Que faisons-nous ici Behar

Demande déraisonnable

La première règle en éducation est de ne pas exiger des enfants des choses irréalisables. En fait, le Saint, béni soit-Il, se comporte déjà selon cette règle, comme nos Sages enseignent: HaChem, ne vient pas chagriner Ses créatures – IL n’exige de chacun que des choses réalisables et non au-delà de ses forces.

Si nous examinons tous les commandements, il semble qu’ils soient tous réalisables par chacun d’entre nous. Même la fête de Pessah où nous faisons un effort supplémentaire pour nettoyer la maison du hamets et ne manger que de la Matsa.

Mais il y a une mitsva qui semble manifestement illogique. Chaque entreprise pour être rentable, doit utiliser au maximum le plein potentiel de l’entreprise. Plusieurs fois, ces dix ou vingt pour cent de l’exploitation de l’entreprise – font la différence entre une entreprise rentable et une entreprise en faillite.

Alors, comment la Torah a-t-elle exigé du fermier qu’il abandonne tous ses champs pendant une année entière ? C’est un suicide financier ! C’est une demande clairement déraisonnable. Dans notre génération, nous nous sommes éloignés de la d’une réalité basée sur l’agriculture uniquement. C’est plus facile pour nous de comprendre les choses dans les usines et les entreprises, chaque usine active a une expérience très difficile d’observer le Shabbat, juste un jour par semaine – donc lui dire de tout arrêter pendant un an signifie condamner à mort pour l’usine. Une entreprise qui se met en arrêt  pendant un an perd tous ses clients et met son propriétaire en faillite.

D’autant plus dans le monde agricole, où même une année normale au cours de laquelle vous travaillez comme d’habitude – est une lutte existentielle pour la survie, et comment la Torah attend-elle de nous que nous ne travaillions pas dans le champ pendant une année entière et que nous abandonnions tout?

Et non seulement elle s’y attend, mais c’est le commandement dont dépend toute notre emprise sur la terre. La Torah nous dit dans Parashat Bekhutai que tout exil vient du péché d’annulation de la Chemita.

Le monde à venir – est-ce difficile ou pas

Avant de répondre à ces questions, nous demanderons : la Gemara dans le traité Brachot dit que celui qui dit “Tehila le David” -le fameux Achré” Heureux les habitants de Ta maison” trois fois par jour – est assuré de mériter le monde futur. D’autre part une autre Guemara dit qu’il n’est pas du tout facile d’être membre de l’au-delà comme elle le dit dans le traité Taanit au sujet de Rabbi Barouka qui a rencontré Elie le prophète un jour de marché et parmi des dizaines ou des centaines de personnes et il n’avait même pas trouvé un seul homme qui méritait d’être membre de l’au-delà. Mais selon la première Gemara, il suffit tout simplement de dire “Achré” trois fois – et vous êtes prêt !

Combien d’efforts nous investissons afin de faire Téchouva et servir D.ieu  pour que nous puissions traverser ce monde en paix. Mais avec une telle promesse, être membre de l’au-delà, je serais prêt à dire “Achrei ” même dix fois par jour ! Alors, que vient-on enseigner ?

Mais ici le message est très profond. Nous savons que le but de l’homme est d’avoir la foi. Et la foi se mesure dans notre façon d’agir pour atteindre notre subsistance !

Mais il y a une base très profonde ici. Le but de l’homme est de mériter la foi. Et la foi se mesure principalement en matière de Parnassa!

La Guemara demande quelle est la grande importance du psaume “Tehila le David” ? Elle répond : car il contient le verset : “Ouvre Ta main et satisfait le désir de tout être vivant” ce verset souligne que D.ieu nourrit et pourvoit tout, à tous mais celui qui ne se concentre pas sur cette vérité, est considéré comme s’il ne l’avait pas dit. Ainsi l’intention de la Guemara n’est pas seulement de formuler ce psaume, mais de vivre vraiment la foi que Dieu est le seul et exclusif nourrisseur, et ainsi, il méritera le monde futur. C’est pourquoi si peu y parviennent, car il faut beaucoup d’efforts et de travail pour mériter la foi en D.ieu, dans le domaine de la Parnassa.

