Tsedaqa

Nos Sages ont dit: “Si vous constatez que vos revenus diminuent, donnez la tsedaqa! À plus forte raison si votre revenu est suffisant.

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la rédaction de Breslev Israël

Posté sur 06.04.21

Tsedaqa – Charité
L’acte de donner
 
par La Rédaction de Breslev Israël
 
Nos Sages ont dit: “Si vous constatez que vos revenus diminuent, donnez la tsedaqa! À plus forte raison si votre revenu est suffisant. Ceci ressemble à un mouton qui est tondu et à un autre qui ne l’est pas. Les deux essaient de traverser un cours d’eau: le mouton qui est tondu n’éprouve aucune difficulté, tandis que celui qui n’est pas tondu se noie lorsque sa laine se gorge d’eau et devient trop lourde à porter” (Guitin 7a).
 
Le pouvoir de la tsedaqa est discuté de façon extensive dans la littérature juive. Le sujet de cette grande mitswa – donner la tsedaqa – est également l’objet de maintes discussions dans les ouvrages breslovers: ceux de Rabbi Na’hman et ceux de Rabbi Nathan.
 
Rabbi Na’hman a dit: “Tous les débuts sont difficiles… De la même façon qu’une femme qui est sur le point de donner naissance doit connaître le travail de l’accouchement avant que son enfant vienne au monde, nous devons – nous aussi – ressentir les douleurs du “travail”. Le plus difficile consiste à créer l’ouverture, à commencer. La tsedaqa est appelée une “ouverture”. Il s’agit de la première ouverture, celle qui élargit toutes les fissures et qui ouvre toutes les autres portes; la tsedaqa crée des opportunités (Liqouté Moharan II 4,2).
 
Il est difficile de commencer à donner la tsedaqa. Cela est particulièrement vrai si nous sommes naturellement avares, ou si nous possédons en nous-mêmes un certain aspect caché de cruauté.
 
Le véritable test consiste à briser notre cruauté inhérente et à la convertir en compassion. C’est cette idée que transmet le verset (Rois I 17:4): “… et les corbeaux, sur Mon ordre, pourvoiront à tes besoins.” De fait, même si la nature des corbeaux est d’être cruels, elle fut changée en compassion dans le but de pourvoir aux besoins du prophète Elie. Également, toute personne qui donne la tsedaqa – grâce à sa générosité innée – doit passer à travers cette première étape – peu importe le montant qu’elle désire donner – qui consiste à briser le sentiment de cruauté qu’elle possède et la changer en compassion.  
 
Il est écrit dans le “Liqouté Halakhoth” – de Rabbi Nathan – que lorsque nous voyons une personne manquer de nourriture, notre sentiment de compassion se réveille certainement et nous sommes naturellement portés à venir en aide à cette personne. Évidement, donner la tsedaqa est une mitswa et nous devons la faire dans tous les cas, même en l’absence d’un sentiment de compassion. À vrai dire, donner la tsedaqa en l’absence d’un sentiment de compassion est d’un niveau plus élevé. Même une personne dont le coeur est naturellement porté vers la générosité peut éprouver ce sentiment lorsqu’elle commence à donner: il faut donner, dans tous les cas, avec ou en l’absence du sentiment de compassion que l’on peut ressentir dans certains cas, dans certaines situations. Ainsi, lorsqu’on triomphe de notre nature – héritée à la naissance – et que nous comprenons où s’arrête la compassion et où commence la cruauté, nous devons changer cette dernière en force créatrice qui nous pousse à donner la tsedaqa. Ceci aussi est la compassion! En l’absence de cette lutte de sentiments, il est impossible de dire qu’une personne qui a donné la tsedaqa en a compris le véritable sens. Chaque personne atteindra le niveau où elle dira: “jusqu’ici et pas plus”; c’est ce point de “cruauté” que nous devons nous efforcer à vaincre. (Adapté d’un discours de HaRav Elazar Morde’haï Kenig, chelita).   
 
En nous forçant à donner la tsedaqa, nous modifions notre véritable essence. Ceci nous permet de nous rapprocher de notre Créateur et de la sorte, de pouvoir amener les bénédictions de D-ieu dans ce monde.
 
Il est important de ne pas oublier qu’en plus d’être scrupuleusement honnêtes dans nos transactions commerciales, nous sommes obligés de partager nos bénédictions avec ceux qui possèdent moins que nous. Nous accomplissons cela en donnant la tsedaqa.
 
Tsedaqa : combien doit-on donner?
 
