Je réfléchis donc je suis !
L'aspect qu'il faut retenir est que nous devons « être heureux de notre lot. » Cela est encore plus important lorsque nous désirons nous lancer dans une entreprise particulière...
Gérer son budget
Nous devons avoir une totale confiance en les mots du Roi Chlomo (Proverbes 28:20) : « L'homme loyal est comblé de bénédictions ; qui a hâte de s'enrichir n'échappe au malheur. » Ceci est un Décret divin : quiconque est pressé de s'enrichir ne sortira pas vainqueur de son combat ; plutôt, il sera puni ; cela ne fait aucun doute. La raison en est que selon les fondements de l'émouna (foi), chaque personne doit être heureuse de son lot. À l'opposé, celle qui se dépêche de s'enrichir entache ce principe fondamental de l'émouna. Partant, sa démarche ne peut aboutir qu'à une seule chose : une punition du Ciel.
D'autre part, l'individu qui croit en les bénédictions d'Hachem est heureux de son lot. Par conséquent, il ne se précipite pas pour être riche. Lorsqu'il désire investir son argent, même s'il s'adresse à des experts de la finance – par exemple : le directeur de l'agence de sa banque ou un spécialiste des placements financiers – il se souvient toujours que c'est Hachem qui décide du montant et de la nature de ses revenus.
Avant de conclure une transaction commerciale, une personne avec émouna prie ainsi :
« Maître du monde, je Te remercie pour tout ce que Tu m'as donné jusqu'à ce jour. Donne-moi un bon conseil en ce qui concerne l'investissement de mon argent pour que je puisse bénéficier d'un profit ; cela me permettra de donner la tsédaqa et de réaliser d'autres actes de bonté. » Lorsqu'une idée se dessine pour certains possibilités d'investissements, elle se tourne vers D-ieu et prononce cette prière : « Maître du monde, j'hésite à investir mon argent entre tel ou tel placement ; je Te prie de me guider et de m'indiquer lequel des deux est le meilleur. »
Après avoir investit son argent dans un placement particulier, la personne qui a l'émouna s'adresse de nouveau au Créateur en Lui disant : « S'il te plaît, Créateur de l'univers, accorde-moi d'avoir une totale confiance en Toi et d'accepter toutes les décisions qui viendront de Toi. Que mon placement me permette de faire un profit ou que je subisse une perte, j'accepterai Ta décision avec amour. »
À propos d'une personne qui a ce type d'émouna, il est écrit (Jérémie 17:7) : « Béni soit l'homme qui se confie en l'Éternel et dont l'Éternel est l'espoir ! » Également (Psaumes 32:10) : « Quiconque a confiance en l'Éternel se trouve environné de Sa grâce. »
À l'opposé, une personne dont l'émouna est faible place son entière confiance en les experts de la finance et en les spécialistes des placements. Elle croit leurs paroles les yeux fermés et suit leurs conseils, pensant que ce sont elles qui déterminent le montant de ses revenus. À propos d'une telle personne, il est écrit (Jérémie 17:5) : « Maudit soit l'homme qui met sa confiance en un mortel. »
Également, une personne peut ne croire qu'en elle-même, en sa sagesse et en son mazal. Elle peut penser qu'elle parviendra à rencontrer le succès et obtenir de son argent ce qu'elle désire réellement. Ce type de personne a de grandes chances d'être déçue ! Voici la règle : quiconque place sa confiance en dehors d'Hachem ne peut pas rencontrer le succès dans ses entreprises.
Il existe un Midrach (Mekilta, Béchala'h 17) qui explique d'une façon homilétique que la Tora fut donnée seulement aux personnes qui mangèrent de la manne. Selon le Rav Mena'hem Mendel de Kotzk, cela signifie que la Tora fut donnée seulement aux personnes qui sont satisfaites avec ce qu'elles possèdent chaque jour et qui sont heureuses de leur lot. Ces personnes ne se soucient pas du lendemain.
Cela correspond à la situation dans laquelle se trouvait le peuple juif dans le désert : la manne tombait du ciel et fournissait à chaque personne ses besoins du jour. Cela dura pendant quarante années, le temps que passèrent les juifs dans le désert.
Cette dépendance du Ciel est la même pour chaque génération. Ce sont uniquement les personnes qui possèdent l'émouna et la confiance en Hachem qui méritent la Tora. D'autre part, les personnes qui ne possèdent pas cette émouna, ni cette confiance en D-ieu, passent leur temps à courir après leur gagne-pain, sans être exempte d'étudier la Tora. De plus, même si ces personnes étudient la Tora, leur cœur se trouve ailleurs.
Hâte et imprudence
Il est écrit dans le Sefer Hamidoth (sujet : « Argent ») : « La personne qui conduit ses affaires d'une façon précipitée et sans tranquillité d'esprit devient endettée. Lorsqu'un individu conduit ses affaires d'une façon précipitée et imprudente – sans réfléchir comme il le faudrait – il commet une atteinte grave et fondamentale à l'émouna.»
