La lumière de la ceinture du Rabbi
Raconté par le Rav de Madin, petit-fils du Rav Naftali de Ropshitz :
Rabbi Elimelekh avait l’habitude – après la prière de Min’ha (la prière de l’après-midi) – de converser avec ses proches sympathisants. Cette conversation finie, il se rendait dans une pièce privée afin d’y prononcer la prière Ma’ariv (la prière du soir) ; il prononçait cette prière dans une solitude totale et dans un sentiment de pureté et de sainteté.
Le Rav Naftali Ropshitzer – un disciple du Rabbi – désirait ardemment pénétrer avec le Rabbi dans cette pièce. Il voulait observer le plus souvent possible la façon de se comporter du Rabbi et espérait voir ainsi la façon dont il prier en étant seul.
Un certain jour, il se faufila dans la pièce – sans être remarqué – et se cacha sous le lit. Le saint Rabbi entra et ferma la porte derrière lui. Il se saisit de sa ceinture et commença à la mettre autour de la taille. Au premier tour qu’il donna à sa ceinture, la pièce entière se remplit d’une lumière incroyablement effrayante. Au second tour de ceinture, la lumière devint d’une telle intensité que le Ropshitzer ne put la supporter. Il se sentit devenir faible et pensa qu’il allait s’évanouir. Il ne put s’empêcher d’appeler à l’aide à voix haute.
Rabbi Elimelekh entendit les cris de détresse sortir de la bouche de son disciple et s’aperçut qu’ils provenaient de dessous son lit. “Naftali, mon fils, que fais-tu ici ?” le Rabbi demanda. “Tu es chanceux de ne pas être resté là au moment où j’entoure la ceinture une troisième et dernière fois autour de ma taille : ton âme aurait à coup sûr quitté ton corps à cause de l’intensité de la grande lumière.” (Esser Tzachtzachoth 27 ; Ohel Elimelekh 248)
Un invité pour le thé
L’histoire suivant fut racontée d’après le nom du Rabbi de Shinov :
L’auteur de l’ouvrage ‘hassid “Ma’or VaChemech” était un disciple du Rabbi Elimelekh. Un certain jour, il demanda à Rabbi Elimelekh l’autorisation de le servir afin de pouvoir apprendre directement de son Rabbi. Rabbi Elimelekh donna son accord et il lui demanda de lui amener un verre de thé. Le disciple prépara la tasse de thé et se dirigea vers la pièce où se trouvait le Rabbi.
Lorsqu’il pénétra dans la pièce, il aperçut le visage effrayant d’un vieil homme assis aux côtés de Rabbi Elimelekh. Immédiatement, il fut saisi par la peur et il commença à trembler de tout son corps. Sous le choc, il laissa tomber la tasse de thé. Tandis que le liquide se répandait sur le sol, il partit de la pièce en courant.
Quelques instants plus tard, Rabbi Elimelekh vit son disciple et lui demanda la raison pour laquelle il ne lui avait pas donné le thé qu’il lui avait demandé. Le disciple répondit qu’il avait bien amené la tasse de thé, mais qu’en voyant le visage du vieil homme il prit peur et qu’il renversa le thé. Le Rabbi s’exclama : “Oy vey iz das kind ! Vus Ken nisht kiken dem tatten in punim arein !” (“Malheur à l’enfant qui ne peut pas regarder le visage de son propre père ! Le vieil homme que tu as vu n’était autre qu’Avraham Avinou !”) (EsserTzachtzachoth 24 ; Ohel Elimelekh 245)
Les trois visiteurs
Chaque année, le Rabbi de Dzikov avait l’habitude de raconter ce récit :
Le saint Rabbi de Belz informa le saint Rabbi de Kominka de la raison du voyage qu’avait entrepris Rabbi Elimelekh afin d’aller rencontrer Rabbi Reb Shmelke de Nikolsberg.
Il arriva que les trois patriarches – Avraham, Yits’haq et Ya’aqov – rendaient visite à Rabbi Elimelekh. Le Rabbi leur demanda de quelle façon se déroulerait l’année à venir. Les patriarches répondirent que toutes les prières du passé avaient été acceptées d’une façon plus grande que les années précédentes.
L’année suivante, les trois patriarches vinrent de nouveau. Cependant, cette fois-ci, ils dirent le contraire : aucune des prières n’avaient pu monter proprement. De fait, si cela n’avait pas été l’existence des quatre piliers du monde, celui-ci n’aurait pas pu continuer à exister. Rabbi Elimelekh demanda aux patriarches de lui révéler l’identité de ces quatre piliers.
Ils répondirent que l’un de ces piliers était Rabbi Reb Shmelke de Nikolsberg. Rabbi Elimelekh entreprit de se rendre à Nikolsberg afin de rendre visite au Rabbi. Lorsqu’il arriva à la porte de Reb Shmelke, celui-ci courut le rencontrer. Il s’exclama : “Qui sont les trois autres ?” (Ateres Zekeinim, p. 24 ; Ohel Elimelekh 9)
Chabath arrive plus tôt à Lizhensk
Un des ‘hassidim de Rabbi Elimelekh a raconté que chaque mercredi, lorsque tous chantaient le psaume du jour – à la conclusion de la prière Cha’harith (du matin) – ils sentaient déjà un goût du Chabath en récitant le verset “Lekhou néranéna…” (Eser Tzachtzachoth 26 ; Ohel Elimelekh 247)
À suivre…
Extrait traduit du livre : “Mipeninei Noam Elimelech: A selection of teachings, stories, and parables of Rebbe Elimelech of Lizhensk”, traduit et compilé par Rav Tal Moché Zwecker. Vous pouvez acheter le livre chez les Éditions Targum (www.targum.com). Vous pouvez également télécharger la prière unique de Noam Elimelekh – “Prière avant de prier” – sur le site Internet de Rav Zwecker à l’adresse suivante : www.chassidusonline.com.
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