S’améliorer
Une des bases de la paix domestique consiste à ne jamais critiquer sa femme. Cela nécessite des prières redoublées, car c’est une propension naturelle chez l’homme que de critiquer
Projet de convalescence
Nous présentons à présent un plan de travail pour l’épreuve que nous venons de mentionner. Le lecteur en déduira quel travail devra être effectué pour les autres épreuves et comment les supporter dans la foi et avec réussite.
Avant de commencer à travailler sur soi, il est nécessaire que l’homme change sa mauvaise conduite. S’il était avare, envieux et cruel, il doit dorénavant être bon et donner à sa femme sans compter. Il lui enverra de l’argent, des cadeaux. Si cela est possible, il lui parlera et lui promettra de s’occuper de tous leurs problèmes, matériels et spirituels et d’en assumer l’entière responsabilité. Il devra parler à ses enfants, les rassurer en leur affirmant qu’il ne les abandonnera pas et qu’il ne les a jamais abandonnés. Il devra leur expliquer qu’il est parti pour s’occuper de plusieurs affaires importantes, que son absence de la maison est salutaire et qu’ils devront écouter leur mère, l’aider, etc. Comme on dit, il doit commencer par ‘devenir un homme’.
a) La foi. La première étape du travail sur soi, consiste à multiplier les prières afin d’accepter ce qui arrive avec la foi que cela provient d’HaChem et accepter sa propre responsabilité au lieu de culpabiliser les autres. Il ne peut commencer à travailler sur lui-même tant qu’il ne croit pas d’une foi parfaite que ce qui arrive est l’expression de la volonté divine, sans se mortifier, être déprimé et à plus forte raison culpabiliser autrui. Il doit accepter la réalité tout en croyant, avec joie et l’esprit serein, que c’est la volonté d’HaChem. C’est seulement dans ces conditions, qu’il peut passer aux étapes suivantes.
b) L’étude. Il doit appendre les règles de la paix domestique, telles qu’elles sont énoncées dans le livre BéGan Eden MiKedem (Autrefois au jardin d’Eden), écrit par l’auteur de cet ouvrage ; écouter les cours enregistrés par l’auteur sur ce sujet ; apprendre quelles erreurs il a commises durant sa vie conjugale. Il doit étudier ces règles honnêtement afin de savoir ce qu’il doit corriger et quel doit être le contenu de sa prière, et non se mortifier ou tomber dans la mélancolie.
c) Examen de conscience et repentir. Il doit consacrer chaque jour un temps pour prier sur son problème, demander à HaChem béni soit-Il qu’Il lui pardonne d’avoir fait souffrir sa femme et ses enfants, en détaillant ses fautes selon ce qu’il a appris et répéter ses prières à HaChem béni soit-Il pour qu’Il insuffle dans le cœur de sa femme un pardon intégral.
d) Introspection. Il doit multiplier la méditation sur ses zones d’erreurs par une étude intensive ; il doit insister, en particulier dans la prière, sur chaque problème jusqu’à ce qu’il pénètre dans son cœur, pour qu’il puisse le corriger.
Par exemple, une des bases de la paix domestique consiste à ne jamais critiquer sa femme. C’est un problème qui, pour être résolu, nécessite des prières redoublées, car c’est une propension naturelle et cruelle chez l’homme que de critiquer son entourage, pour ses erreurs ou ses défauts. Le mari pense même qu’il est tenu de réprimander sa femme afin qu’elle se corrige. Mais en vérité, la critique n’amène pas de correction, elle ne fait que détruire son assurance en l’amenant à la conclusion que son mari la déteste, ou tout au moins qu’il ne l’aime pas, alors qu’elle est une femme parfaite ; car son but n’est rien d’autre que d’être parfaite aux yeux de son mari.
Il est donc nécessaire de multiplier les prières à HaChem en Lui disant :
“Maître du monde, je Te remercie de m’avoir éloigné de ma maison afin de travailler sur moi-même et réparer mes erreurs. Créateur du monde, je Te prie de m’aider à passer mes épreuves domestiques. Tu m’as enseigné qu’il est interdit de formuler la moindre critique envers sa femme. A ma grande douleur, il m’est très difficile d’obéir à cette injonction : à chaque fois que je vois ma femme commettre une erreur, contraire à ma volonté ou à ma compréhension, mon cœur s’emplit d’orgueil pour la critiquer. Ainsi je me sens supérieur à elle. Cela m’amène à me conduire avec cruauté et à la critiquer et quelquefois je la critique même sans m’en rendre compte et je me justifie en pensant qu’il convient de la critiquer.
