D-ieu et la diversité

“Conversations des anges saints” est un recueil de conversations et d'histoires en grande partie inédites de la littérature breslev.

Nous les avons entendues pour la plupart de la bouche de Rav Levi Yits'haq Bender, z.ts.l., un des piliers de la 'hassidouth breslev contemporaine. Il les reçut lui-même de Rav Avraham, z.ts.l., le fils de Rabbi Na'hman de Toulchine, z.ts.l., l'élève principal de Rabbi Na'hman de Breslev, z.ts.l.

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Après que Rabbénou (Rabbi Na'hman de Breslev) ait prononcé l’enseignement Tiqou Tokha’ha, lors du dernier Roch Hachana de sa vie, il insista pour que Rabbi Nathan transcrive et diffuse le commandement suivant : chacun doit rechercher et demander d’être auprès du Tsadiq de vérité qui a le Roua’h Haqodech (l'esprit saint).

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Chaque Tsadiq de Vérité est l'équivalent de Moché (Moïse) Son disciple est comme Yéhochou'a (Josué).

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Le pire de tout, c’est qu’un ‘hassid tombe [spirituellement], D-ieu nous en préserve, et régresse à cause d’agressions répétées du Yetser Hara' (le mauvais penchant).

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Pour se préserver des innombrables erreurs de ce monde, un seul conseil : se rapprocher du vrai Tsadiq qui lui, ne se laisse jamais détourner par aucune chose existant dans ce monde, si petite fût-elle.

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Les âmes qui sont tombées très bas ne sont pas de cette génération ; elles font partie des “années d’antan” et sont très élevées à leur source.

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Rabbénou nous a promis qu’il n’y a aucune chute au monde dont il ne pourrait nous relever.

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On ne peut comprendre les chemins de l’Éternel car Il peut faire deux choses contraires à la fois.

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Nous avons vu de nos yeux certains Tsadiqim qui devenaient très intransigeants juste avant de commencer à livrer leur enseignement, alors qu’ils ne l’étaient pas habituellement.

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Chacun doit déverser son cœur devant D-ieu, doit Le supplier quotidiennement et avec sincérité de se rapprocher de Son service. C’est la base de tout : celle du Service et du judaïsme.

Beaucoup de choses ont déjà été écrites à ce sujet. Nous avons également entendu de la bouche de Rabbénou maints enseignements redoutables qui ne peuvent être retranscrits. Rabbénou nous répétait que tous les Tsadiqim n’avaient mérité leur niveau que grâce à cette pratique : la conversation avec D-ieu dans leur langue maternelle.

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Le mariage représente la “réparation de l’Alliance.” Tous ceux qui sont mariés dans le respect des Lois de notre Sainte Tora sont considérés comme faisant partie de la réparation.

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Il arrive qu’une personne reconnaisse la grandeur d’Hachem (D-ieu) – Béni-soit-Il – qu’elle reconnaisse celle des Tsadiqim, qu’elle soit consciente de la valeur de ses amis, mais mésestime la sienne. Elle n’a confiance ni dans le sérieux ni dans le prix de sa propre foi dans les Tsadiqim de vérité. Cette attitude est une brèche dans l’émouna (la foi) et peut avoir les pires conséquences.

Nous trouvons aussi malheureusement des gens plus ou moins “droits” : ils commencent à se rapprocher des Tsadiqim de Vérité et disent en parlant de leurs amis qu’ils sont certainement “droits” et Tsadiqim, mais que faire… Eux-mêmes sont conscients de leurs manques : ils sont entachés de fautes, d’imperfections. En quoi tout cela peut-il les aider ?

Ils se découragent donc, se laissent aller – D-ieu nous en préserve – et s’éloignent totalement. Ils délaissent leur foi dans les Tsadiqim et parfois même deviennent par la suite leur plus grand opposant, D-ieu nous en préserve !

La raison de cette chute réside dans le fait qu’ils ne croient pas en eux-mêmes.

Qui aura pitié pour sa vie devra prier Hachem, Béni-soit-Il, afin qu’Il l’aide à renforcer la foi qu’il a dans les Tsadiqim jusqu’à ce qu’il croie également en lui-même. Il croira si fort en leur force de sainteté, qu’il aura confiance : s’il reste fortement attaché à eux toute sa vie, les Tsadiqim le “répareront” lui aussi et l’élèveront vers des niveaux supérieurs.

