mal prendront la forme d'une femme) elle doit immédiatement aller s'immerger dans un mikqwé, même si elle n'a pas eu d'émissions nocturnes. Son rêve est un signe que les forces du mal sont cachées en lui, prêtes à lui tendre une embuscade pour la souiller, dès qu'elles en auront la possibilité.

 

Cette personne doit aller immédiatement détruire ces forces du mal dans un miqwé. Ceci est mentionné par le Maguid dans le Beth Yossef.

  

À suivre.