Garder l’Alliance

Il faut se préserver, se purifier et se détacher de tout côté bestial pour atteindre la sainteté parfaite et exclure l'impulsif….

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le Rav Lévi Yits'haq Bender

Posté sur 06.04.21

“Conversations des anges saints” est un recueil de conversations et d'histoires en grande partie inédites de la littérature breslev.

Nous les avons entendues pour la plupart de la bouche de Rav Levi Yits'haq Bender, z.ts.l., un des piliers de la 'hassidouth breslev contemporaine. Il les reçut lui-même de Rav Avraham, z.ts.l., le fils de Rabbi Na'hman de Toulchine, z.ts.l., l'élève principal de Rabbi Na'hman de Breslev, z.ts.l.
 
 
Nous pouvons saisir à l’aide de notre intelligence que le temps n’existe pas. La pensée – si vive soit-elle – ne peut rattraper une seconde car le temps file à toute allure. Où se trouve le temps du monde entier ?
 
En fait, nous ressentons le temps que parce que nous oublions. Les jours et les années passent avec leur multitude de jours, si bien que l’on oublie aisément les jours qui ont précédé.
 
Lorsqu’on est capable après plusieurs années de se souvenir parfaitement du fil des jours, de situer les événements qui s’y sont déroulés, lorsqu’on a l’impression qu’ils sont encore présents devant nos yeux comme si c’était aujourd’hui, alors on s’aperçoit que le temps n’existe pas.
 
Il est impossible de comprendre ce concept parfaitement grâce à notre entendement. On peut seulement en avoir un éclair de compréhension…
 
Ce qu’il faut savoir, c’est que le souvenir représente la perfection du da'ath. Le souvenir transcende la notion du temps. En fait l’idée de temps est le résultat de notre manque d’entendement.
 
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Certaines personnes sont tombées si bas que l’écorce qui s’est collée à elles de par leurs fautes enserre leur cœur de fils de confusion inextricables.
 
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Voici une explication originale du verset : “J’ai pardonné selon tes paroles” (Nombres 14, 20) : le pardon dépend des paroles…
 
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Une année les 'hassidim breslev prièrent avec dévotion pendant les jours redoutables entre Roch Hachana et Yom Kipour.
 
“Après les jours redoutables que nous avons passés, nous aurons sûrement le mérite de recevoir un beau étrog (cédrat) pour la fête de Soukoth”, dit Rabbi Na’hman de Breslev ; c’était un souhait légitime, car cette année-là, il y avait justement pénurie de cédrats.
 
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L’homme qui pense comprendre quelque chose dans la conception de la divinité, est comme celui qui a violé la barrière pour monter vers D-ieu.
 
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Cette année-là, il n’y avait pas beaucoup de cédrats car il y avait eu de nombreux d’incendies.
 
La force des “Luminaires du feu” estompait le principe de Magnificence. Mais le principe de “voici un enfant qui pleure” leur donna quand même d’avoir de beaux cédrats.
 
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Les huit jours de la fête de ‘Hanouka se réfèrent aux huit aspersions du Grand Prêtre le jour de Yom Kipour.
 
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On raconte que le Ba'al Chem Tov avait obtenu par la prière auprès du Saint – Béni-soit-Il – que l’endroit de sa sépulture soit considéré comme Éretz Israël (la Terre d'Israël).
 
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L’espoir et la réparation de chacun dépendent du Tsadiq de Vérité de très haut niveau auquel on se sera attaché dans le monde d’ici bas. Après la mort, il est en effet extrêmement difficile de s’approcher d’un Tsadiq.
 
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Rabbénou a demandé que l’on donne la tsedaqa avant d’aller sur sa tombe.
 
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Il arrive que des gens athées ou contre le ‘hassidisme déploient devant nous tout un arsenal de paroles creuses et vénéneuses contre la religion ou le ‘hassidisme. Il vaut mieux alors les laisser parler sans répliquer car leurs arguments s’évanouissent d’eux-mêmes.
 
