Je veux devenir meilleur ! – ‘Eqev
Vouloir devenir meilleur est le plus important, même si la logique nous prouve que c’est impossible, même si le monde entier nous regarde comme un extra-terrestre...
“Et maintenant Israël, que te demande l’Éternel ton D-ieu : seulement de Le craindre” (Dévarim 10:12 ).
Rabbi Nathan de Breslev enseigne :
Au sujet du verset “et maintenant Israël, que te demande l’Éternel ton D-ieu, seulement de Le craindre”, nos Sages ont soulevé une difficulté : la crainte du Ciel est-elle une si petite chose pour que le verset dise “seulement de Le craindre” ? Ils répondent : oui, pour Moché Rabbénou la crainte du Ciel est une petite chose !
Mais cette réponse est étonnante. Elle ne concerne que Moché, mais pour nous, le commun des mortels, la question demeure car la crainte du Ciel est une grande chose.
En vérité la réponse se situe dans les mots employés par le verset : “Que te demande l’Éternel ton D-ieu” (“ma Hachem Eloqékha choel mé’imakh”). Le mot “ma” – qui signifie “quoi” ou “que” – est une allusion à la volonté. De fait, c’est grâce à la volonté qu’on obtient la crainte du Ciel, ainsi que Rabbi Na’hman de Breslev l’a expliqué dans la leçon 7 du deuxième tome du Liqouté Moharan.” (Liqouté Halakhoth, Hilkhoth Pidyone Békhor 5:33 )
Avant de développer l’explication de Rabbi Nathan, il nous faut parler du concept de la “yirath chamaïm” (“la crainte du Ciel”). Ce terme est communément traduit en français par l’expression : “crainte du ciel”, mais c’est une mauvaise traduction. La yirath chamaïm est en vérité la conscience du Ciel, c'est-à-dire la prise en compte de la Présence divine dans chacun de nos mouvements (pensées, paroles, actions) ou, en des termes plus simples : la capacité de vivre avec D-ieu. Cette conscience se construit par étapes et la première de ces étapes est la crainte de la punition. Néanmoins Rabbi Na’hman enseigne que ce n’est qu’une étape intermédiaire qui doit vite se transformer en crainte de décevoir D-ieu pour devenir enfin une foi totale en Son omniprésence : une conscience ultime (voir Liqouté Moharan I:87).
Par conséquent, lorsqu’on traduit la yirat chamaïm par crainte du Ciel, on ne s’attache qu’à la partie la plus atrophiée de cette notion grandiose au sujet de laquelle les sages disent : “tout vient du Ciel, sauf la conscience du Ciel.” La traduction plus juste de notre verset de référence est : “et maintenant Israël que te demande l’Éternel ton D-ieu : seulement d’être conscient de Sa présence.”
Néanmoins la yirat chamaïm n’est pas une chose évidente à cultiver dans notre génération.
C’est la raison pour laquelle Rabbi Nathan de Breslev nous rappelle le conseil de son maître : on construit la yirat chamaïm avec la volonté. Rabbi Nathan rajoute : “On peut facilement accéder à la lumière de la volonté car la volonté appartient à l’homme, elle est libre” (Id.)
Si on emprisonne un individu, qu’on l’immobilise, le ligote et le bâillonne, il reste néanmoins une chose qu’on ne pourra pas lui ôter : sa volonté. De la même manière si un juif est réellement éloigné de D-ieu, qu’il n’arrive pas à trouver la force de revenir vers Lui, de penser à Lui, il reste une chose qu’il peut faire et qui sera l’expression de sa réelle liberté : vouloir.
Vouloir veut dire ne pas se décourager. D-ieu est tout à fait conscient de nos difficultés, il connait notre passé (n’est-ce pas Lui qui nous y a mis ?) et Il n’attend pas de nous des choses dont nous ne sommes pas encore capables. Il désire juste une chose : notre cœur. Ce cœur juif que chacun d’entre nous possède et qui est le générateur de la volonté.
Vouloir devenir meilleur est le plus important, même si la logique nous prouve que c’est impossible, même si le monde entier nous regarde comme un extra-terrestre, même si nous sommes encore entourés par l’impureté. En exprimant cette volonté avec des mots de prière (“D-ieu, aide-moi à revenir vers Toi”) dans notre langue maternelle, on construira petit à petit sa conscience du Ciel et on se verra investi, avec un peu de patience, par des forces spirituelles auxquelles on n’aurait pas rêvées.
Ceci est tout à fait à notre portée et c’est la raison pour laquelle les Sages nous disent que la yirat chamaïm est une petite chose. Parce qu’elle se construit avec des soupirs et des prières sincères – nos prières – et qu'il suffit d’avoir une bouche et de laisser son cœur s’exprimer.
Une toute petite chose mais qui est en vérité la plus grande de toutes. Celle que D-ieu espère.
L'épreuve
– L’épreuve vient pour faire grandir et faire connaître l’individu.
– Celui qui n’a pas le niveau des Tsadiqim (Justes), ni de mérite ancestral, et désire néanmoins rapprocher d'autres personnes de la dévotion, devra se préserver de se mettre en situation d’épreuve, et en particulier ne pas susciter la jalousie des personnesmécréantes.
-Celui qui contrôle son mauvais penchant, ses enfants ne s’éloignent pas de D-ieu, son argent est béni et il n’aura pas d’épreuves.
Fainéantise
– Les mauvaises passions (taavot) non assouvies rendent l’homme fainéant ; le contraire est également vrai.
– Grâce à l'empressement (zérizout) et au dynamisme, on diminue le sommeil et on donne de l’énergie à notre esprit.
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