Saisir le message d’Hachem

Il est très important que le mari ne brûle pas les étapes pour revenir à la maison, mais qu’il croie d’une foi parfaite que le Créateur connaît le temps opportun de son retour...

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le Rav Shalom Arush

Posté sur 06.04.21

Être attentif aux messages
 
On comprend qu’en général, le mari expulsé éprouve une grande difficulté à accepter la réalité avec la foi car s’il parvient à une telle situation, c’est le signe évident qu’il est éloigné de la foi et qu’il n’a jamais prêté attention aux messages que le Créateur du monde lui adressait, puisqu’il refusait de reconnaître ses erreurs et ses défauts et il est certain qu’il ne peut accepter cette grande humiliation et admettre la vérité.
 
La voie d’HaChem béni soit-Il consiste toujours à commencer par suggérer en douceur. Lorsque l’homme ne s’éveille pas, les suggestions deviennent plus accentuées et si cela ne suffit pas, Il le frappe alors plus durement, etc. Pour l’homme qui est expulsé de sa maison, il est certain que de nombreuses allusions et contradictions précédèrent la séparation. Mais il ne chercha pas à comprendre le sens des messages, des crises, des disputes, des plaintes, etc. Il ne recherchait pas ce qu’HaChem, béni soit- Il, lui suggérait : écouter les paroles de sa femme, tenter de les comprendre, découvrir la racine du problème, etc. Autrement, il ne serait pas arrivé à une telle situation.
 
Il se contenta de contredire les arguments de sa femme sans penser un seul instant qu’il devait peut-être corriger réellement quelque chose en lui. Par conséquent, il lui est difficile maintenant d’accepter avec foi la douloureuse épreuve de son expulsion.
 
Chez moi tout va bien !
 
Parfois, il semble au mari qu’il est parfait, qu’il participe au mieux de ses possibilités aux devoirs de la maison et il reçoit donc avec difficultés les remontrances de sa femme. Il doit savoir que ses pensées sur ce qu’il accomplit à la maison ne présentent aucun intérêt et que sa femme, en dernier ressort, est insatisfaite. Un point c’est tout.
 
A toi de changer cette situation, car tu es tenu de faire plaisir à ta femme.
 
A quoi cette situation est-elle comparable ? A un mécanicien qui promet de réparer un moteur le mieux possible. Il change toutes les pièces, etc. Pourtant, en dernier ressort, le moteur ne fonctionne pas. Peut-il se disculper en invoquant qu’il pense avoir fait ce qui était nécessaire ? Pourtant, la réalité nous prouve qu’il n’a pas réparé le moteur. Selon cet adage populaire : ‘L’opération a réussi mais le malade est mort’. Ici aussi, le mari doit savoir que le Saint béni soit-Il dirige le monde providentiellement et avec justice. Si sa femme est insatisfaite, il doit changer quelque chose et ne peut accuser sa femme ; mais même s’il l’accuse cela ne résoudra pas le problème, cela la blessera seulement davantage.
 
Le seul problème est le manque de foi
 
Un homme privé de foi et traversant une telle crise trébuche sur toutes sortes d’obstacles possibles. Il accuse sa femme, vit dans la rage, la vengeance, etc., ou bien il languit sa femme envers laquelle il éprouve soudainement de l’amour, ou ce sont ses enfants qui lui manquent. Il se sent malheureux, méprisé et brisé. Mais s’il possédait la foi, il comprendrait combien il est bon pour lui maintenant d’être éloigné d’eux. Et puisqu’il aime tant sa femme, il doit savoir que c’est elle qui lui permet de profiter de ce répit qu’HaChem lui accorde afin d’apprendre comment ne pas l’offenser à l’avenir, l’écouter, éviter de la critiquer, l’honorer, lui faire plaisir, etc.
 
Et s’il aime tant ses enfants, c’est aussi sa femme qui lui permet de se renforcer dans son travail sur lui-même avec bonne volonté et courage, afin que de retour à la maison, il ne revienne pas aux anciennes erreurs qui ont détruit la paix de son ménage et ébranlé la force spirituelle et la confiance personnelle des enfants, qui sont garants de leur réussite dans la vie.
 
Le conseil d’A’hitophel
 
En général, toutes sortes de ‘conseillers’ se joignent à cette ‘fête’ : les proches de la famille, les amis, les connaissances ; tous ont une idée claire et tranchante de la façon dont il doit se comporter en une telle situation. Le premier lui conseille de divorcer sa femme, le second l’encourage de cesser de la soutenir, etc. Sa mère lui dit : tu es trop bon, elle profite de ton bon caractère, etc. Ces mauvais conseils ne conduisent qu’à la destruction définitive d’un foyer juif qu’on pourrait sauver, si on se conduisait avec la foi.
 
Par contre, le vrai conseil consiste à commencer dès maintenant à ‘être un homme’ : il doit chercher à faire du bien à sa femme sans attendre la monnaie de sa pièce, lui envoyer de l’argent, soutenir les enfants, s’assurer qu’il ne leur manque rien, leur demander d’écouter leur mère, etc. A plus forte raison, de ne pas la faire souffrir ou de se servir des enfants comme d’une arme dirigée contre elle.
 
Une nouvelle page
 
On doit savoir qu’en vérité, si un homme est arrivé à une telle situation, c’est seulement à cause des grandes erreurs qu’il a commises. Mais maintenant, après ce qui s’est passé, s’il le veut, il peut commencer de suite à suivre la voie de la foi, passer l’épreuve avec succès et tout corriger. S’il se renforce à présent dans la foi, sans confusion, il verra la providence divine et que cette nouvelle situation est entièrement pour son bien.
 