Je T’en prie, Souverain miséricordieux, aies pitié de moi, de ma femme et de mes enfants. Donne-moi la sagesse, la compréhension et la connaissance pour savoir que ces critiques sont destructrices, qu’elles n’arrangent rien et que chaque critique adressée à ma femme est une humiliation. Je l’humilie, je détruis sa confiance et l’image positive qu’elle a d’elle-même. Cela déclenche chez elle des crises de pleurs, des cris et des disputes. Cela détruit la paix du ménage et heurte les enfants davantage que tout autre chose. Maître du monde, aies pitié de moi, donne-moi la force spirituelle et intellectuelle pour n’adresser à ma femme aucune critique, d’aucune manière, à aucun moment et nulle part, quoi qu’il arrive. Car la critique n’est pas une façon de corriger et elle ne fait que détruire davantage.
Créateur du monde, je Te prie d’avoir pitié de moi. Donne-moi la force de m’abstenir de toute critique, donne-moi cette connaissance parfaite que ma femme est mon miroir, que les insuffisances que je vois en elle m’appartiennent en propre et que les changements que ma femme doit vraiment opérer ne peuvent s’effectuer avec des critiques ou des réprimandes, mais seulement en l’aimant et en l’honorant davantage. Ensuite, je chercherai l’origine de mon problème et je prierai pour me corriger. Donne-moi la foi que plus je l’aimerai et l’honorerai, et plus ma femme changera pour le bien et que cela ne sera possible que si je n’élève aucune critique contre elle, mais qu’au contraire je la loue et ne cesse de lui dire des mots d’amour.
Je t’en prie, aide-moi à maîtriser le mauvais penchant qui me pousse à la critique. Donne-moi la connaissance, la miséricorde, chasse de moi cette cruauté de ne voir que les insuffisances et les défauts de ma femme et de la critiquer. Donne-moi au contraire de bons yeux pour voir sa beauté, ses bonnes actions, la louer, l’honorer, la soutenir, l’admirer et la complimenter. Aide-moi toujours, en toute occasion, pour me maîtriser et garder le silence, multiplier mes prières et m’engager à préférer tomber dans une fournaise plutôt que d’humilier ma femme.
De même, le mari multipliera ses prières pour chaque situation parmi les plus importantes, qui sont un obstacle à la paix domestique.
e) Suivre les conseils donnés plus haut pendant une longue période. Entre temps, envoyer à sa femme de l’argent et des cadeaux ; lui faire du bien sans s’attendre à la moindre gratitude de sa part. Ne pas essayer de revenir à la maison, se contenter d’attendre le temps où HaChem voudra le faire revenir chez lui. C’est le point essentiel de son épreuve : il doit croire qu’HaChem décidera quand il reviendra à la maison, en s’abstenant de toute initiative pratique à ce sujet et ne précipitant pas les choses.
Même s’il voit que tous ses efforts pour faire du bien se soldent apparemment par un échec et que de son côté elle réagit de plus en plus mal. Il ne doit pas désespérer, qu’il continue à remplir ses devoirs avec foi, qu’il continue à prier et à lui faire du bien. S’il agit en vérité comme il faut, il verra que sa femme elle-même lui demandera de revenir. Alors, ils goûteront la paix du ménage, leur vie sera différente de ce qu’elle était autrefois ; ils auront fait peau neuve, comme s’ils étaient de nouveaux mariés.
Pour conclure ce chapitre, il faut souligner plusieurs points qui concernent toutes les situations de la vie :
1) Il faut traiter ses problèmes lorsqu’ils sont encore au premier stade de leur développement, sans attendre la crise.
2) La voie unique pour traiter de ses problèmes est l’application des trois niveaux de la foi et surtout de la partie consacrée au repentir.
3) Grâce à la foi, on voit que même la plus grande crise est pour le bien.
Le divorce
Quiconque veut accéder à une vraie paix domestique doit lire ce chapitre et à plus forte raison s’il pense divorcer, ou s’il va divorcer. Même celui qui a déjà divorcé doit l’étudier afin de savoir comment poursuivre sa vie après la rupture.
Nous avons demandé à un sage contemporain comment il expliquait le nombre élevé de divorces de cette génération. Il répondit que cette génération est trop gâtée, qu’elle ne fut pas avertie que la vie conjugale requiert beaucoup d’efforts et de courage. En conséquence, à la moindre dispute on court au Tribunal rabbinique.
Il nous a encore dit : “Nous avions aussi beaucoup de difficultés, disputes, malentendus, etc., comme n’importe quel jeune couple, mais jamais nous n’aurions pensé divorcer pour cela, car nous étions prêts à investir toutes nos forces et nos efforts pour réussir dans notre vie conjugale. Béni soit HaChem, nous avons eu le mérite de traverser toutes ces épreuves et d’engendrer une génération bénie de justes et de marier nos enfants et petits-enfants. Nous avons même des arrières petits-enfants et tous nous apportent beaucoup de joie. Si nous n’avions pas été préparés à subir des difficultés et si nous ne nous étions pas évertués à réparer notre vie conjugale, nous aurions perdu tout ce bien”.
