La première obligation d’un mari
La responsabilité du gagne-pain repose sur le mari. La femme ne possède aucune obligation d'avoir une occupation professionnelle et elle ne devrait avoir aucune raison de se soucier à ce sujet.
Rabbi Na’hman de Breslev a écrit dans le Liqouté Moharan II:7 :
“La personne qui désire revêtir les vêtements du soutien de famille – c’est-à-dire : celle qui subvient aux besoins de sa famille – doit être un homme fort. Il ne doit pas être ce que nous appelons un ‘chlemazlniq‘ [une personne bonne à rien]. De fait, cette personne a besoin d’avoir une certaine idée de la notion de commandement. Cela est dû au fait que la subsistance d’une personne provient de l’aspect de “Royauté” d’Hachem.”
“Par conséquent, la personne qui désire obtenir un gagne-pain doit avoir une certaine idée de la notion de commandement afin qu’elle puisse avoir un minimum de point commun avec l’aspect de Royauté. Ceci correspond à ce qui est écrit (Ruth 2:12) : “À l’heure du repas, (…) approche et mange.” Selon la Guémara (Zeva’him 102a), le mot “approche” fait référence au concept de “royauté.” C’est pour cela que cette personne doit posséder les qualités de leader – c’est-à-dire de royauté – ‘à l’heure du repas’, c’est-à-dire au moment où elle doit trouver un gagne-pain.”
“Ainsi, lorsqu’un homme prend la responsabilité de subvenir aux besoins de sa femme –tel que cela est écrit dans la kétouba (le contrat de mariage) : ‘Je travaillerai, honorerai et supporterai…’ – il lui est alors donné une certaine dose de leadership, tel qu’il est écrit (Béréchith 3:16) : ‘Et il [l’homme] te dirigera [la femme].’ De fait, c’est grâce à l’aspect de commandement que l’homme peut attirer du Ciel sur lui son gagne-pain.”
Nous apprenons des paroles de Rabbi Na’hman qu’afin de pouvoir recevoir du Ciel son gagne-pain – qui lui permettra de subvenir aux besoins de sa femme et de ses enfants – un homme doit être fort et combattant. Un tel homme ne peut pas se permettre d’être paresseux ou oisif. Également, il ne doit pas être démoralisé ou triste ; tous ces sentiments sont symptomatiques d’une étroitesse de l’esprit.
Ceci doit être clair : un mari ne doit pas rester assis en se croisant les mains, ni renoncer aux responsabilités qu’il a face à sa femme. Plutôt, il doit être pleinement conscient que l’entière responsabilité de subvenir aux besoins de sa femme repose sur ses épaules. Par conséquent, un mari doit croire en lui-même, agir avec célérité et selon un sens pratique dans les nombreux aspects qui le concernent. L’homme doit se précipiter vers Hachem et Le supplier, jusqu’au jour où il recevra du Ciel son gagne-pain qui lui permettra de nourrir sa maisonnée. Cette attitude inclut tous les efforts nécessaires et indispensables qui doivent être faits pour obtenir une source de revenus.
Être responsable
L’obligation et la responsabilité du gagne-pain reposent entièrement sur le mari. D’autre part, une femme ne possède aucune obligation d’avoir une occupation professionnelle et elle ne devrait avoir aucune raison de se soucier à ce sujet. Ceci correspond à ce que dit chaque homme qui se marie selon la loi juive : que cette responsabilité lui incombe clairement. En se mariant, c’est également sa signature qu’il a apposée en guise d’accord avec cette condition.
Voici ce qui est écrit sur la kétouba (le contrat de mariage) que le mari donne à sa femme : “Je travaillerai pour toi, je t’honorerai, je te nourrirai, je subviendrai à tes besoins, je te supporterai et je t’habillerai.” En d’autres termes, le mari accepte de prendre toutes les responsabilités liées à la subsistance de sa femme, ainsi que de son bien-être : sa nourriture, ses vêtements, son logement… Cela ne doit laisser planer aucun doute : tous les besoins d’une femme sont de la responsabilité de son mari et celle-ci n’a aucune obligation d’avoir une source de revenus.
Tout ceci est ce qu’a écrit Rabbi Na’hman : c’est seulement lorsqu’un homme s’engage vis-à-vis de sa femme – et qu’il s’oblige à subvenir à ses besoins – qu’il peut attirer du Ciel sur lui son moyen de subsistance. En agissant de la sorte, l’homme fait preuve de leadership – c’est-à-dire de “royauté” – et peut ainsi amener sur lui son gagne-pain. Cependant, lorsqu’un mari renonce à cette responsabilité – qu’il se sent pitoyable et qu’il pense que les forces lui manquent – il ne fait pas preuve de leadership. C’est pourtant cette qualité qui lui faut pour obtenir son gagne-pain ! Conséquemment, il se place dans une situation où il ne peut pas recevoir du Ciel sa source de revenus.
L’aspect le plus important de ce que nous venons d’exposer est de comprendre qu’un mari doit réfléchir sérieusement à ce sujet. Il doit accepter son rôle et être ferme dans ses convictions : c’est sur lui qu’incombe l’entière responsabilité de subvenir aux besoins de sa femme. C’est sa simple acceptation qui lui permettra de réussir dans sa recherche d’une source de revenus. C’est ce qu’attend le Ciel pour donner à cet homme les qualités de leadership, qui lui permettront à leur tour d’attirer sur lui son gagne-pain.
C’est ton problème !
Ceci est un principe fondamental dans la vie : il est interdit pour un mari de jeter le fardeau du gagne-pain sur les épaules de sa femme. Également, il ne doit pas la mêler à ses problèmes, ni lui causer du souci dans ce domaine. Ce que reçoit le mari, il doit le donner de bon cœur. Si cela ne suffit pas, il doit savoir qu’il s’agit de son problème !
Cela est encore plus vrai si le mari est endetté : il doit assumer ses responsabilités avec encore plus de vigilance et – en aucun cas – mêler à sa femme à ses difficultés. Il doit faire ce qui est en son pouvoir pour que sa femme n’ait aucun souci à ce sujet. Il ne s’agit pas de son problème ! Plutôt, c’est à lui de régler ce qui doit l’être ! La femme a épousé son mari à cette condition : qu’il assume ses responsabilités envers la recherche d’un gagne-pain. Si cela n’est pas le cas, c’est que le mari ne fait pas face à ses responsabilités.
Par conséquent, un mari ne peut en aucun cas déclarer à sa femme : “Dans la mesure où je suis endetté, je suis incapable de subvenir à tes besoins. Avant tout, laisse-moi rembourser mes dettes et je pourrai ensuite te fournir ce dont tu as besoin.” Plutôt, un mari doit prendre conscience que son obligation de subvenir aux besoins de sa femme – ainsi que de ses enfants – passe avant que celle qu’il a envers ses créditeurs.
À suivre…
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