« C’est pour cet enfant là que j’ai prié »

Cependant, il n’y a pas de désespoir en ce monde ! Et même si jusqu’à présent les parents n’ont pas prié, il n’est jamais trop tard pour bien faire...

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 05.04.21

Nos sages ont compté la prière comme l’une des quatre choses demandant un effort constant (Berakhot 32). La prière des parents pour leurs enfants, est une chose qui demande encore plus de renforcement. Il y a plusieurs étapes pour la prière des enfants. Cela commence dès la conception de l’enfant en passant par la grossesse, l’accouchement et tout le long de leur vie jusqu’à l’âge adulte et même après. En effet, nous devons toujours prier et demander miséricorde pour nos enfants.

En réalité, le meilleur est de prier avant la conception et loué soit celui qui mérite de prier de cette façon, loué soit celui qui travaille sur sa sainteté qui influence énormément l’enfant durant toute sa vie. Même celui qui prie pour ses enfants lorsqu’ils sont dans le ventre de leur mère, loué soit-il. Loué soit celui qui prie pour ses enfants durant leur enfance, avant que les problèmes ne commencent. Loué soit celui qui accompagne toute la vie de ses enfants d’une multitude de prières, c’est ce qui s’appelle perfectionner l’éducation à l’aide des prières et il n’y pas meilleure chose que celle-ci.

Par exemple : avant que la femme ne soit enceinte, les parents doivent prier pour que descende une âme sainte, pour que la grossesse soit facile, que l’enfant se développe comme il se doit et qu’il soit sain dans tous ses membres et dans son âme et pour que l’accouchement se passe bien. Leurs prières se feront facilement.

Mais lorsque la femme est déjà enceinte, une grande partie de ces éléments sont très difficiles à modifier, car l’âme est déjà descendue dans le corps du fœtus et tout a déjà commencé à se former. Il faut donc un changement complet de la nature pour pouvoir changer ce qui se trouve déjà dans le ventre de la mère…

Et ainsi de suite, au moment de la grossesse, il est encore facile d’agir grâce à la prière et il y a encore beaucoup de choses sur lesquelles on peut prier comme le fait que l’enfant sorte en pleine santé, qu’il ait de bons traits de caractère etc. Après la naissance de l’enfant, là aussi, il est difficile de changer les choses qui sont déjà présentes. De la même façon, cela est valable lorsque l’enfant a déjà grandi et qu’il a telle ou telle tendance, ou qu’il a tel et tel problème ou difficulté. Il est à ce moment beaucoup plus compliqué de changer ce qui existe avec la prière. Peut-être que si l’on avait anticiper nos prières on aurait pu éviter ces problèmes.
Cela ressemble à un arbre : au début, dès qu’on le plante, il est facile de le surveiller et de voir qu’il grandit bien droit et même s’il penche un peu, tant qu’il est jeune, on peut encore le redresser d’une manière relativement facile. Mais, une fois qu’il est déjà devenu un véritable grand arbre et qu’il a grandi tordu, il est alors très difficile de le redresser.

Cependant, il n’y a pas de désespoir en ce monde ! Et même si jusqu’à présent les parents n’ont pas prié, il n’est jamais trop tard pour bien faire et pour commencer à prier. Même si selon la nature il s’avère que cela est impossible, les prières peuvent changer la nature et le cours des choses. Ainsi, de tout temps et dans n’importe quelle situation, la prière est utile.
 
Activité dessin :

A l’aide de la prière, l’homme dessine tout le déroulement de sa vie et de celle de tous ceux pour qui il prie. Dans ce cas là, l’enfant et n’importe qui d’autre comprend bien qu’il est beaucoup plus simple de dessiner sur une feuille blanche plutôt que d’essayer de changer quelque chose qui est déjà dessiné. Cela est aussi valable dans la vie : avant que la chose n’ait été réalisée, il est plus facile de la dessiner comme on le désire. Cependant, même si quelque chose a déjà été fait, il est toujours possible à l’aide de nombreuses prières de changer le cours des choses, mais cela sera beaucoup plus difficile.

Ainsi, les parents doivent commencer à prier pour n’importe quel sujet le plus tôt possible et en cela éviter de nombreuses difficultés et de problèmes par la suite. En vérité, avant même de se marier il faut prier pour tout : pour avoir un bon conjoint, pour avoir la paix dans la maison, pour ne pas avoir une femme ou un homme stérile, pour mériter d’élever ensemble de bons et justes enfants etc. Si l’on attend pour prier, ce sera seulement lorsqu’il y aura un problème ou une difficulté qu’ils se réveilleront et devront alors travailler très dur pour changer le cours des choses.

