Faire confiance à Hachem
L'homme doit bien comprendre qu'il choisit sa vie et son destin. Ta vie est entre tes mains, pas entre les mains des autres !
Personne n'est coupable
Il n'existe pas de plus grande faute au monde que celle de culpabiliser un autre pour sa propre souffrance. Dès que l'homme accuse quiconque d'être responsable de ses souffrances, sa foi est fortement ébranlée. Cette attitude justifie qu'HaChem béni soit-Il retire de lui Sa providence et qu'Il le remette également entre les mains de celui qu'il accuse.
Ce qui se trame dans la tête et dans le cœur de cet homme misérable peut se réduire à l'une de ces trois possibilités :
Lorsque l'homme se sent impuissant face à ceux qui le tourmentent, comme les banques, les autorités, le pouvoir judiciaire et exécutif, etc. il tombe dans un désespoir total. Certains projettent même d'en finir avec leur vie, que D. nous en préserve, en pensant qu'HaChem béni soit-Il ne peut les aider.
Lorsque le persécuteur est un simple individu comme lui, par exemple sa femme, son voisin, son collaborateur, etc. des pensées le poursuivent jour et nuit : “Je lui enverrai untel pour qu'il agisse sur lui”, ou “Je me vengerai de lui”, ou “J'agirai contre lui de cette façon ou d'une autre”, ou “Je lui enverrai des voyous”, etc. Il ne peut trouver de répit, la nuit son âme est sans repos, tantôt il pense de cette façon et tantôt d'une autre. Il peut parvenir à toutes sortes de situations exécrables, où il ressent la colère, la cruauté, la haine ou la vengeance, que D. nous en préserve. Il peut même causer du mal, de la peine ou un dommage à l'individu qu'il croit responsable de tous ses ennuis, passer de l'état de persécuté à celui de persécuteur. Alors, malheur à lui et à son âme car il ne fait qu'attiser la colère du Créateur contre lui, en ouvrant un nouveau “compte” en plus de celui de ses anciennes dettes et pour lesquelles il subissait déjà les souffrances dont il se plaint.
Il s'ensuit que les douleurs et l'amertume de l'homme causées par ses accusations contre autrui sont encore plus difficiles à supporter, à tel point qu'il ressent que ses souffrances sont irrémédiables. Puisqu'il pense que ses souffrances proviennent des autres et qu'il est impuissant à les neutraliser, que peut-il faire ?
Il doit réaliser que sa vie est entre ses mains propres et non entre celles d'autrui. Il ne tient qu'à lui de s'adresser au Maître du monde, qui est le seul responsable de tout ce qui lui arrive dans la vie et il peut recevoir de Lui, béni soit-Il, tout le bien et le salut dont il a besoin.
Lorsqu'il s'adresse au Créateur et qu'il Lui demande de pardonner les fautes qui sont à l'origine de ses souffrances, non seulement l'adversaire s'arrête de le poursuivre, mais il se transforme en ami fidèle, comme il est écrit dans le livre Hovot HaLevavot (Traité des devoirs du cœur, section de la confiance en D.) : “L'homme doit se souvenir que son bien-être et ses désagréments sont entre les mains du Créateur, béni soit-Il. Si HaChem se sert d'autres personnes comme moyens pour lui nuire, il leur accordera le bénéfice du doute et supposera qu'il fut le premier à avoir mal agi envers HaChem. Il suppliera le Tout-Puissant de permettre l'expiation de ses fautes. S'il se conduit ainsi, ses ennemis deviendront ses amis, comme il est écrit (Proverbes 16:7) : “HaChem agrée-t-Il les voies d'un homme, Il lui accorde même les faveurs de ses ennemis”.
Est-il possible d'aider ?