L’émouna qu’il a en les Tsadiqim et son rapprochement vers eux sont d’un prix inestimable.

L’émouna se situe à un endroit que l’intellect ne peut atteindre. C’est la raison pour laquelle il devra éprouver l’émouna en lui-même. Bien qu’il voie de ses yeux qu’il est très éloigné d’Hachem – Béni-soit-Il – il devra croire profondément que le peu qu’il possède de bon est très cher auprès de l’Éternel.

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En fait, tous les Tsadiqim œuvrent pour l’amour du Ciel.

Leurs voies divergent obligatoirement car deux personnes ne peuvent se ressembler exactement. De même que chaque être humain diffère physiquement de l’autre, de même leur esprit ne peut-être tout à fait identique. C’est la raison pour laquelle, les Tsadiqim sont tellement différents. Chacun a une idéologie, une approche et des habitudes différentes.

Depuis la création du monde, il n’a jamais encore existé deux Tsadiqim et, ou deux personnes “droites” de vérité totalement semblables, même si tous tendent vers le même chemin ou apprennent avec le même Rav.

Rabbénou a beaucoup parlé de la grandeur des différences qui existaient entre les grands Tsadiqim de la génération passée, les élèves du Ba'al Chem Tov et du Maguid.

Ceux-ci s’entendaient parfaitement bien mais étaient dissemblables dans leur approche. Celui-là voyageait de ville en ville et sermonnait en public ; celui-ci restait à la maison ; cet autre prenait son temps pour prier et lorsqu’il officiait, il priait comme une flamme, en criant ; celui-ci priait discrètement, comme tout le monde ; l’un se distinguait par son assiduité dans l’étude, l’autre par sa charité et le don de soi, l’autre encore dans la mitswa de racheter les prisonniers. Il y a de multiples exemples ; pourtant tous avaient étudié chez le même maître.

Il est impossible que tous soient identiques, car chacun sert Hachem selon son trait de caractère et la source de son âme.

C’est un grand plaisir pour Hachem – Béni-soit-il – d’avoir une telle variété de Tsadiqim qui Le servent de différentes manières. Chacun Lui donne satisfaction dans son domaine avec son originalité bien personnelle, “Toi, Israël de qui Je m’en enorgueillis…”

Hachem – Béni-soit-Il – ne fait pas deux fois la même chose. Il fait selon Sa voie et selon sa racine dans la Volonté d’en Haut.

Mais Satan s’agite et s’énerve contre les Tsadiqim et les personnes “droites”. Il sème la discorde parmi eux. Il répand l’idée que l’autre n’œuvre pas comme lui pour l’amour du Ciel, même si cet autre travaille sur un autre plan.

La vérité, c’est que Satan arrive à tromper si bien les cœurs que chacun croit que son prochain est un rival et se détourne de la Vérité. Satan est expert en la matière pour semer la discorde. Il brouille si bien les frères qu’il arrive que deux personnes poursuivant le même but se disputent : elles ne prennent pas le temps de discuter des raisons de leur différend ni celui d’exprimer le fond de leur pensée.

L’impression qui en résulte c’est que chacun pense que l’autre pense le contraire de lui-même et la dispute s’éternise. Le jour de leur rencontre, la rivalité peut atteindre un tel sommet qu’elles n’arriveront plus à laisser parler l’autre, et ne découvriront pas qu’elles recherchent au fond la même chose. Cela arrive malheureusement bien souvent !

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Les mécréants ont demandé : “Comment se fait-il qu’Hachem – Béni-soit-Il – n’ait pas créé l’homme circoncis, puisqu’Il désire qu’il le soit ? Comment a-t-Il pu faire une création imparfaite ?”

La réponse est que ce qui vient d’en Haut n’atteint sa perfection que lorsqu’il est passé par le tamis de la sainteté de ce monde, c’est la Volonté divine : le bien doit être trié et élevé vers la sainteté.

C’est le même processus pour la langue de la Tora : elle atteint sa perfection que lorsqu’on l’a lue dans la traduction d’Onqelos.

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Lorsqu’un mensonge est répété deux fois, il devient une vérité trompeuse. En continuant à mentir, la personne se fourvoie elle-même et induit les autres en erreurs. Elle peut si bien semer le trouble dans les esprits qu’elle donne l’impression qu’Hachem – Béni-soit-Il – est d’accord avec elle !