A ce propos il est dit : « Qui est l’homme sage ? Celui qui prévoit l’avenir. » Il fait précéder chaque chose, chaque évènement de sa vie de beaucoup de prières, et non pas comme les paresseux qui repoussent leur prière en disant « ça va aller, on a confiance en Dieu ». Evidemment que c’est bien de se reposer sur Hachem, mais Hachem a mis en ce monde un principe : grâce à la prière, il est possible de construire des ustensiles capables de recevoir une abondance spirituelle et matérielle. Grâce aux prières on peut acheter des choses, on peut améliorer des choses, on peut changer des choses, et on peut empêcher des choses…

J’ai eu l’occasion de voir de nombreux cas de parents avec leur enfant déjà détérioré. Ce sont des enfants qui prennent le cachet Rétaline, des enfants qui sont sortis de leur cadre éducatif…. A tous, je leur ai dit une chose : s’ils consacrent chaque jour dix minutes de prières pour leur enfant, ils verront des miracles. Et en effet, ils furent témoins de véritables miracles ! Ils sont venus me raconter que l’enfant n’a plus besoin de prendre les cachets, qu’il est revenu dans le cadre éducatif, qu’il s’est amélioré dans les études… C’est un point qui renforce énormément. Savoir que la prière agit même après qu’il y ait eu destruction, et à plus forte raison lorsque l’on prie chaque jour pour les enfants avant que ne se réveillent les problèmes, et cela fonctionne à merveille dans l’éducation des enfants.

Une prière par étape :

Sur la grandeur de chaque moment où l’on prie pour les enfants il y a plusieurs exemples :

Avant la grossesse : Hanna, la mère du prophète Chmouel multiplia ses prières pour son enfant avant d’être enceinte. Lorsqu’il est né, il est né avec toutes ces prières et il possédait donc une âme très importante. Après cela, il y a eu le moment où Chmouel transgressa l’interdit de « dire une Halakha devant son maitre » et où la peine aurait dû être la mort. Hanna demanda miséricorde et demanda à Eli de prier pour ne pas qu’il meure. Eli lui dit : « je te donnerai un fils beaucoup plus grand et important que lui », et elle lui répondit : « c’est pour cet enfant là que j’ai prié » , même s’il peut être beaucoup plus important que lui, il ne ressemblera pas à cet enfant venu au monde après de nombreuses et chaleureuses prières. Elle a prié pour chaque détail de la vie de son fils bien avant qu’elle soit enceinte. Il est bien connu que Hanna implora Hachem sur chaque détail de Chmouel pour qu’il soit ni trop grand ni trop petit.

A ce propos il est dit : « Et Hanna pria vers Hachem » : lorsque Hanna pria vers Hachem et lui demanda de lui accorder un fils, elle demanda un fils qui soit entièrement dévoué à Hachem et qu’il éclaire le monde par sa Torah. Ainsi, Chmouel Hanavi comme il est raconté à son propos, se dirigeait dans chaque endroit d’Eretz Israël afin d’enseigner la Torah et le savoir aux enfants d’Israël.

Au moment de la grossesse : Il est raconté au sujet de Rabbi Yéochoua Ben Hanania (Maximes des Pères) : « Louée soit celle qui l’a mis au monde ! » Rabbénou Ovadia MiBartenoura d’expliquer : pourquoi la louange d’un juste dépend justement de sa mère ? « Parce que c’est elle qui a fait en sorte qu’il soit un sage en arpentant les Beth-Hamidrach, les maisons d’études en disant : « demandez la miséricorde sur cet enfant afin qu’il soit sage. A sa venue au monde elle le prit dans son berceau et l’emmena à la maison d’études afin que ses oreilles s’imprègnent de paroles de Torah. » Rabbi Yéochoua Ben Hanania était un homme sage et un grand en Torah, et toute sa sagesse était due aux prières de sa mère et à ses efforts pour que les sages de la génération prient pour lui. Ainsi, il est dit à son propos : « Louée soit celle qui l’a mis au monde »

Après l’accouchement : Il est connu que Rabbénou Nahman a demandé que lorsque l’on mentionne son nom, on mentionne également celui de sa mère, Feiga. Il lui était reconnaissant de l’avoir très souvent emmené étant bébé sur la tombe de son grand-père le saint Baal Chem Tov. Elle posait le berceau sur la tombe et pleurait à chaudes larmes afin que son petit garçon mérite d’être un juste, un Tsadik. Rabbénou a dit que par le mérite de ses prières et de ses pleurs il a mérité de devenir ce qu’il est devenu.
 

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