Brandir le drapeau de l’amour

La Sainte Torah nous dit de ne pas considérer les événements qui nous arrivent comme le fruit du hasard, de la nature ou de circonstances purement physiques.

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Rav chalom Arouch

Posté sur 23.05.24

Nous nous souvenons tous du désastre de Méron où quarante-cinq âmes saintes montèrent dans cette tempête céleste du 30 avril 2021.

Mais ce n’est pas tout…

Il y a près de cinquante ans, le jour de Lag baOmer, cinq fourgons remplis de juifs innocents, des sages d’Ashdod, se rendaient à Méron. L’un des véhicules eut un problème et le conducteur perdit le contrôle. Le véhicule se renversa alors tuant treize Juifs et faisant quarante autres blessés. Au cours des dernières années, d’autres accidents de voiture mortels se sont produits autour de ces festivités…La Sainte Torah nous dit de ne pas considérer les événements qui nous arrivent comme le fruit du hasard, de la nature ou de circonstances purement physiques. Pourquoi ces catastrophés en ce jour rempli de lumière où le monde peut être exempté de tout jugement ? Nous devons d’abord comprendre le sens profond de la joie pour Rabbi Shimon bar Yo’hai. Rabbi Gershom Meir laGhola témoigne sur Rabbi Akiva qu’il n’y a jamais eu d’homme aussi grand en Torah que lui ! Il commença à étudier la Torah à un âge avancé, et eut des milliers d’étudiants. Il développa la Torah dans la génération qui a suivi la destruction du Temple et apporta ainsi un grand réconfort au peuple d’Israël. Mais par la suite, ses vingt-quatre mille étudiants périrent. Rabbi Akiva enterra ses étudiants par milliers et à ce jour, nous pleurons chaque année ce grave désastre. Tout ce désastre eut lieu car ils manquaient de respect mutuel ! Ils n’avaient pas vraiment appris le plus grand enseignement : « Aime ton prochain comme toi-même ». L’étude de la Torah qui ne conduit pas à l’amour d’autrui et à des relations normales entre l’homme et son prochain disparait du monde dans un grand désastre. Ce message résonne jusqu’à nous de nos jours. Rabbi Akiva recommença et forma alors cinq nouveaux étudiants.

Ils deviendront les piliers de la Michna et sauvèrent la Torah infini de leur Rav. Ils réparent les défauts des premiers étudiants qui périrent, dont le point culminant de la réparation fut Rabbi Chimon et son groupe saint. Rabbi Chimon, connu pour ses révélations des secrets de Torah, commença par nous dire : « Anan ba habivota tlia » – “Tout dépend de l’amour de notre groupe “. Toute la vaste Torah qui fut révélée et ce feu descendu du ciel entourant ce groupe, était dû à une chose : l’immense respect des uns pour les autres. C’est pourquoi la Hilloula de Rabbi Chimon tombe au milieu des jours du compte du Omer, jours de deuil rappelant la mort des étudiants de Rabbi Akiva, et met fin aux coutumes de deuil. Car la réparation parfaite passe par l’amour du prochain ! Rabbi Chimon, corrigea ainsi la terrible faute qui provoqua de si graves désastres.

La réparation est une exigence

Les périodes de l’année que nous marquons dans le calendrier juif ne sont pas des temps de commémorations, ce sont des moments où la même influence qui existait à cette époque se manifeste à ce moment-là. Aujourd’hui encore nous sommes sous l’emprise du manque d’amour du prochain. Cette période du compte de l’Omer est un temps de rigueur et de calamités c’est pourquoi nous devons être prudents, comme durant les jours de deuil pour la destruction du Temple. Chaque année à Lag BaOmer, le mérite de Rabbi Chimon se dresse pour modifier, annuler les mauvais décrets et réveiller tout le peuple d’Israël à l’amour du prochain. Cela explique également l’atmosphère particulière des réjouissances où l’on voit l’amour, la fraternité et la danse des Juifs de tous milieux unis comme un seul homme, et la

merveilleuse gentillesse et le ‘Hessed qui priment sur cette montagne en ce jour saint. C’est pour cette raison que Rabbi Chimon peut exempter le monde des mauvais décrets qui proviennent de

la haine et de la discorde gratuites, un terrible vice qui sévit encore parmi nous. C’est pourquoi le pouvoir de Rabbi Shimon d’inciter le peuple d’Israël à l’amour et à l’unité est la racine de l’adoucissement de tous les mauvais décrets. Mis à part la réparation et l’influence de Rabbi Chimon, il nous faut suivre sa voie : celle d’aimer son prochain. Les grands désastres viennent nous inspirer à l’amour du prochain, comme ce fut le cas du désastre de la mort de vingt-quatre mille grands érudits qui apporta des ténèbres spirituelles dans le monde.

J’aime Israël partout

Quel est notre objectif principal à Lag Baomer ? Qu’est-ce qui devrait être devant nos yeux lors de voyage sacré vers le tombeau du Tsadik et des célébrations festives ? Quel est le message de ce jour sublime ? Notre attitude principale en ce jour saint est de renforcer notre amour pour Israël, un amour gratuit. Nous devons garder sous nos yeux les saintes paroles de Rabbi Chimon : Tout dépend de l’amitié : « Anan Ba Habibuta Tlia ». Et surtout avoir beaucoup de patience dans les bus et sur les routes, et lors des danses, aider, être prévenant, avoir pitié, et le plus important : ne pas crier sur un autre Juif et à D.ieu ne plaise, de ne pas pousser, ne pas se lancer dans une querelle ou quelconque bagarre. Tout comme le pèlerinage au Temple attirait la joie et l’Esprit Saint pendant toute l’année, de même durant notre voyage à Méron et durant toutes les réjouissances, chacun à son endroit – nous puiserons l’amour du prochain, un amour délibéré, et la bonté pour toute l’année ! Si la situation ne permet pas les festivités comme chaque année, l’essence des festivités ne peut être enlevée au peuple d’Israël. Et l’essentiel des festivités est de puiser l’amour d’Israël ; c’est la condition dont tout dépend : nous renforcer sans cesse pour brandir le drapeau de l’amour du prochain !

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