De ce qui précède, chacun apprendra à corriger cette fausse idée préconçue que la paix au ménage est évidente et vient d’elle-même. Lorsque nous voyons des couples qui vivent en paix, nous croyons à tort qu’il en fut ainsi depuis le début de leur mariage. En vérité, même les justes et les hommes de qualité ont dû subir des difficultés dans leur vie conjugale. Ils ont dû, eux aussi, traverser des conflits, des disputes ; ils durent, eux aussi, ‘passer l’éponge’ et ‘baisser la tête’ afin de parvenir à une situation de paix et de bonheur dans leur foyer.
La conclusion est la suivante : lorsque le couple comprend que le mariage ne s’arrête pas à la cérémonie nuptiale, sous le baldaquin (houpa), et qu’ils sont prêts à apprendre et à travailler sur eux-mêmes, aucune cause ne peut justifier le divorce. Le problème commence lorsqu’un membre du couple ou les deux ensembles ne sont pas prêts à reconnaître qu’ils doivent se corriger et qu’ils ne veulent pas fournir les efforts nécessaires pour parvenir à la paix dans leur ménage.
L’œil de la foi
Puisque la finalité de la Création, est la foi et que le Créateur du monde veut que tous parviennent à ce but, Il soumet l’homme, au cours de sa vie, à des exercices et des épreuves de la foi, et le principal exercice de la foi a lieu chez-lui. Par conséquent, celui qui reçoit une juste orientation dans la foi, l’étudie et la travaille, mérite de l’acquérir et de connaître l’authentique paix domestique.
Il en ressort que la racine de tous les cas de divorce est un manque de foi. Au lieu de régler ses problèmes et de calmer les souffrances qu’il éprouve au sein de sa maison d’une manière convenable, par l’intermédiaire du repentir et de la prière, en recevant une juste orientation sur la paix au ménage, l’homme pense que le divorce est la solution à tous ses problèmes et la panacée de ses maux. En vérité, il substitue d’anciens maux liés à la vie conjugale par de nouveaux maux liés au divorce et qui sont encore plus difficiles à supporter et à résoudre.
Tant que l’homme ne se repent pas et qu’il subit des souffrances dictées par un jugement céleste, il ne peut y échapper, quoi qu’il fasse. Aucun conseil, aucune orientation, la plus juste qui soit, n’est efficace tant qu’il ne se repent pas. En raison de ses fautes, il ne mérite pas de goûter à la paix domestique. Et il est certain que le divorce ne lui sera d’aucune utilité.
Personne ne peut fuir le Saint béni soit-Il et si l’homme divorce, ses souffrances s’aggraveront sans aucun doute, comme il est dit au nom de rabbi Na’hman, que son mérite nous protège : Si l’homme n’est pas prêt à souffrir un peu, il devra souffrir beaucoup.
L’instruction adéquate
Il faut savoir que tant que le mariage tient bon, une instruction adéquate peut résoudre tous les problèmes de paix domestique et même les plus difficiles.
Des milliers, voire des dizaines de milliers de couples qui ont souffert du manque de paix domestique, peuvent témoigner de la force d’une instruction adéquate dirigée vers la foi. Une partie d’entre eux étaient déjà inscrits au Tribunal rabbinique et leur divorce était déjà fixé. Ils méritèrent de recevoir des Cieux cette instruction sur le thème de la paix domestique, par l’écoute des cours donnés et enregistrés par l’auteur de ce livre. Leur vie s’est entièrement transformée en bien et ils vivent désormais paisiblement ensemble.
La force d’un tel enseignement est tellement grande que chaque fois que l’auteur de ce livre reçoit des couples désirant divorcer, il ne les laisse pas raconter leurs misères et leurs problèmes, leurs erreurs et leurs reproches mutuels, mais il leur demande avant tout d’écouter les enregistrements de ses cours traitant du sujet et d’étudier le livre BéGan Eden MiKedem (Autrefois au jardin d’Eden). C’est seulement ensuite, lorsque des problèmes subsistent, qu’ils sont autorisés à revenir consulter le rav.
En réalité, aucun couple n’est jamais revenu, car l’enseignement adéquat de la paix domestique, basée sur les voies du repentir et les règles de cette paix, suffit pour que le couple comprenne très bien que leurs reproches n’étaient pas fondés, quelles furent leurs erreurs et quel travail doivent-ils accomplir dans leur vie. Ils n’ont plus besoin de demander conseil car ils ont trouvé la paix au foyer. Tous s’expriment de la même façon : c’est dommage de ne pas avoir reçu cet enseignement depuis plusieurs années, cela nous aurait épargné beaucoup de peines, de disputes et de souffrances.
À suivre…
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