Les lois de Tich’a be-Av

De nombreuses personnes ont l'habitude de manger un repas complet dans la première partie de l'après-midi afin d'assouplir les difficultés liées au jeûne.

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la rédaction de Breslev Israël

Posté sur 27.07.22

Cette année nous n’avons pas de Se’oudath Hamafseqeth
Se préparer pour le jeûne
1) De nombreuses personnes ont l’habitude de manger un repas complet dans la première partie de l’après-midi afin d’assouplir les difficultés liées au jeûne.
2) La Se’oudath Hamafseqeth (le dernier repas avant le jeûne) est pris en fin de journée. Dans la mesure où il ne s’agit pas d’un repas de fête, plusieurs aspects particularisent ce repas des repas habituels :
a) Un seul aliment cuit y est mangé (un œuf ou des lentilles ; des pâtes ou des pommes de terre…).
b) Pour ce repas, de nombreuses personnes ont l’habitude de manger un œuf dur ou des lentilles car ces aliments sont apparentés au deuil : leur forme ronde fait allusion au cycle de la vie.
c) La coutume consiste à manger du pain trempé dans de la cendre.
d) On mange la Se’oudath Hamafseqeth en étant assis sur le sol ou sur un siège peu élevé.
e) Ce repas ne doit pas être pris en groupe ; on essaie de le manger seul ou à deux.
Les interdictions de Tich’a be-Av
Le point commun de toutes les interdictions est de minimiser les occasions d’éprouver du plaisir en ce jour de deuil. 
 
1) Manger – La consommation d’aliments est interdite depuis le coucher du soleil, la veille de Tich’a be-Av, jusqu’à la tombée de la nuit le jour de Tich’a be-Av.
La personne qui est malade doit absolument se renseigner auprès d’un rabbin orthodoxe afin de savoir s’il lui est permis de manger. Dans le cas d’une réponse affirmative, la personne doit manger le strict minimum et se retenir de manger des gâteaux, friandises…
Les filles en-dessous de 12 ans et les garçons en-dessous de 13 ans n’ont pas d’obligation de jeûner.
2) Boire – Durant Tich’a be-Av, il est interdit de boire ; il est également interdit de se rincer la bouche, se brosser les dents…
3) Se laver – Il est interdit de se laver si l’objectif est d’obtenir un certain plaisir en agissant de la sorte. Cependant, il est permis de se laver une partie du corps qui s’est salie (boue sur une main…).
Au lever du matin, après être allé aux toilettes, il est permis de sa laver les mains ; cependant, il faut faire attention à laver uniquement le minimum autorisé (jusqu’aux jointures des doigts). La même règle s’applique pendant tout le jour de Tich’a be-Av.
Il est permis de se mouiller les mains en lavant des aliments (légumes, fruits…) ; également, il est permis de faire la vaisselle.
On a le droit de donner un bain à un enfant.
4) Administration d’une onction – Il est interdit de s’oindre avec de l’huile ; l’utilisation de parfum, maquillage, crème pour la peau… est interdite.
5) Port de chaussures en cuir – Il est interdit de porter des chaussures en cuir (que celui-ci représente la majorité ou une minorité des matériaux de la chaussure). Certaines personnes portent que des chaussettes à Tich’a ba-Av ; d’autres personnes portent des sandales, des chaussures de sport ou toutes autres chaussures faites sans cuir.
6) Relations conjugales – Les relations maritales sont interdites à Tich’a be-Av.
7) Etude de la Tora Dans la mesure où l’étude de la Tora est une source de plaisir, il est interdit de l’étudier depuis midi la veille de Tich’a be-Av, jusqu’à la tombée de la nuit du jour de Tich’a be-Av. Cependant, les passages et extraits qui ne procurent pas de joie (à cause de leur nature triste) peuvent être étudiés. Voici une liste partielle de ces passages :
a) Le troisième chapitre du volume de la Guemara Mo’ed Qatan. Dans ce chapitre, on y traite des lois de deuil et d’excommunication. Les autres extraits du Talmud, qui abordent le sujet de la destruction des deux Temples de Jérusalem.
b) Le livre des Lamentations (Eikha), ainsi que les commentaires qui s’y rapportent.
c) Le livre de Job (Iyov).
d) Les extraits du livre de Jérémie (Yirmeyahou) dans lesquels on trouve de nombreuses admonitions et réprimandes.
8) Salutations – Nous ne saluons pas les personnes que nous rencontrons ; les expressions habituelles : “Bonjour !”, “Comment allez-vous ?”… ne sont dons pas prononcées. Cependant, si une personne nous salue, il est autorisé de lui répondre, d’une façon simple, afin de ne pas l’embarrasser.
Le jour de Tich’a be-Av, nous ne mangeons pas, nous ne buvons pas, nous n’étudions pas, que reste-t-il à faire ?
1) Jusqu’à midi, on a l’habitude de s’asseoir sur le sol, ou sur un siège très bas, en signe de deuil.
2) La veille au soir de Tich’a be-Av, la prière habituelle est récitée avec les ajouts suivants :
a) Nous lisons le livre des Lamentations (Eikha). Ce livre fut rédigé par le prophète Jérémie (Yirmeyahou) et il décrit les évènements liés à la destruction du Temple.
b) Nous récitons les Qinoth (élégies) ; celles-ci font référence aux nombreuses tragédies qu’a vécues le peuple juif.
c) Nous récitons la prière “Ve-Ata Qadoch”, une sélection de versets de la Bible.
d) Les lumières de la synagogue sont mises en veilleuse ; moins de lumière, moins de clarté. Une ambiance au recueillement est ainsi créée.
3) La prière du matin de Tich’a be-Av inclut également des ajouts. Parmi ceux-ci :
a) Le passage du Deutéronome 1:25-40 est lu d’un rouleau de la Tora. Cette lecture est suivie de celle de la Haftara (courte sélection des livres des Prophètes ou des Hagiographes) du livre de Jérémie (Yirmeyahou).
b) Le talith (le châle de prières) ainsi que les tefilines ne sont pas portés lors de la prière du matin. On la le droit de s’en revêtir seulement après la moitié du jour car les deux sont le symbole de la gloire du peuple juif et lors d’un jour de deuil, il est inapproprié de les exposer sur soi. A partir du milieu du jour de Tich’A be-Av, l’intensité du deuil commence à s’amoindrir.
4) La prière de l’après-midi inclut les ajouts suivants :
a) Le passage de l’Exode 32:11-14 est lu d’un rouleau de la Tora. Cette lecture est suivie de celle de la Haftara (courte sélection des livres des Prophètes ou des Hagiographes) du livre de Isaïe (Yecha’yahou), chapitres 55-56.
b) Exceptionnellement, le talith (le châle de prières) ainsi que les tefilines sont mis car cela n’avait pas été possible pendant la prière du matin.
c) Les prières de “Na’hem” et “Aneinou” sont insérées dans le Chemone ‘Esré silencieux.
Que fait-on lorsque le jeûne est terminé ?
1) Nous récitons la prière du “Qidouch Levana” (de la sanctification de la lune).
2) L’habitude consiste  à ne pas consommer de viande, ni de vin jusqu’au lendemain midi de Tich’a be-Av. Également, les plaisirs liés au bain, à la coupe de cheveux… sont respectés. La raison est que le Temple avait continué de brûler jusqu’au lendemain midi de Tich’a be-Av.

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