Un fardeau sans valeur ?

A chaque génération, certains veulent moderniser le judaïsme et cherche à atténuer nos obligations envers la Torah et les  mitsvot. Ils veulent abandonner tout sentiment de responsabilité ou d'implication.

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Rav chalom Arouch

Posté sur 22.12.22

A chaque génération, certains veulent moderniser le judaïsme et cherche à atténuer nos obligations envers la Torah et les  mitsvot. Ils veulent abandonner tout sentiment de responsabilité ou d’implication. Ils pensent que vivre une vie centrée sur la Torah et les commandements est fardeau; et que la Torah rend leur vie difficile et amère. 
 

Le problème est qu’ils ne réalisent pas ou ne comprennent pas les avantages incommensurables de l’étude de la Torah et de l’accomplissement des  mitsvot . Par conséquent, ils pensent que tous leurs efforts, toute l’énergie et les ressources utilisées pour la Torah et  les mitsvot  sont un gaspillage. Par la suite, cela devient un fardeau. 
 

C’est un phénomène naturel. Par exemple, quelqu’un qui passe toute sa journée à abattre des arbres dans la forêt ne se fatiguera pas; par rapport à celui qui a une hache et qui doit couper l’air vide, son énergie s’épuisera rapidement. Rien de plus épuisant que de sentir que nos efforts  sont inutiles

Chazal nous enseignent que les Égyptiens essayaient constamment d’augmenter la dureté de la charge de travail des esclaves Juifs. Quand ils avaient  terminé un nouveau bâtiment ou une nouvelle maison, les Égyptiens les obligez à la détruire. Lorsque quelqu’un travaille dur, s’il voit un travail fini dont il peut être fier, lorsqu’il voit le fruit de son travail, il ressent un sentiment de satisfaction et il sent que son travail a un impact positif. Même si le travail était ardu, il était gratifiant. Cependant, si quelqu’un sait que tout ce qu’il fait, tout son labeur, au final, ne servira à rien, son travail devient doublement pénible. Cela rend ce travail d’autant plus difficile. 
 

Qu’y a-t-il dans la caisse ? 

Nos Sages expliquent ce concept par une parabole : 
 

Le roi demanda à deux de ses serviteurs de porter une caisse chez eux. Le premier serviteur, fit sa tâche joyeusement et rapidement. L’autre serviteur, cependant, gémit et se plaignit tout le long du chemin, il se déplaçait à un rythme beaucoup plus lent. Tous ceux qui ont vu la scène ont cru que le premier serviteur devait porter un paquet beaucoup plus léger. Cependant, lorsque les deux caisses ont été pesées, elles avaient de poids égal. 
 

Après une enquête plus approfondie, ils ont réalisé que le premier serviteur était ravi du poids lourd de la caisse parce qu’il savait qu’elle était remplie de trésors : de l’or, de l’argent et d’autres pierres précieuses. Et, quand il rentrerait chez lui, le contenu de la caisse serait à lui. L’autre serviteur n’a rien compris du tout. Il pensait juste qu’il était obligé de porter une lourde charge jusqu’à chez lui. Il ne se rendait pas compte de l’incroyable dénouement qui pouvait l’attendre. 
 

Le  pasuk  dans  Tehilim  (119:162) dit :  « Je me réjouis de ta parole comme celui qui trouve un grand butin ». Le  Chafetz Chaim   explique que si une personne trouve dans la rue un grand coffre rempli de diamants et d’or, il trouvera un moyen de ramener ce trésor à la maison, quel que soit son poids et les difficultés que la tâche entraînerait. Il trouvera la force et les moyens de ramener ce trésor chez lui. De même, si une personne se réjouit des joyaux précieux qui se trouvent dans la Torah, elle trouvera la force de l’étudier et d’atteindre des sommets qu’elle pensait être hors de sa portée.  
 

Mitsvot percutantes 

Un Juif doit comprendre que la Torah et ses 613  mitsvot  sont comme les boutons d’une machine. Lorsque vous appuyez sur un certain bouton, il y a un résultat. De même, lorsqu’un Juif accomplit une  mitsva , il a un impact sur ce monde et les mondes supérieurs, car il leur fournit une nourriture spirituelle. Une  mitsva  n’est pas une action vaine, mais un « bouton » qui revèle une bonté inimaginable dans ce monde et au-delà ; il accomplit quelque chose ici et génère une récompense éternelle dans le monde à venir. 
 

Le Juif doit comprendre qu’il porte un énorme coffre au trésor de pierres précieuses. Parfois, cette charge peut sembler lourde. D’autres pourraient vous ridiculiser de travailler si dur pour porter cette charge. Ils pourraient vous plaindre. Cependant, à la fin, ce trésor que vous avez porté est à vous. 
 

Il arrive souvent qu’une personne soit inspirée à s’engager à accomplir une certaine  mitsva . Immédiatement, le  Yetser Harah  tente de l’en dissuader par une panoplie de critiques. Il dit : «Tes péchés t’ont beaucoup éloigné d’  Hachem   Hachem  ne veut pas que quelqu’un comme toi fasse cette  mitsva . Cette  mitsva  ne veut rien dire. 
 

La vérité est que chaque  mitsva  accomplie par un Juif est précieuse pour  Hachem. Peu importe ce qu’un Juif a fait avant dans sa vie, il reste un Juif. Hachem chérit son engagement. 
  R’ Shlomo de Karlin, zt”l, disait : “Le plus grand  Yetser Harah  du Juif est d’oublier qu’il est  unfils du  Roi des Rois.” Un Juif doit se rappeler qu’il est un prince du Roi des rois, un fils de notre Père céleste, d’  Hachem . Par conséquent,  Hachem  désire et aspire toujours à ce que nous soyons plus proches de lui à travers la Torah et les  mitsvot ,  tout comme un père aime toujours son fils, quel que soit son comportement. 

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