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Il existe deux façons de “garder l’Alliance” :
 
La première consiste tout simplement à se préserver, se purifier, se détacher de tout côté bestial pour atteindre la sainteté parfaite et exclure tout ce qui est impulsif. Le niveau de da'ath sera alors fonction du niveau de sainteté et d’abstinence.
 
La deuxième façon concerne les personnes qui ont déjà atteint ce premier niveau. Celles-ci doivent redoubler de vigilance en ce qui concerne leur esprit et leur da'ath, car ayant déjà atteint la perfection grâce à leur sainteté extrême, elles risquent de franchir les limites interdites pour monter vers D-ieu. Elles risquent de sortir des frontières de la sainteté pour entrer plus à l’intérieur. Ceci est considéré comme une atteinte à l’Alliance, au da'ath.
 
Lorsqu’une personne atteint la perfection de l’Alliance et se garde de dévoiler les secrets et d’enfreindre le commandement de s’abstenir de “colporter et raconter les secrets”, c’est alors qu’on peut lui confier des secrets, puisqu’elle peut les garder.
 
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Le plus grand désir de l’argent se concrétise dans l’attrait qu’on peut éprouver pour les pièces elles-mêmes.
 
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Chaque jour contient une nouvelle source d’abondance.
 
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Le Ba'al Chem Tov avait déjà ordonné de lire quelques paragraphes des Psaumes sur les tombes des Tsadiqim. Rabbi Na’hman dévoila plus tard lesquels devaient être plus spécifiquement lus et ordonna de les lire sur sa tombe.
 
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Il faut être conscient et le dire autour de soi : l’homme n’a aucune possibilité de savoir où il se situe dans ce monde.
 
Rabbénou lui-même disait que sa principale épreuve résidait dans le fait qu’il ne savait pas se situer.
 
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Le plus important dans la réparation de l’homme et dans celle de tous les mondes qui en dépendent, repose sur la faculté de se renouveler. La voix de Rabbénou tonnait lorsqu’il nous sermonnait, il s’écriait alors qu’il était interdit d’être vieux !
 
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La plus grande porte et le meilleur moyen d’arriver à la téchouva (au repentir) est de crier sans cesse et du fond du coeur vers Hachem. Peu importe qui nous sommes ! “Il ne faut jamais cesser ces cris” répétait de mille façons Rabbénou.
 
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Chaque endroit habité par un juif est comme Éretz Israël.
 
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Ceci concerne tout le monde : dès qu’une personne décide de revenir vers D-ieu, sa tristesse devient une transgression.
 
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Lorsque des non juifs sont au contact des juifs, le mal qui réside chez les non juifs s’affaiblit avec le temps et se soumet.
 
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“Et Ya’aqov voyagea à Soukoth et se bâtit une maison.”
 
La maison représente le siège de la richesse car elle contient tous les objets de valeur. Mais l’abondance descend dans les pièces de la maison au da'ath car : “Par le da'ath, les chambres se remplissent.” (Proverbes 24:4)
 
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J’ai entendu de la bouche de mes amis qui – le tenaient de Rabbénou – la chose suivante : il faut, pour avoir le mérite d’arriver à l’endroit convenable après la mort, le jurer sur un objet.
 
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On peut transcrire toute la valeur des aspirations à la sainteté que Rabbénou a dévoilée dans ses enseignements déjà publiés. Mais ce qui est impossible à reproduire, c’est la façon très impressionnante dont il en parlait.
 
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Rabbénou disait que le plus important est d’avoir le désir constant d’accomplir les mitswoth d’Hachem. En attendant, étudier à notre niveau, c’est comme si on étudiait ; prier c’est comme si on priait et accomplir les mitswoth c’est comme si on les accomplissait.
 
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Tous les actes et toutes les paroles du Tsadiq ont une signification importante, même si en apparence elles paraissent simples.
 
De la même façon, l’enseignement qu’il nous dévoile transcende notre compréhension car la grandeur de sa Qédoucha (la Sainteté) est telle qu’il a une conception des choses très élevée, bien plus que la nôtre.
 
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Rabbénou disait que si une personne surmontait des obstacles en accomplissant une bonne action, ceux-ci deviendraient plus tard de grandes choses.

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