Qu’est ce qu’on dévoile pendant cette nuit ?
La nuit du seder est une grande nuit. La nuit la plus élevée selon la Kabbale. La lumière même de D' descend sur nous...
Je m’attache à la lumière, quitte l’obscurité, pour moi aussi il existe une espérance, celle de transformer le Tsafoun [caché] qui est le non-dévoilement, en un vent du nord qui joue sur le violon de ma vie.
La nuit du seder est une grande nuit. La nuit la plus élevée selon la Kabbale. La lumière même de D’ descend vers nous, comme le dit le texte : « Moi et pas un dragon, Moi et pas un ange »[Haguada]
Cette nuit est la même nuit pendant laquelle Ytsh’ak avinou donna les bénédictions à Yaakov avinou , c’est pourquoi une abondance de bénédictions descend pendant cette nuit. Cette nuit est aussi la nuit où Sarah et H’anna sont devenues enceintes, c’est la raison pour laquelle cette nuit est propice à la délivrance des femmes stériles.
Cette nuit est «Leil Chimourim» [une nuit protégée]. Cette nuit nous n’avons pas besoin de protection, D’nous protège plus que toutes les autres nuits. Il n’est pas nécessaire de dire tous les versets pour la protection dans le Kriat Chema avant le coucher. Il n’y a aucun danger pendant cette nuit.
Cette nuit est la nuit pendant laquelle descendent toutes les intelligences divines, les cerveaux divins de toute l’année entière.
Pendant cette nuit on attend de nous deux choses :
En premier lieu, d’accomplir les coutumes et les Mitsvots de cette soirée avec ferveur et plein de joie.
En second lieu, d’avoir la Emouna[la foi] même si cela semble irréel, il est possible de se sortir de tous les mauvais désirs et les mauvais caractères, du mauvais penchant et de tout le H’amets spirituel.
Pendant cette nuit l’âme devient plus forte que le corps, le Roi sur l’esclave, servir l’autre, verser le verre l’un à l’autre, se sentir «Fils de la liberté » [libre]. Il ne s’agit pas d’un simple jeu mais cela revêt une très grande importance.
Tsafoun [caché]
C’est le fil conducteur de toute la nuit du seder. Déjà, au début, on la cache, après on la cherche et puis à la fin on la mange.
L’ Afikoman est un souvenir du sacrifice de Pessah’ qui lui aussi était caché, incompréhensible. Tout le monde doit faire ce sacrifice, même les femmes. Celui qui n’a pas été méritant, s’appliquera à faire le sacrifice du Pessah’ Cheni. Ce n’est que dans le futur que se dévoilera le secret du sacrifice du Pessah’. L’ Afikoman fait aussi référence à la Manne [la nourriture que les Bnei Israël ont reçue dans le désert], qui elle aussi était cachée, secrète car elle renfermait tous les goûts du monde. Manne -comme il est écrit « Manne Hou ? » [Qu’est-ce que c’est ?] C’est également ce que nous avons dit de l’Afikomann, le Tsafoun, il est aussi caché et nous ne connaissons pas son sens. [tiré du Beor Penei Meleh’ Haim]
La vie est comme un jeu de cachettes. D’ se cache et nous devons le trouver dans chaque chose, dans chaque situation, à chaque moment, car Lui est toujours là. [ Rav Shalom Arouch]
Maror
L’amertume existe dans la vie. C’est un fait. C’est pourquoi il faut bénir le Maror. Seul, celui qui a ce niveau de relation avec le Maror, peut le manger avec joie. C’est ton épreuve. (Comme nous le savons du Ariz”al : ce qui t’est difficile à réaliser, là est ton épreuve). Il faut être heureux de savoir que notre Amertume fait partie du service divin.
Yah’ats
Yahts=Bitah’on [confiance, comme il est dit dans la prière Velo Al Enach Reh’itsna ( je n’ai mis ma confiance dans aucun homme]
Tout est relatif à la foi et la confiance [Emouna et bitah’on]. Celui qui sait que D’ peut lui donner toute chose et qu’il n’existe pas de «nature», celui-ci recevra tout ce qu’il veut : son [sa] conjoint[e] (Zivoug), des enfants, la Parnassa, la santé, tout est relatif à la confiance en D’.
«Voir l’endroit de loin» [concernant Avraham qui dit cela en voyant l’endroit du Beit Amikdach]. Voir la délivrance dans l’imagination, dans la pensée, et ainsi la délivrance sera plus rapide. Il y a aussi une autre allusion où l’on comprend que la Yah’ats représente le Bitah’on : le terme employé dans le récit au moment de la traversée de la mer est, en hébreu : Nehetsa Hayam, c’est alors que le peuple d’Israël découvre un grand dévoilement de la confiance en D’.
Matsa
Un pain pauvre. Sans «air». Non gonflé. Sans orgueil. La guerre contre l’orgueil, c’est la guerre de la vie. On est tellement occupé à impressionner les autres, cela nous est tellement important de savoir de quoi on a l’air ? Manger la Matsa et mériter l’humilité et la petitesse. Lorsque l’on casse la matsa du milieu, alors on complète les quatre Matsots (trois matsots deviennent quatre) qui font référence aux quatre camps du peuple d’Israël, en fait on complète le camp de Dan, des retardataires. Cela est la morale de l’unité de notre peuple, car eux aussi peuvent espérer.
Le cerveau de la matsa , c’est le conflit. Comme il est écrit matsa oumeriva. Mais il s’agit d’un conflit pour grandir le nom de D’, un conflit dans la sainteté. Quand les deux côtés sont des paroles divines qui ont une existence éternelle. Moi aussi, mon conflit dans la vie, toutes les confusions, les tortuosités dans notre cœur, tous ont racine dans la sainteté. Ceci est aussi un message d’espérance. Je cherche le vent du nord, le point caché qui sépare le Hamets de la Matsa. Rien ne m’intéresse sauf me délivrer. Je m’attache à la lumière et quitte l’obscurité, moi aussi j’ai une espérance, celle de transformer le Tsafoun [caché] qui est la «cachette» du vent du nord qui joue sur le violon de ma vie, comme il joue au milieu de chaque nuit sur le violon de David.
Avec quoi clôture-t-on le Seder ? avec le chant ”«UN» qui sait ?” pour que l’on sache que D’ est UN, c’est pourquoi on chantera de toute notre force «UNIQUE est notre D’» [ Rav Berland]
Le Sefat Emet réconforte ceux qui arrivent au soir du Seder et ….s’endorment (surtout les femmes Tsadikot qui ont travaillé jour et nuit pendant des semaines pour ce soir) en nous disant et nous apprenant que la préparation de la Mitsva est plus grande que la Mitsva elle-même, c’est pourquoi celui qui s’endort, reste élevé dans sa pensée.
Que ce soit Sa volonté, que nous méritions de savoir que nous pouvons nous purifier et nous sanctifier pendant cette nuit sainte. Nous réjouirons D’ avec des chants et des louanges qui font partie du Seder ( comme nous le savons, la Mer s’est ouverte car D’ savait que les Bnei Israël allaient dire la Chira, c’est pourquoi D’ a tellement de joie lorsque nous Le louangeons et nous Le chantons). Que nous méritions aussi de répandre cette joie et cette sainteté sur toute l’année entière. Amen
Que soit Sa volonté que nous récitions la Haggada à voix haute, avec une grande et sérieuse concentration, avec joie et beaucoup d’allégresse, avec un grand éveil et un enthousiasme intense, avec sainteté et pureté jusqu’à ce que nous méritions la réparation complète de nos pensées et celle de l’alliance [Brit] (Rabbi Nathan).
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