Le témoignage du Mont du Temple
Nos voisins, coriaces, savent qu'ils n'ont pas besoin de négocier, car s'ils attendent suffisamment, le gouvernement israélien cédera à leurs demandes…
Ecrire dans le journal d'actualité Hashkafa (perspectives), c’est comme avaler une cuillerée d'huile de foie de morue : bénéfique, mais amer à coup sûr.
Désolé pour les métaphores et toutes mes excuses à nos lecteurs amateurs d’oiseaux, mais à maintes reprises, le gouvernement israélien actuel, tel un canard boiteux, se comporte comme une autruche qui fourre sa tête dans le sol en faisant à la presse des déclarations stupides sur son désir de maintenir la « paix » et de « négocier ». Nos voisins, coriaces, savent qu'ils n'ont pas besoin de négocier, car s'ils attendent suffisamment, le gouvernement israélien cédera à leurs demandes.
La capitulation du gouvernement israélien serait une simple blague si le facteur humain n'était pas impliqué. La caractéristique la plus tragique de politiciens intéressés et anti-emouna est leur manque total de respect pour le facteur humain. C'est tout à fait compréhensible : lorsque vous êtes tellement occupé à vous inquiéter de votre propre petit confort, vous n'avez pas le temps de faire attention aux autres.
Après la crise du Mont du Temple le mois dernier, j'ai écrit dans Emuna News à propos de la politique de l’autruche. Cette mentalité se manifeste à la fois par le fait d’ignorer la Torah, mais aussi d’ignorer qui est le propriétaire légitime du Mont du Temple.
Malheureusement, le monde pense que les musulmans le possèdent. Pourquoi ? Le Waqf, le clergé islamique et le gouvernement jordanien le contrôlent ! Mais qui possède le vrai droit au Mont du Temple ? Je vais vous donner la réponse dans une petite parabole…
L'aigle, monarque incontesté du royaume aviaire, voulait montrer sa magnanimité à tous ses sujets, les oiseaux du royaume. Il décida d'organiser un grand banquet, en veillant à ce qu'une invitation personnelle soit envoyée à chaque ami à plumes, petit et grand. Chaque petit détail fut pris en charge avec soin et planifié de façon méticuleuse, en particulier le placement de table et la nourriture. Le personnel du comité d’organisation du banquet avait embauché quatre traiteurs différents – un spécialiste du poisson pour les oiseaux de mer, un spécialiste de la viande pour les oiseaux de proie, un troisième pour les gourmandises et un quatrième qui était végétalien, considéré comme le meilleur dans ce domaine.
Noblement assis en tête de table, se tenait le roi Aigle. À sa droite, l'un des grands héros du royaume, un faucon doré. A la gauche du roi se trouvait le chef de la garde du palais, une autruche géante. Chaque oiseau était assis à côté d'une table gigantesque placée perpendiculairement au roi, chacun selon son statut et sa splendeur. Les forts et les plus beaux étaient les plus proches du roi, tandis que les oiseaux plus ordinaires étaient assis plus loin du roi. Personne ne manquait à l’appel. Il y avait des paons, des faisans rares, des poules guinées, des coqs polonais couronnés, des flamants roses, des pélicans, des mouettes, des hérons magnifiques, des colibris, des cacatoès, des perroquets, des oiseaux de toutes formes et de toutes tailles, des résidents des arbres, des vautours de montagnes et des marins-pêcheurs. À droite et à gauche de la table principale se trouvaient les gradins pour les oiseaux les plus communs : les pigeons, les moineaux, les grives, les corbeaux, les pinsons et les étourneaux. Des hirondelles survolaient la grande salle du banquet royal avec excitation. C'était un banquet sans précédent pour tous.
Tout à coup, un petit pinson de la rangée située derrière les gradins battit des ailes et, avec un toupet apparemment incroyable, se dirigea vers la tête de la table royale et murmura quelque chose à l'oreille du roi. Tous les oiseaux se moquaient et battaient des ailes d'excitation. Personne ne savait ce qui se passait. D'un seul coup d’aile, l'aigle aurait pu renvoyer l’insolent à l’extérieur du royaume.
Une fois que le pinson finit de chuchoter, l'aigle frémit. Il demanda au faucon de se déplacer et de laisser place au pinson. Le petit oiseau ordinaire se posta juste à côté du roi !
Qu'avait-il bien pu lui dire ? Comment avait-il convaincu l'aigle de lui permettre de s'asseoir à une telle place d'honneur ?
Le pinson avait dit : « Votre majesté, savez-vous où est mon nid ? Il est perché sur le toit du Saint-Temple à Jérusalem. Chaque fois que je le veux, je me dirige vers l'autel et je mange des miettes de l’offrande des Cohanims. Quand j'ai soif, je bois des nesachim, les libations sacrificielles. Alors voyez-vous, je suis un oiseau d'une extrême sainteté… »
Quand la rumeur circula quant à ce que le pinson avait dit pour persuader l'aigle, et atteint les gradins supérieurs de l'autre côté de la majestueuse salle de banquet, un jeune pigeon battit des ailes indigné, et sans crainte, s’envola jusqu’au roi : « Votre majesté », protesta-t-il, « ce pigeon se dit saint : Manger des miettes sur l'autel le rend-il saint ? Votre majesté, mon sang est sur le saint autel ! » Le pigeon, bien sûr, avait raison. Etant l'un des oiseaux rituellement purs, il est le digne sacrifice, l'oiseau qui sert le vrai Roi – Hachem – de tout son cœur, toute sa vie.
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Dans la parabole ci-dessus, l’aigle-roi représente évidemment Hachem. Les Arabes sont les pinsons qui sont aujourd'hui perchés au sommet du Mont du Temple. Pourtant, ils n'ont aucun lien – historique ou autre – avec Jérusalem et avec le Mont du Temple, sauf qu’ils grignotent des miettes de présence juive là-bas, laissées par la destruction de notre Saint-Temple, afin qu'il soit reconstruit bientôt.
Nous sommes les pigeons. C'est notre sang qui est absorbé jusqu’au plus profond du Mont du Temple. Comme le Mont du Temple peut lui-même en témoigner, il était, est et sera toujours le nôtre, à juste titre.
Traduit par Carine Rivka Illouz
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