25 dollars !

Je constatai que pour l’élévation de mon âme, ma famille avait en tout et pour tout donner...!

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Posté sur 28.04.22

Un jour, un Rav alla collecter des fonds aux Etats unis pour sa Yeshiva. Il entra chez un juif fortuné. Après lui avoir longuement exposé les besoins de sa Yeshiva, le donateur lui remit à son grand désarroi la somme de 25 dollars. Le Rav s’en alla et poursuivit sa tournée. Des années passèrent et lors d’une autre tournée, le Rav tomba nez à nez face à lui. Ce dernier le reconnut immédiatement et s’écria : « Rav venez chez moi, j’ai vraiment changé depuis notre dernière rencontre, j’ai compris l’importance de la Tsédaka, car ô combien d’évènements ont traversé ma vie depuis ce jour ! Après votre départ j’ai dû prendre un taxi mais le chauffeur était saoul. La voiture fit de nombreux tonneaux et fut précipitée dans un ravin puis prit feu. Le chauffeur mourut sur le coup et j’ai été entièrement brulé ! Je suis resté six mois dans le coma et je n’ai pas été identifié convenablement. En plus de toutes mes souffrances physiques, la police a dit à ma famille après ma disparition que j’étais mort ; certainement enlevé pour une rançon du fait de ma fortune. Après six mois balloté entre la vie et la mort, je recouvrais petit à petit mes esprits et était capable de donner mon nom, mon adresse et le numéro de téléphone de mon domicile à la surprise générale de tout l’hôpital. J’appelai alors sans cesse à la maison mais restais sans réponse. Je ne parvenais pas à joindre ma famille. Dès que j’allais mieux, et malgré les séquelles, je pris un taxi pour rentrer chez moi. Et là, à mon grand étonnement, j’y trouvais d’autres occupants.

Forcé de trouver une solution, je ramassais mes esprits pour me souvenir du numéro de téléphone de mon fils ainé, que j’appelai aussitôt. Ce dernier crut d’abord à une blague. A la suite de nombreux détails que je dus lui donner pour lui prouver que j’étais bel et bien son père, il finit par me croire et vint me chercher à « mon ancienne adresse ». Je lui racontais alors tout ce que j’avais vécu ces derniers mois, l’accident, le coma, etc… Il m’expliqua tant abasourdi qu’heureux de me retrouver, qu’ils avaient vendus tous mes biens et que toute ma fortune était dorénavant au nom de ma femme. Après des retrouvailles émouvantes avec toute la famille, je parvins petit à petit à remettre les choses dans l’ordre. Je retrouvai alors ma fortune et repris mes affaires. Et je vous le dis Rav, j’ai énormément souffert dans mon corps mais ma plus grande souffrance fut ailleurs. A mon retour à la synagogue, je constatai que pour l’élévation de mon âme, ma famille avait en tout et pour tout donner 25 dollars ! C’est alors Rav que j’ai compris et me suis souvenu des 25 dollars que je vous avais donné. Puis je me suis rappelé le verset « Si je ne fais pas les choses pour moi qui les fera » (Pirkei Avot) et ai décidé de changer mon fusille d’épaule. J’ai alors compris que le meilleur investissement pour moi serait dorénavant la Tsédaka ! C’est pourquoi je vous fais tout de suite un chèque de vingt mille dollars et un autre de trente mille dollars pour l’affront que je vous ai fait en ne vous donnant que 25 dollars le jour où vous vous êtes présenté à moi ! »

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