De fait, il est indispensable d'être convaincu en l'existence de la Providence divine, c'est-à-dire en la conviction que ce qui nous est destiné du Ciel ne peut être détourné par personne. Ceci correspond à ce qu'a dit Ben 'Azaï (Yoma 38) : « Ce qui est prévu pour une personne lui sera donné. Une personne ne peut pas toucher ce qui a été préparé pour son ami. »
Selon Rachi, cela signifie qu'on ne doit pas avoir peur en pensant : « Untel est sur le point de s'accaparer de mon gagne-pain. » La raison en est qu'Hachem ne permettra pas à une tierce personne de mettre sa main sur ce qui est destiné à un autre individu. Ainsi, rien ne sert de s'inquiéter qu'une personne en particulier mette notre vie sans dessus-dessous car Hachem dirige le monde ; ceci est la meilleure garantie pour être persuadé que ce qui nous est destiné arrivera dans notre main, peu importe ce qui se passe.
L'exemple suivant peut nous permettre de mieux comprendre cette idée : une personne désire acheter ou louer un appartement en particulier. Le propriétaire des lieux lui dit : « Vous devez signer le contrat sur le champ car le nombre d'individus qui le convoitent est important. Dans ces conditions, vous comprendrez que je ne vais pas attendre que vous réfléchissiez longtemps !»
Sous la pression, l'acheteur potentiel signe le contrat sans prendre le temps nécessaire pour réfléchir et sans consulter les experts qui pourraient l'aider à se faire une meilleure idée de ce qu'il devrait faire. Peu de temps après, l'acheteur se retrouve face à une situation qu'il ne parvient pas à maitriser et il sombre dans les dettes et autres problèmes de ce style.
Par conséquent, la personne en question doit être convaincue du fait suivant : si l'appartement qu'elle désire acheter ou louer lui est destiné, il ne fait que l'attendre ! Ainsi, elle possède amplement de temps de procéder à toutes les précautions nécessaires et habituelles : aucun individu au monde ne pourra mettre sa main sur « son » appartement. Quand le temps sera venu pour signer, l'appartement sera officiellement le sien.
D'autre part, si quelque chose intervient et que l'appartement tombe entre d'autres mains, cela est un signe qu'il ne lui était pas destiné. Le plus important est que la personne ne contracte pas de dettes et qu'elle acquiert uniquement ce qui lui est véritablement destiné.
Voici un autre exemple : on propose à un acheteur potentiel un commerce qui semble rapporter d'importants bénéfices. En tenant compte du potentiel de ce magasin, l'acheteur pense qu'il peut être profitable de faire des dettes d'un montant conséquent. Selon lui, il remboursera ses prêts grâce aux profits futurs qu'il pense faire. En tenant compte des arguments soutenus par le vendeur – à propos des bénéfices importants qu'il fera sans le moindre doute – il achète le commerce sans avoir fait les vérifications élémentaires nécessaires.
La conséquence de cela est évidente : même si l'affaire réalise des profits importants, l'acheteur perdra tout ce qu'il a investit à cause des dettes encore plus importantes qu'il a contractées.
À l'opposé, la personne qui a l'émouna, prend aucune décision d'une façon précipitée ou imprudente. De fait, elle sait que tout ce qui lui est destiné lui arrivera et que l'attente éventuelle – pour mener à bien une transaction importante – ne lui fera rien perdre. En réalité, bien souvent, l'attente oblige le vendeur à baisser son prix ou permet d'avoir accès à des sources de financement auxquelles on n'avait pas pensé auparavant. En fin de compte, l'acheteur parvient à réaliser ce qui est à sa mesure, sans s'engager dans des dettes et sans contracter de prêts.
Également, l'attente peut lui permettre de découvrir un magasin plus intéressant à acheter et qui lui était réellement destiné.
Dans toutes ces situations, l'aspect qu'il faut retenir est que nous devons « être heureux de notre lot. » Cela est encore plus important lorsque nous désirons nous lancer dans une entreprise particulière ou acheter un bien spécifique. Nous ne devons jamais agir sous la pression. L'objet de notre convoitise n'est pas toute notre vie ! Même en son absence, nous serons heureux de notre lot. Ainsi, une transaction espérée mais qui n'arrive pas à conclusion ne perturbe pas notre tranquillité d'esprit et n'est la cause d'aucune irritation de notre part.
Chaque bien que possède une personne – du plus petit bouton de chemise au bâtiment le plus imposant – représente la volonté de la Providence divine. C'est elle qui détermine à qui revient (et quand) tout ce qui existe dans ce monde. Ceci correspond à ce qui est écrit (Liqouté Moharan I, 54) :
« Chaque chose dans ce monde possède des étincelles de Sainteté. Chaque objet possède son heure et parvient entre les mains de son propriétaire destiné en temps voulu. La raison est que les étincelles qui résident en cette chose et cette personne partagent la même racine. Lorsqu'un propriétaire prend possession d'un bien spécifique, il reçoit des étincelles de Sainteté qui y résident une vitalité importante. »
Si l'on tient compte de ce que nous avons dit, il est possible de comprendre beaucoup de choses dans la vie. Par exemple : pour quelle raison une personne porte un de ses vêtements plus fréquemment que les autres ; également, on ne s'étonne pas de voir un individu préfère s'asseoir sur un fauteuil en particulier, plutôt qu'un autre…
À suivre…
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