Corriger ses fautes
Celui qui veut marcher dans la voie de la foi doit savoir qu'il existe deux empêchements principaux qui peuvent enrayer le succès des épreuves qui l'attendent...
Une attitude positive
Si l’homme a déjà subi des souffrances, c’est là un grand bien, car tant que la faute laisse une trace chez l’homme, elle masque la lumière d’HaChem et alourdit son âme. Les souffrances lui permettent de s’éveiller à revenir vers HaChem béni soit-Il. Alors, la lumière d’HaChem resplendit sur lui et sa vie devient douce et belle.
Si l’homme qui souffre, ne parvient pas à comprendre – même après réflexion – ce qu’HaChem veut de lui, il doit alors parler à HaChem béni soit-Il et Lui demander qu’il lui montre la raison de ses souffrances. Il devra Le supplier avec insistance : “Maître du monde, je Te prie d’avoir pitié de moi. Puis-je mériter de savoir pour quelle faute Tu me châties, car je veux corriger ma perversion, etc.”, jusqu’à ce qu’il comprenne ce qu’il doit corriger.
Si malgré tous ses efforts, il ne réussit toujours pas à comprendre sur quoi il doit se repentir, il se confortera dans la foi qu’il n’y a pas de souffrance sans faute et qu’il n’y a aucune erreur ou hasard dans ses souffrances. Il se tournera vers le Créateur et Lui dira : “Maître du monde, il est certain qu’aucune erreur ou hasard n’a causé mes souffrances et je crois d’une foi parfaite qu’elles proviennent de Toi, en raison d’une faute que j’ai commise. Pourtant, à ma grande peine, je suis incapable de comprendre pourquoi et comment réparer. De grâce, HaChem, tout est révélé devant Toi et Tu connais la raison de mes souffrances. Pardonne la faute que j’ai commise et Fais en sorte que je réussisse à corriger cette faute pendant ma vie, etc.”
Si, après tout ce qui précède, il continue à subir des souffrances, il doit mettre de côté sa raison, croire que tout est pour le bien et tout accepter avec amour et soumission. Il doit se dire : Ne suffisait-il pas que j’irrite le Créateur au point où il m’envoie des châtiments : non seulement je ne me repens pas, mais en plus je me plains auprès du Créateur ? Il est fort probable que ces souffrances proviennent des fautes d’une précédente réincarnation. Puis-je au moins accepter ces souffrances avec amour et soumission pour qu’elles expient mes fautes.
Lorsque l’homme parvient au troisième niveau de la foi, celle-ci est alors parfaite !
Empêchements
Celui qui veut marcher dans la voie de la foi que nous avons enseignée, doit savoir qu’il existe deux empêchements principaux qui peuvent enrayer le succès des épreuves qui l’attendent :
Le premier obstacle consiste à penser : “Je suis incapable d’arriver à ce niveau”, c’est-à-dire qu’il ne croit pas qu’il puisse passer l’épreuve avec succès, car il ignore ses capacités et pense que l’épreuve est au-dessus de ses forces.
Afin de passer outre cet obstacle, l’homme doit savoir qu’HaChem béni soit-Il ne présente pas à l’homme une épreuve qu’il ne peut affronter avec succès. En d’autres termes, lorsqu’HaChem béni soit-Il présente une épreuve ou une difficulté à l’homme, elle est pesée minutieusement par la providence divine selon les forces et les capacités de cet homme. S’il ne pouvait faire face à cette épreuve, le Saint béni soit-Il ne la lui enverrait pas.
Le second obstacle consiste à penser : “Cela ne me dit rien”, ou encore : “Laisse-moi vivre en paix”. L’homme refuse la difficulté et le travail impliqué dans l’épreuve à surmonter. Il ne désire que vivre tranquillement, sans correction, sans repentir, sans ascension ni chute.
Afin de parer à cet empêchement, l’homme doit savoir clairement qu’HaChem veut qu’il traverse cette épreuve dans tous ses détails avec succès ; que cette épreuve fut décrétée d’En-Haut selon ce qu’HaChem sait de sa mission réparatrice dans le monde ; que passer cette épreuve est la condition nécessaire pour parvenir à la tranquillité de l’esprit et au calme authentique. S’il évite l’épreuve, il ne fera qu’empirer sa situation, car le Saint béni soit-Il ne cédera pas, mais Il insistera jusqu’à ce que l’homme parvienne à son niveau et son amendement définitif, même si une nouvelle réincarnation est nécessaire.
