La fiancée juive

La coutume de la lune de miel est une violation sérieuse de nos lois familiales sacrées. Ils partent en voyage pour être ensemble pendant l’époque précise...

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le rabbin Eliyahou Blasz

Posté sur 06.04.21

Nous introduisons ce chapitre par un appel touchant d’une mère dévote juive à sa fille, une fiancée :

 “Mon enfant bien-aimée,
 
Je t’ai portée sous mon cœur avec joie et je t’ai élevée à travers nombre de difficultés, dans la joie et dans la peine, à travers effort et souffrance jusqu’à ce que le Créateur nous ait amené le moment le plus heureux de la vie. Et maintenant, en échange de toutes les craintes et anxiétés qui t’ont menée vers ces jours heureux, je te demande quelque chose, mon enfant bien aimée :
 
‘Remplis tes devoirs de femme juive avec sincérité et avec amour. Préserve notre pureté familiale, religieuse et morale. Ne détruis pas notre vénérable arbre généalogique aux nombreuses branches, par des mains sacrilèges. Ne dévie jamais des lois sacrées du foyer juif, prescrites et ordonnées par le Tout-Puissant.
 
Que ta conscience ne soit jamais chargée de péchés concernant les rapports conjugaux défendus. C’est seulement de cette façon que tu pourras faire pousser notre arbre familial et perpétuer ses bourgeons favorables à D-ieu. Je te fais cet appel, chère enfant, au milieu de larmes maternelles et je t’assure que le Créateur te récompensera par Ses bénédictions, pour toi, ton mari et tes enfants’.”
 
Toute mère doit enseigner toutes les lois de nidda à sa fille qui va se marier, et surtout la manière de procéder aux examens prescrits. La fausse modestie ne devra jamais dissuader la mère de ce devoir. Y manquer, pourrait avoir de graves effets sur la pureté des rapports conjugaux de sa faille et sur le futur des enfants qu’elle engendrera. Toutefois, s’il lui est impossible de les lui enseigner personnellement, elle devra s’assurer instamment que ce soit fait par une autre femme.
 
Les devoirs de la fiancée
 
Chaque fiancée – même âgée (après sa ménopause), même pure – doit endosser le blanc après avoir fait un examen minutieux (voir précédemment “Le linge blanc”) et doit compter sept jours de pureté (voir précédemment “Les sept jours de pureté”), avant son mariage. Si elle s’est trouvée propre pendant tous les sept jours, elle prendra alors le bain préliminaire, tenant compte de tous les détails le concernant (voir précédemment “Le bain rituel”), et puis procèdera à la Tevila (voir précédemment “L’heure du bain”).
 
À cet égard il n’y a pas de différence entre une femme mariée et une fiancée. La seule distinction est que la fiancée n’a pas besoin d’attendre cinq jours pour endosser le blanc ; aussitôt que le flux a cessé elle peut endosser le blanc. (La fiancée devra introduire le linge bien lentement afin de ne pas se blesser).
 
L’endossement du blanc de la fiancée
 
La fiancée ne peut endosser le blanc qu’une fois la date de mariage définitivement fixée. L’endossement devra être fait à une date telle que les sept jours qui suivent terminent près du jour du mariage, car la Tevila devra être aussi proche du jour du mariage que possible. Il ne devra pas y avoir plus de quatre jours, au maximum, entre la Tevila et le jour du mariage. Si, par exemple, le mariage est un dimanche, la Tevila ne peut pas avoir lieu avant le mercredi soir précédent. Aussi devra-t-elle s’examiner chaque jour entre la Tevila et le mariage.
 
Si le mariage a été reporté
 
Si le mariage a été reporté pendant les sept jours de pureté ou plus tard, après que la Tevila ait eu lieu, et même s’il a été fixé à nouveau à sa première date, on devra consulter un rabbin pour déterminer si les jours déjà comptés sont encore valides. Cette décision dépend des circonstances individuelles.
 
Quand peut avoir lieu la Tevila d’une fiancée ?
 