Il est impossible d'aider celui qui n'est pas prêt d'apprendre la foi, puisqu'il veut être assisté par son entendement limité, comme la flatterie auprès des gens, le roulement des dettes, la mise en œuvre de ses forces, les menaces, l'hypocrisie, etc. Ces moyens n'apportent aucune solution et c'est un fait que la personne qui utilise de tels procédés s'embrouille, parce que telle est la volonté d'HaChem. En effet, HaChem a fixé que l'homme ne peut réussir, tant qu'il pense que quelqu'un d'autre œuvre envers lui, en dehors d'HaChem. Pourquoi ceux qui veulent l'aider à poursuive une voie contraire à la volonté divine, réussiraient-ils ? La personne qui porte un tel secours s'embrouille dans les mêmes problèmes et sombre avec lui : c'est le seul résultat d'une telle aide.
Le seul conseil à donner pour résoudre tous les problèmes, c'est d'apprendre la foi, de poursuivre les voies de la foi et suivre ses conseils, comme nous l'enseignons dans ce livre. Celui qui est prêt à tendre l'oreille et à suivre ces voies trouvera facilement une solution à tous ses problèmes et il est donc possible de l'aider, grâce à une juste orientation. En revanche, celui qui demande de l'aide mais s'attend à recevoir un conseil qui corresponde à sa raison et à sa compréhension, est comparable à un malade qui se présente chez le médecin et lui demande de le guérir avec les remèdes qu'il a lui-même préparés. Le médecin l'interroge : “Si tu sais comment te guérir, pourquoi es-tu venu me consulter ? Si tu recherches un remède, tu dois te taire et écouter mes prescriptions et avec l'aide d'HaChem, tu guériras”.
Moitié – moitié
Certains reconnaissent la foi, mais à demi-mesure. Par exemple, si on vient pour régler un problème de paix dans le ménage et le rabbin explique que toute la peine causée par la femme, provient d'HaChem et que seul le repentir peut sauver. Le mari dit : “Bien sûr, je suis d'accord que tout vient d' HaChem, mais pourquoi agit-elle ainsi ? Qu'ai-je fait pour mériter un tel sort ? Elle ne comprend pas qu'elle détruit les enfants, etc.” Ils s'obstinent, disent “mais” et continuent à ne prendre en considération que la cause proche, le responsable apparent de leurs souffrances. Ils sont comparables à un chien qui aboie à la seule vue du bâton, et non sur la personne qui tient le bâton. Ils ne comprennent pas que leur salut est proche et qu'il ne viendra que s'ils s'éveillent à corriger ce qui doit être corrigé chez eux. Ils continuent donc à supporter leurs souffrances et leurs douleurs spirituelles, avec toutes leurs accusations et justifications personnelles.
Il est nécessaire de dire à ces gens : “Tu veux avoir raison ? Pas de problème, tu peux continuer à avoir raison, mais sache que ta vie restera un enfer. Mais si tu est prêt à reconnaître qu'en vérité le problème est chez toi, alors tu dois commencer à te corriger et à vivre avec la foi que rien n'existe sans Lui, ensuite tu vivras le paradis sur terre”.
Il est impossible de fuir la réalité. L'homme doit vivre avec la foi : croire que rien n'existe en dehors d'HaChem, que tous ses problèmes ne proviennent que d'HaChem, béni soit-Il, qu'il ne doit s'adresser qu'à Lui, qu'il se trouve entre les mains exclusives d'HaChem béni soit-Il et que seule une décision divine lui permettra de connaître la fin de ses misères.
L'homme doit bien comprendre qu'il choisit sa vie et son destin. Ta vie est entre tes mains, pas entre les mains des autres ! La vie de chacun s'accorde avec ses actions et il n'existe pas de situation au monde que l'homme subit sans raison. Le repentir permet de tout transformer pour le bien, et le plus grand ennemi peut devenir un ami fidèle.
