La belle vie, la vraie

A quel genre de vie aspirons-nous ? Que signifie être vivant ? Est-ce juste un cœur qui bat ou des poumons qui respirent ? Si c’est cela, les animaux et les oiseaux l’ont déjà...

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 17.03.21

Note de la rédaction : Des centaines et des centaines de disciples dévoués du Rav Shalom Arush se sont pressés pour l’entendre prononcer ces paroles de renforcement spirituel lors de ce dernier Roch Hachana à Ouman, avant l’office de Maariv du deuxième soir. Ce fut bref en quantité mais prodigieux en qualité. Voyez plutôt…

Durant cette période de l'année, nous demandons à Hachem : « Souviens-toi de nous pour la vie, Toi, le Roi qui désire la vie, et inscris-nous dans le Livre de Vie, pour Toi, ô Dieu ! »

De quel genre de vie parlons-nous ? Quel genre de vie demandons-nous ? Et de quoi parlons-nous, lorsque nous demandons à Hachem de nous donner la vie pour Lui ? Sommes-nous sincères à ce sujet ?

Voyons ce qu’est la vie. Nos sages disent qu'une personne méchante est considérée comme une personne morte, donc le fait que le cœur de quelqu'un bat et que ses poumons respirent n'est pas la vie dont nous parlons. Quand nous demandons la vie, ce n'est pas seulement la vie biologique qui consiste à manger et dormir – celle-là est le lot des oiseaux, des poissons et des animaux, et ils accomplissent leur tâche sur la terre sans transgresser la volonté d’Hachem. À cet égard, un être humain qui vit une simple vie biologique sans adhérer à ce qu’Hachem veut de lui se trouve à un niveau inférieur à celui des bêtes du champ. Ce n'est pas la vie que nous recherchons.

Le roi Salomon nous dit dans le Livre des Proverbes que la Torah est un arbre de vie pour quiconque s'y attache. Mais qu'est-ce que cela signifie, de s'attacher à la Torah ? S'attacher à la Torah n'est pas seulement l'apprentissage de la Torah. La Torah n'est pas un simple exercice intellectuel pour aider une personne à aiguiser sa perspicacité intellectuelle. La Torah est la lumière d’Hachem ; La lumière de la Torah est l'essence d’Hachem. Par conséquent, pour s'attacher vraiment à la Torah, nous devons nous attacher à Hachem.

Nos sages nous disent qu'une personne qui se tient devant Hachem en prière, avec une intention et une sincérité complètes, s'attache à Hachem. Donc si l’on dit que la prière est synonyme d’attachement à Hachem, on a tout compris.

Le roi David appelle la Torah « source de vie » ; C'est parce que la lumière de la Torah est la lumière d’Hachem, et la lumière de Hachem est la vie éternelle qui revitalise chaque chose vivante. Ainsi, quand on s'attache à la Torah et à la prière, on s'attache à Hachem. On est vivant et plein de vie ! C'est la vie que nous demandons, la vie de la Torah et de la prière. Nous savons donc maintenant quel est le vrai sens de la vie – cela signifie s'attacher à Hachem. C'est ce que cela signifie de vivre et c'est la vie que nous demandons quand nous demandons à Hachem, « Souviens-Toi de nous pour la vie ». Et quand nous disons « le Roi qui désire la vie », nous nous disons qu’Hachem veut que nous nous attachions à Lui – c'est la vie qu'Il veut que nous menions.

Nous avons maintenant un problème : comment une personne peut-elle s'attacher à Hachem quand elle n'étudie pas la Torah ou qu’elle ne prie pas ? Comment reste-t-elle spirituellement vivante et pleine de vie ? Les gens doivent travailler pour gagner leur vie. Ils doivent effectuer les tâches nécessaires pour leur famille comme conduire les enfants à l'école ou aller faire les courses. Que font-ils pendant ce temps ?

Heureusement, il existe une merveilleuse solution. Hachem a illuminé mon cœur en me montrant une troisième façon de s'attacher à Lui – c’est le désir, la volonté. Quand nous ne sommes pas à la synagogue, en train d’étudier ou en prière personnelle, nous nous languissons d’Hachem. Nous nous disons (et à Hachem) à quel point nous désirons nous attacher à Lui. La Guemara nous enseigne que le désir de faire une mitsva équivaut à faire la mitsva. Cela ne dépend pas de nous si nous réussissons à faire une mitsva ou non – cela dépend d’Hachem.

À notre époque, nous ne pouvons pas offrir un sacrifice de fête dans le Saint Temple, mais nous pouvons certainement désirer le faire. Le désir est essentiellement notre liberté de choix. Si l'acte d'accomplir une mitsva est un tel réceptacle, alors le désir qui la motive est la lumière. En tant que telle, une mitsva accomplie sans conviction ou de façon systématique est comme un corps sans âme – elle manque de vitalité.

La volonté, c’est la lumière ! Le fait de rechercher Hachem et de se languir de Lui est une lumière sainte qui se confond avec la lumière Divine. Celui qui se languit d’Hachem s'attache à Hachem et est vraiment vivant.

Une vie dans laquelle on s’attache à Hachem nous donne le droit de dire à Hachem, « pour Toi, donne-nous la vie ! » C'est la vie qu’Hachem veut que nous vivions. Il a une gratitude indescriptible quand ses enfants s'attachent à lui. Puissions-nous tous mériter de vivre une telle vie, Amen !

Traduit par Carine Rivka Illouz

 

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