Si les jours de pureté terminent avant le jour du mariage et que la Tevila peut avoir lieu un ou deux jours avant le mariage, celle-ci pourra être faite pendant la journée qui suit les jours de pureté, huitième jour, conformément à toutes les lois susmentionnées. Mais si les sept jours de pureté terminent après le mariage et que la Tevila a donc lieu après le mariage, elle ne pourra être faite que le soit, comme pour toute autre femme mariée.
 
Si le septième jour est celui du mariage, le moment correct de la Tevila dépendra si elle est faite avant ou après la ‘Houpa. Si la Tevila prend place avant la ‘Houpa alors, dans un cas exceptionnel, il lui sera permis de la faire pendant la journée – mais seulement alors qu’il fait certainement déjà jour, non pas à l’aube. Dans ce cas, la ‘Houpa, devra avoir lieu après la tombée de la nuit. Cependant, si la Tevila prend place après la ‘Houpa, elle ne pourra alors être faite qu’après la tombée de la nuit.
 
Si la Tevila a lieu après le mariage
 
Si la Tevila prend place après le jour du mariage, toutes les lois d’isolement de Nidda (voir le prochain article à propos de “L’isolement complet”) doivent être strictement observée par le jeune couple à partir du moment de la ‘Houpa jusqu’après la Tevila. Il est d’usage, dans un tel cas, que dans leur chambre, la mariée soit accompagnée d’une petite fille et le marié d’un petit garçon. On consultera un rabbin quant à l’âge qui convient pour ces enfants.
 
Il est extrêmement important de fixer le jour du mariage avec une grande précaution de façon à s’assurer que la mariée pourra compter les sept jours de pureté et procéder à la Tevila avant le mariage et de cette façon être pure au moment de la ‘Houpa. Si possible, on devra fixer le mariage de façon à ce qu’il ne tombe pas trop près de ses prochaines règles.
 
Séparation après le premier acte conjugal
 
Quand la mariée est vierge, et pure, le mari doit se séparer d’elle aussitôt le premier acte conjugal accompli, car elle est considérée comme étant en état de Nidda, même lorsqu’il n’y a eu aucune trace de sang. Toutes les lois d’isolement (voir le prochain article à propos de “L’isolement complet”) devront immédiatement être observées. S’il n’y a pas eu de sang et que l’on doute que l’acte conjugal ait été complété, ou s’il y a quelque doute quant au degré de cohabitation considéré complet, on consultera un rabbin.
 
L’endossement du blanc pour la jeune mariée seulement, c’est-à-dire après le premier acte conjugal, peut être fait le quatrième jour (elle n’a pas besoin d’attendre cinq jours comme les autres mariées) et, si elle s’est trouvée propre, elle peut commencer le compte des sept jours, cette nuit avec le lendemain composant le premier jour. S’il y a eu du sang au deuxième acte conjugal, on consultera un rabbin pour savoir quand elle peut endosser le blanc.
 
Tout fiancé se doit d’apprendre les lois de Nidda auprès d’une autorité rabbinique compétente, pour savoir quoi faire et quand il est nécessaire de consulter une autorité religieuse, de façon à ce qu’ils ne transgressent aucune des lois de Nidda qui sont si sévères.
 
Attention !
 
Nous profitons de cette occasion pour signaler que la coutume moderne de la lune de miel pour les jeunes mariés est une violation sérieuse de nos lois familiales sacrées. Ils partent en voyage pour être ensemble et s’amuser ensemble de toutes sortes de manières pendant l’époque précise où ils doivent observer les règles les plus strictes d’isolement. Ceci ne résulte que de leur ignorance quant aux graves conséquences de leurs actions.
 
Hommes et femmes juifs ! Nous vous demandons un peu de retenue et de la force morale. Si vous avez décidé de partir en lune de miel, allez-y plus tard, quand la jeune mariée est de nouveau pure pour son mari, quand il vous sera permis de trouver votre bonheur par la grâce de D-ieu.
 
À suivre…

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