“Que je ne tombe point dans les mains de l’homme”
Si un homme est menacé, que le précipice est devant lui et ceux qui veulent sa mort le poursuivent, il est préférable qu'il se précipite dans le vide plutôt que de se rende à ses ennemis, comme le dit le roi David que son âme repose en paix (Samuel II 24:14) : “Livrons-nous entre les mains d'HaChem car Il est plein de miséricorde, plutôt que de tomber dans les mains de l'homme”. La raison est la même que celle que nous avons expliquée précédemment : lorsque l'homme croyant est menacé d'un danger naturel, il n'a confiance qu'en HaChem béni soit-Il et il crie vers Lui de toutes ses forces. Alors, HaChem, béni soit-Il, prend soin de lui et réalise un miracle pour le sauver. En revanche, si l'homme se tourne vers autrui, sans s'adresser exclusivement à HaChem et mettre toute sa confiance en Lui ; HaChem prend soin de lui imparfaitement et il peut alors tomber entre les mains de ses ennemis. A plus forte raison s'il oublie complètement HaChem et s'il ne voit en face de lui que d'autres créatures, HaChem retire de lui Sa providence et il est alors certain que cet homme tombera entre les mains de ses ennemis.
Des hommes ou des serpents
Certains commentateurs ont expliqué ainsi le passage biblique de la précipitation de Joseph dans la fosse :
Les frères de Joseph le haïssaient et décidèrent de le tuer. Lorsque Reouven vit l'obstination de ses frères, il voulut le sauver de leurs mains et proposa donc de le jeter dans la fosse vide. La fosse était vide d'eau, mais pleine de scorpions et de serpents venimeux.
Apparemment, on peut s'étonner de la décision de Reouven ! Etait-ce une réelle action de sauvetage que de le jeter auprès de reptiles venimeux ? Il était pourtant évident que dès que Joseph les toucheraient, ils le mordraient et qu'il mourrait. Il était peut être préférable que Joseph reste auprès de ses frères, qui auraient eu pitié de lui et l'auraient épargné ?
La réponse est la suivante : Reouven savait que Joseph était un juste et qu'il avait la foi. Il était convaincu que dès que Joseph se sentirait menacé par les serpents et les scorpions, il crierait aussitôt vers HaChem de toutes ses forces et qu'alors, HaChem béni soit-Il le sauverait. C'est la condition que le Saint béni soit-Il imposa à la nature : dès que l'homme crie vers Lui de tout son coeur, la nature doit se transformer. Il est rapporté ainsi (Likouté Halakhot, bénédictions du matin, 5) : “Le Saint béni soit-Il a imposé à la mer qu'elle doit s'ouvrir devant Israël. C'est-à-dire qu'HaChem béni soit-Il a averti la nature et les anges préposés à la conduite naturelle du monde, que lorsque Israël prie pour le changement du cours naturel des choses, aussitôt ils doivent céder devant leur volonté, la mer doit laisser la place à la terre sèche dans la formation d'une enceinte fortifiée, le feu ne doit pas brûler, les lions ne doivent pas déchiqueter, etc.
Reouven était donc certain que de cette manière il sauvait Joseph, bien qu'il n'ignorait pas que la fosse était pleine de scorpions et de serpents. C'est pourquoi il est écrit sans équivoque dans ce même passage de la Tora “Il le sauva de leurs mains”. Non pas “Il tenta de le sauver”, car les justes n'ignorent pas la force de la prière et savent, sans l'ombre d'un doute, que lorsque l'homme crie vers HaChem, béni soit-Il, la nature se transforme immédiatement.
Cependant, Reouven ne s'est pas fié à la foi de Joseph dans son épreuve et il pensa qu'il se troublerait et qu'il se tournerait vers ses frères en les suppliant, en leur disant : “Nous sommes frères !” ou encore “Ayez pitié de notre père !”, etc. comme cela se produisit réellement, d'après la confession de ses frères (Genèse 42) : “Nous sommes coupables d'avoir vu le désespoir de notre frère lorsqu'il nous demandait grâce et nous sommes demeurés sourds”. Si la confiance de Joseph en HaChem n'était pas entière, Sa providence n'était pas non plus parfaite et Reouven pouvait craindre avec juste raison que ses frères le tuent sur le champ.
Pourtant, il est clair que Joseph ne s'est pas adressé aux scorpions et aux serpents en les suppliant de le laisser en vie. Mais qu'au contraire il cria de tout son cœur vers HaChem et c'est la raison pour laquelle HaChem le sauva.
À suivre…
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