Les sept lois de Noé sont acceptées d'une façon universelle. On constate cela par la déclaration jointe du Sénat et de la Chambre des représentants américains. Le 26 mars 1991, une résolution fut votée par ces deux institutions dans laquelle est instauré un Jour National de l'Éducation pendant lequel doivent être enseignées « la tradition historique des valeurs éthiques et des principes qui ont été le fondement de nos sociétés, depuis l'apparition de la civilisation et qui sont appelées : les sept lois de Noé. » (Law and the Noahides, Prof. Nahum Rakover, p. 125).
Ces lois sont des lignes de conduite données pas D-ieu à l'ensemble de l'humanité, avant l'apparition des religions institutionnelles. Plus tard, D-ieu donna au peuple juif des lois plus spécifiques inscrites dans la sainte Tora. Cependant, pour les personnes non juives, les sept lois de Noé possèdent un caractère obligatoire.
Depuis plusieurs années, on constate un nombre croissant d'individus qui quittent les différentes Églises chrétiennes dans le but de former des congrégations de Bnei Noa'h. Nous voyons tous les jours des personnes abandonner leur fausse religion et retourner à la vérité première du Tanakh (Tora, Prophètes, Hagiographes) et à ces sept lois fondamentales.
Je suis convaincu que l'Église – en tant qu'institution politique – sera démantelée en même temps que sa structure théologique ; selon moi, elle sera remplacée par des communautés de personnes qui croient au D-ieu réellement Unique. Je suis convaincu que des groupes d'individus se formeront, après avoir abandonné leurs prières à des dieux divers et qu'ils se concentreront à un renouveau spirituel et à un nouveau type de relation avec D-ieu, l'Unique et Seul.
D-ieu a donné la
Tora sainte à
Moché et ensuite, à tous les juifs. Cela se produisit à un endroit spécifique et à un moment précis de l'histoire de l'humanité. De plus, tous les membres de
'Am Israël furent présents à cet événement. D'autre part, quand fut donné le prétendu Nouveau Testament ? À qui était-il destiné ?
Les auteurs du Nouveau Testament se positionnement d'une façon flagrante au-dessus de la Tora ; en agissant ainsi, ils ignorent l'avertissement que D-ieu Lui-même donna (Deutéronome 4:1-2) : « Maintenant donc, ô Israël ! Écoute les lois et les règles que Je t'enseigne pour les pratiquer, afin que vous viviez et que vous arriviez à posséder le pays que l'Éternel, D-ieu de vos pères, vous donne. N'ajoutez rien à ce que Je vous prescris et n'en retranchez rien, de manière à observer les commandements de l'Éternel, votre D-ieu, tels que Je vous les prescris. »
La question que je pose est simple : que font de ces versets les auteurs du Nouveau Testament ? Ils ont ignoré l'Avertissement divin et en ont ajouté un eux-mêmes dans le dernier livre du Nouveau Testament. En faisant cela, L'Église a transformé la parole humaine en la Parole divine et a déclaré l'entier Nouveau Testament comme étant un Livre saint.
L'originelle Tora qui fut donnée par D-ieu a été remplacée par les paroles d'hommes. Le Nouveau Testament – écrit par l'homme – annule la Tora donnée par D-ieu ! Tout ce qui fut préservé, c'est ce que l'Église a jugé elle-même devoir conserver en pensant que cela pouvait être utile. Selon elle, une loi qui n'était pas parfaite fut remplacée par une meilleure, qu'à D-ieu ne plaise.
Il existe de sérieuses accusations à l'encontre des juifs dans les Écritures chrétiennes. C'est pour cette raison que le sentiment partagé par la plupart des chrétiens en est un de supériorité. De fait, les chrétiens peuvent prétendre qu'ils détiennent quelque chose de meilleur que la « loi ancienne » qui est « faible, inutile et qui disparaîtra. »
En même temps, cette attitude est empreinte de jalousie car les juifs ont
Avraham,
Moché,
David et les autres. Les chrétiens sont persuadés qu'un jour ou l'autre, les juifs accepteront Jésus et qu'alors, ils recevront de nombreuses bénédictions. D'autre part, il y a également plusieurs groupes de chrétiens qui supportent sincèrement Israël : ceci provient d'un sentiment de pure foi que leur D-ieu est le D-ieu d'Israël.
Lorsque je pense à l'Église chrétienne et à ses croyances – plusieurs années après avoir quitté le troupeau – je continue à être abasourdi par la quantité de preuves évidentes qui s'opposent aux aspects essentiels de la chrétienté. Celles auxquelles j'ai fait référence ci-dessus n'en représentent qu'une faible partie. Il y a une analogie que je désire faire et qui résume bien la complexité ainsi que la gravité de la situation.
Appelons cela le « complexe de Moché » et faisons-le remonter à l'époque de la sortie d'Égypte du peuple juif, pour aller recevoir la Tora. Moché, en son rôle de leader prophétique de la nation juive, parlait à D-ieu au nom du même peuple. Ensuite, il s'adressait au peuple au Nom de D-ieu. Ainsi, la nation apprit à vivre avec un médiateur : une personne physique qui la représentait devant D-ieu et qui représentait D-ieu devant elle.