Et cela explique la mitsva de chmita. Toutes les mitsvot sont égales pour chaque Juif. La foi est également égale à chaque Juif. Chaque Juif, même le Juif le plus simple, peut acquérir une foi complète. Mais le vrai test du croyant est dans la Parnassa. Par conséquent, la Torah ordonne à un Juif de faire ce que le monde considère comme une folie financière au premier degré : abandonner tous ses champs pendant un an, fermer l’entreprise et se rendre au beit midrash pour développera les connaissances en Torah et renouveler la foi en D.ieu. C’est le seul moyen d’acquérir une foi complète et véritable dans les moyens de subsistance.

Et toute notre emprise sur la Terre d’Israël dépend de la foi, comme Rabbi Nachman dit que la Terre d’Israël est un test de foi. Ceux qui veulent vivre ici doivent répondre aux normes élevées de la Terre Sainte. Il est écrit sur la porte d’Israël: “Ici nous vivons dans la foi”. Si vous n’avez pas la foi – vous n’avez rien à chercher ici. Ce n’est même pas une punition – c’est juste un décalage.

Le mesureur

Il est vrai que nous sommes dans l’année après la Chemita, et même si la plupart d’entre nous ne ressentons pas le test de la foi au sujet de la Parnassa.durant l’année de Chemita pourtant le message de la Chemita, -la foi en matière d’argent et de moyens de subsistance, nous touche tous chaque jour.

Parce que le but de la vie est de mériter la foi, et l’essentiel de la foi s’exprime dans la Parnassa. Si vous voulez savoir combien de foi vous avez. Si vous voulez un test précis et si vous voulez également développer votre niveau de foi, vérifiez votre attitude en matière financière.

Le croyant parfait est honnête. Sa parole est sa parole. Son « oui » est un oui, et son « non » est un non. Il ne mentira pas pour aucune fortune au monde. Chaque sou qu’il a dans sa poche est exempte de vol, exempte de l’exploitation des salaires, il renonce à toute richesse s’il a même un léger doute – il n’y touche pas. Il sanctifie le nom du ciel dans toutes ses transactions.

C’est la première question que l’on pose à une personne à la cour Céleste: as-tu négocié avec foi ?

De tout ton pouvoir

Et bien sûr, celui qui croit pleinement que D.ieu est le Nourisseur- il comprend sûrement que l’argent n’est pas le sien, et donc il ne lésine jamais à donner la Tsedaka généreusement. Il sait que tout appartient à D.ieu et qu’il n’en est que le dépositaire. Par conséquent, il n’est pas nécessaire de dire qu’il donne le Maasser de tous ses profits, mais il ajoute même et donne un cinquième, vingt pour cent !

En lisant le Chema il y a une mitsva d’aimer Dieu “de tout ton coeur et de toute ton âme et de toute ton pouvoir”. Il est écrit dans l’ordre croissant du degré de difficulté : “de tout ton cœur” est le premier niveau, “de toute ton âme” – c’est le sacrifice de soi, être prêt à mourir pour la sanctification de Dieu – c’est le deuxième niveau, qui est beaucoup plus difficile, et le niveau le plus élevé est “de tout votre pouvoir ” et les Sages commentent que l’intention est d’aimer Dieu au moyen de son argent, car aimer D ieu au moyen de l’argent est la chose la plus difficile.

Rabbi Nachman dit que celui qui donne un cinquième de son revenu, c’est-à-dire vingt pour cent, accomplit les mitsvot “de tout son pouvoir” – cela signifie qu’il exprime sa foi et son amour de D.ieu au plus haut degré !

Cher peuple d’Israël, nous avons eu le privilège de retourner en Terre d’Israël après un long exil. Maintenant, nous devons hériter de la Terre d’Israël, et cela ne peut se faire qu’en nous conformant à la sainteté de la Terre d’Israël. Plus notre foi grandira, et plus nous méritons qu’elle éclaire notre vie, sur les points, les plus difficiles, elle se traduira alors en confiance en D.ieu et en pureté en matière d’argent – alors nous méritons que la sainteté de la Terre d’Israël brillera plus fort et attira la lumière de la rédemption complète de nos jours, Amen.