Un cadeau merveilleux
 
Comme nous l’avons dit, il dispose à présent du loisir et du calme pour méditer et corriger ce qui est nécessaire.
 
Parfois, ce sont les dettes qui ont entraîné les tensions et zizanies au sein du couple. A présent, il peut traiter radicalement le problème sans se disputer avec les gens de sa maison.
 
Parfois c’est un de ses défauts qui a détruit la paix du ménage, comme la colère, la paresse, l’avarice, l’ingratitude, etc. A présent, il a tout le loisir de travailler sur lui-même pour corriger ses défauts.
 
A plus forte raison s’il a de graves problèmes, comme l’intoxication aux drogues, l’alcoolisme, le jeu, la violence, etc. A présent qu’il est libre, il peut traiter le problème à la source. Il s’ensuit que grâce à la foi, non seulement il n’est pas ébranlé, mais au contraire il voit son épreuve comme une occasion rêvée pour se corriger. Il fait donc ce qu’il peut et se renforce dans la prière afin que le Créateur du monde l’aide à tout réparer.
 
Lorsqu’HaChem béni soit-Il verra qu’il accomplit ses devoirs, et que sa femme se rendra aussi à l’évidence qu’il travaille sur lui-même et qu’il change – ce qui lui donnera un espoir – il n’aura plus besoin de chercher à revenir à la maison, car c’est sa femme elle-même qui fera tout pour qu’il revienne. Lorsqu’il reviendra, après avoir travaillé sur lui-même et accomplit toutes les corrections nécessaires, sa relation avec sa femme sera complètement différente.
 
Il en découle que cette ‘tragédie’ est en réalité un cadeau d’HaChem béni soit-Il, une merveilleuse occasion pour tourner une nouvelle page dans sa vie. Et ce cadeau ne pouvait lui parvenir que par l’intermédiaire de la foi.
 
Une précipitation satanique
 
Il est très important que le mari ne brûle pas les étapes pour tenter de revenir à la maison, mais qu’il croie d’une foi parfaite que le Créateur connaît le temps opportun de son retour et qu’il attende le salut divin avec patience jusqu’à l’heure propice, avec l’accord complet et le bon vouloir de chacun. Entre temps, qu’il agisse de son côté et profite au mieux du temps qui lui est imparti.
 
Même si le mari prétend que sa présence à la maison est indispensable, afin de traiter de tel ou tel problème urgent, comme les dettes, les factures, etc., il lui est interdit de revenir et doit les régler à distance. Car si les couples qui vivent en paix éprouvent beaucoup de difficultés à affronter les tensions causées par les dettes, sans discorde, à plus forte raison ceux qui sont privés de la paix domestique n’ont aucune chance de corriger ce qui est nécessaire dans une telle situation. En fait, HaChem béni soit-Il a vu qu’il ne pouvait traiter ses problèmes comme il convient, dans la prière, l’examen de conscience, le repentir et d’autres efforts indispensables, à moins de rester un certain temps hors de sa maison, dans un lieu tranquille.
 
J’accuse
 
Il est évident que celui qui possède la foi n’accuse personne de ses problèmes conjugaux, même s’il pense que ses beauxparents sont responsables de cette rupture par leurs incitations, leurs médisances, leurs efforts pour la protéger et la disculper. Même si sa femme a des amies divorcées – ou d’autres personnes qui selon lui son fautives – et qui la persuadent de se conduire ainsi. Dans tous les cas, il doit accepter sa part de responsabilité et il doit corriger ce qui est nécessaire.
 
En effet, si sa femme était satisfaite, s’il savait lui faire plaisir et comment l’écouter, la comprendre, la soulager, l’encourager, la consoler, être attentif à ses requêtes, elle aurait ressenti qu’il est son meilleur ami et n’aurait pas besoin de chercher une bonne âme à qui confier ses peines. Il est certain qu’elle n’aurait pas raconté ses problèmes conjugaux à ses parents et n’aurait écouté l’avis de personne. Elle aurait fait confiance en son mari et ils ne seraient jamais parvenus à une telle situation, qui a forcé ses parents ou qui que ce soit, à lui donner de mauvais conseils.
 
Il faut bien comprendre que la femme veut sentir qu’elle a auprès d’elle le meilleur ami du monde, qui est à la fois père, mère et meilleure amie, etc. Elle doit ressentir avec une entière confiance, qu’elle a près d’elle quelqu’un qui l’écoute, la comprend et la justifie en toute occasion. Non pas comme ces maris qui lorsque leurs femmes ouvrent leur coeur, se conduisent comme des témoins dénonciateurs de leurs complices, la réprimandent, l’accusent et l’humilient, même à propos de ses sentiments, au lieu de la soutenir et de la justifier.
 
Sache qu’à chaque fois que ta femme éprouve le besoin d’ouvrir son coeur auprès de ses amies, c’est le signe qu’elle ne peut pas tout te raconter. Tant que ta femme a besoin de l’assistance de ses parents, c’est le signe que tu ne lui donnes pas l’amour et l’aide dont elle a besoin. Tant que ta femme passe des heures au téléphone, c’est le signe que tu n’es pas pour elle l’oreille attentive dont elle a besoin.
 
Puisque nous avons appris que tout dépend du mari, certains lecteurs peuvent penser qu’il faille tomber dans une dépression ou nourrir des sentiments de culpabilité. Même si l’homme s’est égaré jusqu’à aujourd’hui, la mélancolie, le désespoir, la paranoïa, ne peuvent l’aider, mais la juste voie est qu’il apprenne ce qui est nécessaire de corriger : ouvrir une nouvelle page, agir pour réparer les erreurs et bien entendu, multiplier ses prières et demander au Créateur Son aide pour chaque étape.
 
À suivre…
 

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