En bref, qu’il le veuille ou non, l’homme doit traverser certaines épreuves et son désir de vivre tranquillement est illusoire, comme il est enseigné dans la Michna : “Tu vis malgré toi”, avec tout ce que cela implique : ascensions, chutes, difficultés, épreuves, etc. “Tu meurs contre ton gré et malgré toi, tu devras rendre des comptes au Seigneur, au Roi des rois, au Saint béni soit-Il” -qui jugera si tu as tenté de corriger ton âme, c’est-à-dire si tu as réfléchi à ce qui t’arrive afin de te rapprocher de la vérité”.
L’homme ne peut décider de rester ‘en dehors du jeu’. S’il se trouve ici, c’est la preuve qu’il doit se corriger. Il y est obligé, quoi qu’il fasse. Son libre-arbitre consiste soit d’accepter sa mission avec amour en jouissant des fruits de son travail dans ce monde tout en se réservant un fonds pour le monde futur, soit tenter de fuir les épreuves, s’opposer à elles, se plaindre, grogner et subir…
Si l’homme travaille et affronte les épreuves de la foi, il méritera une grande élévation et il parviendra à des niveaux plus élevés que pour tout autre commandement et service d’HaChem, et il jouira réellement de sa vie. En revanche, s’il néglige la correction de son âme, ses souffrances augmenteront. Par conséquent, l’homme se renforcera vigoureusement pour affronter l’épreuve avec succès. Il se confortera dans la foi, la prière et la crainte du Ciel.
Avec l’aide d’HaChem, nous expliquerons dans les chapitres suivants comment l’homme doit appliquer les règles de la foi dans sa vie de tous les jours.
L’épreuve spontanée de la foi
Ce monde est une école de la foi. La finalité de la vie de l’homme consiste à apprendre la foi et les événements de la vie de l’homme sont autant d’épreuves de la foi.
Dans ce chapitre nous apportons des exemples d’incidents courants qui semblent à première vue naturels ou dus au hasard, alors qu’en vérité c’est la providence divine qui nous les envoie, dans tous leurs détails, afin d’éprouver notre foi. Nous étudierons, avec l’aide d’HaChem, comment passer ces épreuves avec succès et avec une bonne mention. La mention souligne la qualité de la foi de l’homme et correspond au niveau de sa vie dans les deux mondes.
Arrête-toi et gare-toi de côté !
Le conducteur arrêté par un agent de la circulation, que ce soit justifié ou non, passe un examen de la foi et doit se conduire selon les trois règle suivantes :
a) Il doit croire que c’est la volonté divine, et ne doit accuser personne : ni lui-même, ni l’auteur de l’infraction, ni sa femme qui le poussa d’aller plus vite et ni l’agent ; car même si l’interpellation ne fut pas justifiée d’après les règles et les lois de ce monde-ci, elle est justifiée d’après les règles et les lois d’HaChem.
b) Il doit croire que tout est pour le bien et laisser de côté la raison, c’est-à-dire ignorer le jugement que ce qui lui arrive n’est pas bien. Au contraire, il doit se réjouir et remercier HaChem qui lui a envoyé cet agent, car il est évident que se cache ici un salut et un bien éternel.
c) Il doit croire que chaque chose a une cause et une finalité, qu’il n’existe aucune souffrance sans faute, et que cet agent n’est qu’un bâton aux mains du Saint béni soit-Il, envoyé pour l’éveiller au repentir d’un défaut ou d’une faute. Bien que son interpellation soit une cause naturelle, cette cause provient d’un enchaînement de causes et d’effets décrétés par le tribunal céleste. Par conséquent, cet homme doit examiner ses actions et chercher la vraie raison de ce qui lui arrive, afin de se repentir.
Parler à HaChem
Avant que le conducteur ne réponde à l’agent qui l’interpelle, il doit examiner ses actions, se repentir, parler avec HaChem et lui dire : “Maître du monde ! Devant Toi, tout est à découvert. Tu sais quelle faute est à l’origine de cette épreuve ; de grâce, Aide-moi à la passer avec foi et réussite. Pardonne ma faute et Aide-moi à comprendre ce que Tu veux de moi. Je m’engage à donner tant et tant à la charité ; ne me Punis pas de cette façon, avec cet agent. Aie pitié de moi. Fais en sorte que je mérite de corriger cette faute.”