Lorsque le peuple juif dut recevoir la Tora, Moché monta au sommet du Mont Sinaï pour une période de quarante jours. Cela représenta une longue période d'attente pour le peuple. Celui-ci devint impatient ; il crut que Moché était mort et il avait un besoin désespéré de quelque chose pour servir D-ieu. De fait, le Créateur lui semblait trop Saint et trop distant pour être approché d'une façon directe. Se souvenant des dieux en Égypte, le peuple juif décida de se faire un dieu et il convainquit Aaron de faire le veau d'or.
Nous connaissons tous le résultat de cet épisode malheureux. Le bruit de la célébration organisée par le peuple et des danses autour du dieu fait par l'homme se fit entendre jusqu'au sommet du Mont Sinaï. Moché en redescendit rapidement ; il était furieux. De quelle façon pouvait-il intervenir en faveur du peuple cette fois-ci ? De fait D-ieu punit le peuple qui s'était tourné vers l'idolâtrie. Le message était clair : ne pratiquez plus l'idolâtrie !
Dans ce cas, le peuple juif avait encore Moché pour le diriger. C'est lui qui continua à le guider et à prier en sa faveur, jusqu'à son dernier jour ; c'est alors que Josué prit la direction du peuple. Après être entrée en Terre promise, la nation eut d'autres leaders et prophètes dont l'autorité n'était pas contestée. Les Juges, les Rois et les Prophètes partageaient le même objectif : celui de s'adresser à l'âme de chacun des membres du peuple.
Après Malachie – le dernier des prophètes qui vécut approximativement 400 années avant l'ère commune – il est écrit que la prophétie disparut de ce monde. Le désir de la nation pour l'arrivée de
Machia'h (le Messie) augmenta avec les années qui passaient. Le peuple avait désespérément besoin d'un sauveur pour être sauvé des mains de ses oppresseurs : les grecs, puis les romains. À la fin de la période du deuxième Temple de Jérusalem, le peuple n'avait pas eu de leaders de la stature de
Moché depuis plusieurs siècles.
Ce fut dans ces circonstances que Jésus vit le jour. Contrairement à ce qu'avait espéré certains, il ne fut pas le Machia'h qu'ils avaient désiré. Cependant, un petit nombre de ses sympathisants lui attribuèrent le rôle d'intermédiaire entre la gente humaine et D-ieu. Les apôtres commencèrent à enseigner qu'il était possible d'approcher D-ieu seulement par l'intermédiaire de cet homme. Après sa mort, ses sympathisants déclarèrent que dans la mesure où il n'avait pas rempli leurs attentes de son vivant, il reviendrait et finirait le travail plus tard.
Très rapidement, les premiers intéressés à suivre cette histoire ne furent plus les juifs, mais les autres personnes. Durant les décennies et les siècles qui suivirent, le statut de Jésus se modifia pour passer de simple médiateur à celui d'un dieu qu'il est possible d'adorer. C'est lui qui fut considéré comme l'exclusif sauveur, sans lequel le commun des mortels se dirige vers une fin certaine : l'enfer.
Après quelques siècles, l'Église – qui était alors dominée par des non juifs – établit un décret selon lequel Jésus était un dieu et qu'il devait être adoré d'une façon équivalent à celle réservée jusqu'alors à Hachem. De nos jours encore, et dans toutes les églises, les prières sont faites au nom de Jésus.
J'appelle ce phénomène le « complexe de Moché. » Ce qui se passa au sein du peuple juif pendant une période de quarante jours dans le désert peut être considéré de la même façon, sur une période de plusieurs siècles. Un peuple qui désirait ardemment Moché finit en fin de compte à faire un veau d'or. La deuxième fois que cela se produisit, un peuple qui désirait ardemment un sauveur finit avec un dieu qu'on appela Jésus.
Jésus devint pour le monde chrétien ce que le veau d'or fut au peuple juif pendant les quelques jours d'absence de Moché. Ce dieu était commode : il était toujours là, visible et tangible. On pouvait l'approcher ; il ne demandait pas grand chose. De fait, il pardonnait toujours et comprenait tout. Ses sympathisants devinrent dépendants de lui parce qu'on leur dit que la seule façon de survivre et d'être nettoyé de ses péchés était de bénéficier de son intervention. Par conséquent, il devint difficile de ne pas faire de cet homme un dieu : un dieu fait par les hommes.
Il y a une ressemblance entre le culte du veau d'or et celui de Jésus dans la chrétienté. C'est le « complexe de Moché » qui a permis cela et qui a donné au monde non juif un substitut pour le D-ieu qu'il n'a jamais connu.
À suivre…
(“Strangers No More, par Shlomo Brunell. Traduit et reproduit avec l'autorisation des éditions Gefen House 2005 www.gefenpublishing.com).
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