Les fondements de la réincarnation

Le Maguid de Mezritche, Rabbi Dov Ber, demanda un jour au Baal Chem Tov de lui enseigner les fondements de la réincarnation.

Le Baal Chem Tov lui dit de fermer les yeux. Rabbi Dov Ber vit un prince venir se baigner au bord d’une rivière. La seule autre personne présente était un garde-frontière. Après la baignade, le prince partit. Mais, son portefeuille tomba de sa poche alors qu’il enlevait ses vêtements.

Un peu plus tard, un homme à cheval passa et remarqua le portefeuille, il le prit et vit qu’il contenait une grosse somme d’argent, le garda sans dire au garde-frontière toujours là. Au retour au palais, le prince réalisa la disparition de son portefeuille, il alla vérifier au bord de la rivière. L’unique personne rencontrée, était le garde-frontière qui nia avoir vu ou pris le portefeuille. Le prince ne le crut pas et le fit arrêter : “Punissez ce voleur”, ordonna-t-il. Le garde-frontière reçut trente coups de fouet. La vision cessa, Rabbi Dov Ber ouvrit les yeux, et s’exclama : « Ce n’est pas juste ! » le prince perd son argent ? Pourquoi le garde-frontière reçoit des coups de fouet alors qu’il n’a rien fait ? “Vous voulez savoir les fondements de la réincarnation. Maintenant, fermez les yeux”, répondit le Baal Chem Tov.

Puis, Rabbi Dov Ber eut une deuxième vision. Cette fois, il vit un homme en colère dire à un deuxième homme : « Je veux que tu me rembourses l’argent que je t’ai prêté. »

L’autre répondit : « Je ne t’ai jamais emprunté d’argent. » Je te traîne devant un juge. »

Puis, dans la vision, Rabbi Dov Ber vit le deuxième homme se rendre chez le juge lui donner un pot-de-vin et lui dire : « Maintenant, vous comprendrez que peu importe les preuves que cet homme apportera, je ne lui ai pas emprunté d’argent. » Le juge compta les pièces d’or et répondit : « Ne vous souciez de rien. »

Au cours du procès, le premier homme apporta la preuve écrite que le deuxième homme, avait emprunté l’argent. Mais le juge statua : « Je considère une insuffisance de preuve : il ne vous a pas prêté d’argent. »

La vision cessa et Rabbi Dov Ber ouvrit les yeux, et s’exclama : « Ce n’était juste Pourquoi » demanda-t-il au Baal Chem Tov, « comment le deuxième homme a-t-il pu s’en sortir sans payer sa dette ? »

“Mon cher Dov Ber”, dit le Baal Chem Tov, “Ce sont les fondements de la réincarnation. L’homme qui a prêté de l’argent et ne l’a pas récupéré dans la deuxième vision, n’est autre que l’homme à cheval de ta première vision qui a enfin récupéré son argent. L’homme qui a refusé de le rembourser dans la deuxième vision était le prince qui a en fin de compte perdu son argent. Et le juge véreux de la deuxième vision était le garde-frontière de la première vision qui méritait vraiment les trente coups de fouet. »

Tiré des “Prodiges du Baal Chem Tov”. C’est une grande ségoula de raconter les histoires du Baal Chem Tov à Motsé Chabbat, pour la parnassa, la bonne santé et la réussite.