Avec succès
Il va de soi que le conducteur ne se plaindra pas à l’agent ; il ne se mettra pas colère, et ne le flattera pas ; il n’essaiera pas de discuter avec lui et à plus forte raison il ne le maudira pas ni le méprisera.
Lorsqu’il se conduit ainsi, il reçoit une mention ‘très bien’ à son examen de la foi, dont il recevra la récompense dans le monde à venir et sortira probablement sans dommage de sa confrontation avec l’agent. Néanmoins, s’il subit un préjudice, il l’acceptera avec amour et avec la foi que tout est pour le bien. Cela ne lui causera aucune souffrance ou chagrin. Ainsi, il jouit déjà dans ce monde d’une bonne vie grâce au mérite de la foi.
En revanche, le conducteur privé de foi pense que l’agent détermine la punition qu’il recevra, comme s’il s’agissait d’un événement naturel non décrété par le Créateur. Au début, il flattera donc l’agent, ce qui complique davantage la situation, car il est une règle touchant la conduite divine : celui qui fait confiance à qui que ce soit hormis HaChem, est rejeté par la providence divine et placé entre les mains de l’objet de sa confiance (‘Hovot HaLevavot, Traité des devoirs du cœur. Introduction de la section de la confiance en HaChem).
Par conséquent, lorsque ce conducteur flatte l’agent, en général le dernier devient intransigeant à son égard. Et comme l’agent ne consent pas, il commence alors à l’injurier et à le mépriser. Le résultat est évident : colère, amertume, frustration, etc. Bien souvent, l’agent blessé dans son amour-propre, cherche d’autres raisons pour augmenter l’amende et allonger son procès-verbal. Pire encore, il risque maintenant d’être puni pour avoir fauté “entre l’homme et son prochain”, car en général une offense contre un agent n’est jamais justifiée. S’il ne se repent pas, cette faute reste inscrite contre lui. Or, le repentir des fautes commises entre l’homme et son prochain n’est pas simple, puisqu’il doit non seulement demander pardon au Créateur d’avoir transgressé Son commandement de ne pas affliger son prochain, mais il doit aussi rechercher l’agent qu’il a offensé, afin de l’apaiser pour qu’il le pardonne complètement. Sans le pardon de la personne offensée, le repentir envers le Saint béni soit-Il reste sans effet, parce qu’Il ne peut pardonner à la place de l’homme offensé.
Il ressort de tout ceci que l’homme doit prendre conscience et comprendre l’importance de ses relations avec son prochain, car tant que les personnes qu’il a offensées ne pardonnent pas leur offense et circulent dans le monde, un jugement sévère est dressé contre lui et demeure la cause de la plupart de ses ennuis.
En effet, la longanimité du Créateur à l’égard des offenses entre l’homme et HaChem est connue. Il pardonne et oublie facilement et les occasions de pardon sont nombreuses, comme participer à une circoncision, avoir une pensée de repentir, le jour du grand pardon (Yom Kippour), etc. Par contre, ces occasions ne concernent pas les fautes entre l’homme et son prochain, et le Saint béni soit-Il ne peut pardonner pour un homme offensé, jusqu’à ce que celui-ci soit directement apaisé par l’offenseur et qu’il le pardonne de tout cœur. Il s’ensuit que l’homme qui veut réparer les fautes commises entre l’homme et son prochain, doit se souvenir des personnes qu’il a offensées, les retrouver, les apaiser, etc. Bref, il est presque impossible de réparer ce genre de faute et c’est pourquoi l’homme doit faire très attention à ne heurter personne au monde.
Bien entendu, cette attitude face à l’agent de la circulation résulte d’un manque de foi, puisque le conducteur applique le principe de ‘C’est ma propre force, c’est le pouvoir de mon bras’. Au début, il pense savoir comment le radoucir et lorsqu’il échoue, il commence à utiliser la force, ou les menaces, etc. Inutile de dire que dans cet examen de la foi, sa mention est très faible et que cette mention l’accompagne partout, dans les deux mondes. En effet, sa vie ici-bas est déjà remplie d’ennuis, de souffrances et de mélancolie. Toute la journée il est énervé, grincheux et vitupère contre l’agent en raison de son manque de foi, puisqu’il conçoit l’agent comme une existence autonome. En vérité, il n’y a aucun agent, car rien n’existe hormis Lui, béni soit-Il et tout n’est qu’HaChem.
À suivre…
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