Recevoir dans la joie ou le malheur

Lorsqu'il a été décidé au Ciel qu'un montant doit être accordé à une personne, personne ne peut s'y opposer. Ce que le Ciel a décidé se produira...

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 06.04.21

Il existe un principe fondamental dans l'émouna (la foi) qui a trait au montant de nos revenus, à la réussite de notre commerce, ainsi qu'à toutes les questions liées aux finances : le montant des revenus dont nous disposons pendant l'année est fixé le jour de Roch Hachana (le jour de l'an juif.)

Considéré sous son application pratique, ce principe se retrouve dans la confiance que nous avons en Hachem. Avoir confiance au Créateur signifie que nous savons qu'Hachem définit le montant des revenus de chacune de Ses créatures. D'autre part, il est évident que nous pouvons croire en D-ieu pour être à la hauteur de la tâche.
 
Par conséquent, chaque euro qui est destiné à une personne en particulier lui sera accordé, sans le moindre doute. De plus, cette situation ne dépend pas des efforts que cette personne déploie pour atteindre le succès, ni de son intelligence, ni même de son intégrité. C'est ce qui était prononcé dans une version ancienne des Grâces après le repas (Birkhath Hamazone) : “Nourris-nous, sans tenir compte de nos actions ; accorde-nous un revenu, sans tenir compte de notre intégrité.”
 
Lorsqu'il a été décidé au Ciel qu'un certain montant doit être accordé à une personne, personne ne peut s'y opposer et changer le cours des choses. Nous ne pouvons pas diminuer une somme qui est destinée à une tierce personne et encore moins l'annuler. Ce que le Ciel a décidé se produira, peu importe que nous le voulions ou pas. Ceci correspond à ce que nos Sages ont dit (Yoma 38) : “Une personne ne peut pas toucher ce qui a été préparé pour son ami.”
 
C'est seulement après avoir compris pleinement ce principe fondamental – c'est-à-dire avoir une émouna parfaite et dépourvue de sophistication – que nous pouvons vivre dans un sentiment de sécurité et de confiance et faire face à tous les défis de la vie quotidienne, particulièrement ceux qui sont liés à l'argent.
 
Une personne qui atteint ce degré d'émouna a réussit le test d'émouna qui lui était présenté et son succès est assuré. La tranquillité d'esprit, la joie et le bonheur seront le lot d'un tel individu ; d'autre part, les échecs, la colère, le stress, le vol et la fraude s'écarteront de son chemin.
 
Dans notre vie quotidienne, nous pouvons relever un fait intéressant : une personne qui a confiance en Hachem ne pense jamais aux questions d'argent. Cette personne sait au-dessus de toute forme de doute que c'est le Créateur qui détermine ses revenus. C'est pour cela qu'elle ne se préoccupe pas des questions d'argent. Son attitude par rapport à sa santé financière se résume à cette expression : “c'est Hachem qui détermine mes revenus !” Ni plus ni moins.
 
Ce qui nous est destiné nous est donné
  
En vérité, le monde entier est un test d'émouna. À chaque instant, un commerçant est entrain de passer un test : est-il entièrement persuadé que le montant de ses revenus est déterminé par le Ciel ? S'il l'est, il est serein et joyeux ; il poursuit ses activités commerciales avec une grande tranquillité d'esprit. De plus, toutes ses transactions porteront le signe de l'honnêteté absolue et de la droiture morale.
 
D'autre part, s'il pense que ses revenus sont déterminés par ses efforts, l'inquiétude sera son lot. Pensant que tout dépend de lui, il ne saura pas mettre de limites à ses efforts pour rencontrer le succès. Occasionnellement, il n'hésitera pas à utiliser la ruse pour parvenir à ses fins et ses efforts l'amèneront un jour ou l'autre à tricher, à mentir ou à voler.
 
De fait, tout dépend de la simple émouna (foi) : celle de savoir que notre revenu est déterminé avec la plus haute précision dans le Ciel. Ce que nous devons décider, c'est la nature de la voie spirituelle qui nous permettra de recevoir cette abondance céleste. D'une part, nous pouvons choisir la voie en or : celle qui consiste à recevoir nos revenus d'une façon droite et honnête, dans la joie et au moment voulu. D'autre part, nous pouvons choisir une voie différente : la voie des égouts.
 
Certes, cette voie nous permet aussi de recevoir une certaine mesure d'abondance céleste, mais dans ce cas, cela est accompagné de stress, d'astuces et de solutions amères.
 
Nous devons réaliser qu'il n'existe pas de troisième voie. Si nous avons l'émouna, nous savons que ce que nous devons recevoir viendra à temps et au moment venu, peu importe si cela vient de ce côté ou d'un autre, aujourd'hui ou demain. La conséquence d'une telle attitude est de nous procurer une tranquillité d'esprit importante et une vie remplie de joie et de bonheur. Également, ceci est la meilleure recette pour nous tenir éloignés des transgressions, de la fraude, du vol et des autres fautes de ce style.
 
Cependant, si nous n'avons pas l'émouna, les conséquences sont d'une nature différente. Nous multiplions les raisons d'être stressés et de vivre sur les nerfs. Dans cette situation, nous devenons une proie facile pour les tentations dangereuses : celles des entourloupes et des interdictions que nous n'hésiterons pas à commettre.
 
La vie des personnes sans émouna est une vie d'enfer. Ces personnes se trouvent rapidement coincées de tous les côtés et leur affaires vont de mal en pire ; un jour ou l'autre apparaît ce fléau dont nous parlons depuis la première page de ce livre : les dettes.
 
Le chemin ainsi emprunté en est un qui mène à la perte. Les personnes qui se retrouvent en prison l'ont toutes emprunté et leurs affaires finissent toujours mal. Certes, certains individus évitent la prison, mais leur vie est remplie de problèmes, de confusions et de tracas. Même si elles ne le désirent pas vraiment, elles se sentent obligées de commettre de nombreuses transgressions : vol, fausses déclarations, mensonges…
 
Il est temps de formuler un avertissement solennel : tout ce qui nous est destiné est fixé avec une précision infaillible. Entre la personne qui se comporte d'une façon irréprochable et celle qui se comporte d'une façon tordue, pas une seule ne gagne un centime de plus que le Ciel avait décidé.  Ainsi, le commerçant qui conduit ses affaires d'une façon irréprochable reçoit ce qui lui était destiné. D'autre part, le commerçant qui ment, vole et transgresse de nombreuses interdictions reçoit également ce qui lui était destiné.
 
Cependant, il existe une grande différence entre les deux : le premier reçoit son dû d'une façon honnête. Cela est une grande source de plaisir pour cette personne. Pendant ce temps, le second reçoit son dû avec de nombreux coups et blessures ; pour cette personne, la vie est remplie de souffrances et douleurs de tous les genres.
 
À suivre…

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