Un riche  ‘hassid alla rendre visite au Maguid de Mezritch. Il annonça au tsadiq que – dans son grand désir de se rapprocher de D-ieu – il avait fait le serment de jeûner et de se mortifier.
 
Le Maguid saisit le ‘hassid par le revers de sa veste en lui disant: “Vous devez manger du poisson et de la viande chaque jour!”
 
Après que le ‘hassid soit parti, les disciples du Maguid lui demandèrent: “Qu’y a-t-il de si terrible si cet homme riche souffrait un peu?”
 
Le Maguid répondit: “Si cet homme mange du poisson et de la viande, il comprendra que les pauvres doivent avoir du pain. Cependant, s’il mange seulement du pain dur, que pourra-t-il penser de ce qu’ont besoin les pauvres?”
 
Les lois de la tsedaqa sont expliquées dans le Choul’han ‘Aroukh, Yoré De’ah 247-259. Ces lois nous apprennent le montant que nous devons donner, quelles sont les personnes à qui nous devons donner, etc. Nos obligations envers la charité sont déterminées par le niveau de notre revenu et tiennent compte de nombreuses variables qu’un comptable est généralement obligé de prendre en compte pour établir un bilan. Le plus souvent, chaque personne doit donner 10% (ma’asser) de ses revenus à la tsedaqa.
 
Cela peut sembler difficile; après tout, nous pourrions penser: “J’ai travaillé tellement pour gagner cet argent que j’ai le droit d’en profiter pleinement.” Cependant, nous devons réaliser que lorsque nous donnons, nous recevons autant. En fait, nous recevons même plus que ce que nous donnons. C’est pour cette raison que nous devons réellement comprendre que donner est en fait recevoir!
 
En donnant le ma’asser, vous serez sauvés de vos ennemis (Liqouté Moharan I, 221).
 
Rabbi Na’hman dit un jour à Reb Dov de Tcherin – un riche commerçant – qu’il devait donner 20% de ses revenus aux pauvres. Reb Dov de Tcherin se conforma au conseil de Rabbi Na’hman pendant toute sa vie. Peu de temps avant de mourir, on l’entendit dire: “Avec mes 20%, je n’ai aucune crainte du Tribunal céleste: j’en sortirai [avec des éloges]” (Kokhavé Or #19).
 
Les citations qui suivent sont extraites du “Sefer Hamidoth” (en français: “Le livre de l’alef-beth):
 
Donner la tsedaqa est un geste tellement grand qu’il accélère la rédemption finale, qu’il sauve celui qui donne de la mort et qui lui permet de recevoir l’Esprit divin.  
 
Donner la tsedaqa permet à la personne de se séparer de ses mauvaises manières d’agir.
 
Soyez généreux et vous avancerez dans le monde.
 
La tsedaqa donnée aux pauvres en Terre d’Israël apporte la prospérité.
 
Donnez la tsedaqa et vous serez bénis avec des enfants.
 
La tsedaqa amène la paix.
 
Jérusalem sera libérée grâce à la tsedaqa.
 
Lorsque les personnes ne sont pas charitables, le gouvernement passera invariablement des décrets méchants, et il leur prendra leur argent de toute façon.
 
Donner la tsedaqa en se servant de vos deux mains et vos prières seront exaucées.
 
La personne qui donne la tsedaqa est épargnée de l’injustice, de l’oppression et du malheur.
 
À quel moment doit-on donner la tsedaqa?
 
Il est conseillé de donner la tsedaqa dès l’instant où on reçoit son salaire. Certaines personnes ouvrent même un compte en banque spécifique où elles déposent l’argent qu’elles doivent donner à la tsedaqa. Lorsque l’occasion arrive, elles puisent dans ce compte pour donner aux organisations qu’elles désirent aider.
 
Il est écrit dans la Tora (Deutéronome 15:10): “Il faut donner [au pauvre] et lui donner sans que ton coeur le regrette.” Reb Eliyahou ‘Hayim avait l’habitude de reformuler ce verset de la façon suivante: “Il faut donner ce que vous avez déjà (mis déjà de côté); ensuite, vous n’éprouverez pas de ressentiment d’avoir donné.”  
 
Il faut donner la tsedaqa tous les jours, avant de prier (Choul’han ‘Aroukh, Ora’h ‘Hayim 92:10; Liqouté Moharan I 2:4).
 
Peu importe ce que vous commencez: donnez la tsedaqa. Quelque soit la chose que vous désirez faire – étudier la Tora, prier ou d’autres mitswoth, même voyager, faire du commerce ou toute autre chose – commencez auparavant par donner la tsedaqa (Liqouté Moharan II, 4:2).
 
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