Coacher ta foi

où l'homme a accès à tous les livres saints d’un simple clic et à de nouveaux livres qui sont tous de plus en plus accessibles… Pourtant une question se pose : le savoir augmente-t-il aussi la confusion ?

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Rav chalom Arouch

Posté sur 24.03.22

Un bon coach

Barouch et Aviva étaient encore étourdis de ce que venait de dire le conseiller pédagogique, mais ils ne se laissèrent pas sombrer et se mirent immédiatement à agir. Le conseiller leur avait donné plusieurs numéros de professionnels qui pourraient aider leur enfant, et ils commencèrent un long périple à la recherche d’un bon thérapeute.

Ils vérifièrent le professionnalisme, la loyauté et l’aptitude à traiter le problème particulier de leur fils, ils demandèrent l’avis de personnes qui avaient reçu le même thérapeute afin de savoir si le traitement était vraiment efficace.

Ils étaient prêts à investir dans les soins, mais, ils voulaient que leur fils soit entre de bonnes mains.

A la première rencontre avec le thérapeute qu’ils avaient choisi, les parents méfiants vinrent et s’attendaient à entendre un projet clair et ordonné. Mais ils furent déçus quand le thérapeute leur dit : «Vous vous trompez lourdement si vous pensez que je suis censé résoudre le problème. La solution au problème est uniquement entre vos mains, après avoir fait mon diagnostic, je vais vous donner beaucoup de “devoirs” à faire avec l’enfant. Mais les progrès ne dépendront que de vous, de votre sérieux, de votre coopération, et de votre investissement pour aller au fond des choses. »

Les parents déçus, pensaient déjà chercher un autre thérapeute, quand le téléphone sonna, à l’autre bout du fil se tenait le conseiller pédagogique. Ils lui firent part de leur première rencontre décevante, mais le conseiller leur dit : « Chers parents, un thérapeute n’est pas un magicien. Un thérapeute qui vous promet monts et merveilles fuyez-le vite ! Ce thérapeute vous a dit la vérité. Avec un tel thérapeute vous avez des chances de réussite, car comme il vous l’a dit cela ne dépend que de vous … “

Le paradoxe de la génération

HaChem dirige notre génération d’une manière étonnante. D’une part, la connaissance est accessible à tous, les réseaux regorgent d’informations sur chaque problème. Il ne manque pas de livres, de conseils, de consultants dans les émissions radio et plus encore. Nous sommes tous intelligents, nous avons tous la connaissance et nous savons tout sur tout. Pourtant, dans notre génération, s’épanouissement un cortège de soignants, de mentors, de coach dans tous les domaines : du mentor pour la nutrition et la forme physique au mentor pour lutter face aux difficultés de la vie, en passant par les coaches d’investissements sur les marchés des capitaux ou les mentors pour les entretiens d’embauche et le développement professionnel, et les mentors pour l’éducation… Cette déficience dans le domaine matériel est une parabole pour le spirituel. Car même dans ce domaine nous sommes une génération de la connaissance, où l’homme a accès à tous les livres saints d’un simple clic et à de nouveaux livres qui sont tous de plus en plus accessibles… Pourtant une question se pose : le savoir augmente-t-il aussi la confusion ?

Malheureusement la réalité montre que non seulement, les adolescents se perdent et chutent, mais les adultes aussi car ils tombent dans toutes sortes d’enfers : la luxure, le mal, la guerre dans les foyers, des problèmes psychologiques graves et bien d’autres problèmes. Et nous voyons cette réalité autour de nous dans nos cercles plus ou moins proches.

La connaissance ne remplace pas l’accompagnement

Rabbi Na’hman a devancé les problèmes et nous a révélé un fondement du judaïsme qui a malheureusement disparu des dernières générations : côtoyer les sages et les servir.       

Même si un homme a beaucoup étudié, mais n’a pas côtoyé, servi des sages, son judaïsme est défaillant car il lui a manqué l’accompagnement personnel. Sans cela sa compréhension est très insuffisante.

Fréquenter les sages va au-delà de l’étude. C’est avoir une relation privilégiée avec un rav, avec un tsadik, une connexion personnelle autour de problèmes pratiques qui se posent chez vous, chez les autres. Il faut entreprendre une recherche sans compromis pour pénétrer les conceptions et la sagesse du rav, c’est-à-dire une compréhension de son monde intérieur et de ses perceptions profondes de la Torah, c’est un processus très long qui peut prendre même quarante ans.

Rabbi Na’hman le formule comme suit : “Il faut retirer sa connaissance comme s’on n’avait pas d’intellect, sauf celui que l’on reçoit du Tsadik et du rav de la génération.

L’état de notre génération parle d’elle même

La grande question est, est-ce que cette attitude est valable pour tous ou seulement pour des privilégiés? Devez-vous quitter vos occupations et aller côtoyer les grands de la génération ? Et, qui sommes-nous censés servir? Cela ne semble pas réalisable.

La réalité de notre génération nous montre que nous n’avons tout simplement pas le choix, car la connaissance ne suffit pas, et nous devons avoir un accompagnement personnel. Si vous avez besoin d’un traitement, vous faites des investigations et trouvez un thérapeute, mais si vous voulez aussi que le traitement réussisse, alors vous devez écouter attentivement le thérapeute et saisir sa pensée clairement, appliquer ses conseils et oui vous devez aussi travailler dur.

Le tout est de savoir si c’est assez important pour nous. Voyons-nous notre succès spirituel comme équivalent au succès matériel, et voyons-nous nos manques spirituels comme nous voyons nos manques matériels. Si un Juif se soucie vraiment de son monde spirituel, et s’il veut vraiment réussir son but principal dans ce monde et faire la volonté de son Créateur dans son intégralité, et si cela le dérange vraiment de n’avoir pas encore réussit sa tache alors pour lui la question ne se pose pas.

Coacher sa foi

Rabbi Na’hman nous a légué un testament dans lequel il nous informe que c’est certes possible mais cela demande de la volonté et beaucoup de prière. Et il écrit : “Par conséquent, il faut chercher un vrai leader et se rapprocher de lui… Il faut vraiment chercher abondamment un tel leader, et il faut supplier HaChem pour pouvoir se rapprocher d’un vrai leader, et avoir une foi parfaite”.

Rabbi Na’hman souligne également que le thérapeute spirituel donne la foi et permet une connexion profonde et véritable avec le Créateur du monde. Ainsi tout dépend de ce lien. En fait Rabbi Na’hman nous conseille de rechercher et de vouloir un vrai leader – cette démarche  nous met déjà sur la voie du succès spirituel et nous préserve des erreurs et des déceptions.

Mais comme dans la vie, on ne veut pas être juste en chemin, on veut avancer et réussir, notre succès dépend de notre attachement au Tsadikim, à leurs paroles et à leurs conseils. Il ne suffit pas de savoir qui est le Tsadik et qui est le rabbi, mais il faut aussi chercher à accomplir ses conseils et ne s’en écarter ni droite et à gauche. Cette recherche est en fait interminable et grâce à elle nous obtiendrons la foi parfaite et l’abondance matérielle et spirituelle.

Moché Rabenou, le vrai Tsadik de la génération montra à Aharon et à ses fils comment établir le Michkan, et il est écrit “Aaron et ses fils firent tout ce que l’Éternel a ordonné par l’intermédiaire de Moché” et Rachi explique : Malgré la multitude de détails, ils ont fait tout parfaitement car Moché les avait guidés parfaitement !

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