Le linge blanc
On ne doit jamais se fier à quelqu'un d'autre pour un conseil ou une décision à ce sujet. S'il s'agit d'une question qui a déjà été présentée à un rabbin, on doit la lui réitérer…
Nidda
La prohibition (transgression) de Nidda est sous la terrifiante punition de Karet (voir article précédent) pour l'homme et pour la femme. Il n'y a pas de différence si la personne est célibataire ou mariée. Cette série d'articles est un condensé des lois concernant la vie conjugale entre l'homme et sa femme.
L'aspect du saignement
Quand une femme aperçoit du sang venant de la matrice, que ce soit pendant son cycle mensuel ou à n'importe quel autre moment (et aussi si elle est enceinte, mère nourrice ou après sa ménopause), ou que n'importe quelle raison lui ait causé ce sang, elle devient ce qu'on appelle “Nidda” (état de séparation, d'isolement) et doit être isolée de son mari de la façon prescrite dans un article prochain.
Cet isolement commence à l'instant où elle devient Nidda, puis pendant tout le temps du saignement, “l'endossement du blanc”, les sept jours de pureté et jusqu'après la tevila (immersion) dans un miqwé (bain rituel) comme on l'expliquera plus loin.
Cette règle s'applique : 1) si elle remarque du sang de la façon habituelle, c'est-à-dire en sentant l'ouverture de la matrice ou par d'autres sensations ; 2) si elle le remarque sans rien sentir ; 3) si elle trouve du sang en résultat d'un examen interne, même si ce sang ne consiste qu'en la plus petite goutte ; 4) si elle remarque certaines taches (voir ci-dessous). Dans chacun de ces quatre cas, elle devient Nidda.
Couleur du sang
Même si le sang trouvé n'est pas rouge, mais seulement rougeâtre ou noirâtre, elle est toutefois nettement Nidda. S'il est sans aucun doute blanc, alors elle n'est point considérée comme Nidda. Mais s'il est de toute autre couleur ou s'il y a sur le linge de l'examen une particule qui ressemble à un cheveu ou à une poussière ou toute autre forme de particule, on doit le montrer à un rabbin compétent et demander son avis. S'il y a lieu de croire que le sang n'est pas d'origine de la matrice, mais d'un autre endroit, comme par exemple d'une blessure qui saigne, ou s'il y a du sang dans son urine, on doit consulter un rabbin.
Si on trouve une tache
Si une femme trouve une tache rougeâtre, noirâtre, brunâtre ou d'un jaune foncé à n'importe quel moment, peu importe la grandeur, sur la partie inférieure de son corps ou sur ses vêtements, sa lingerie, sa literie ou ses draps à n'importe quel endroit, etc. (même si elle s'est examinée de suite et qu'elle se soit trouvée propre), elle doit immédiatement consulter un rabbin et lui poser la question.
Sentir la matrice s'ouvrir
Quand une femme éprouve la même sensation que celle qu'elle sent au début de ses périodes, elle doit immédiatement s'examiner avec soin. On procède à cet examen en introduisant un linge propre, souple et blanc, aussi profondément que possible dans l'organe à examiner ; on le remuera dans tous les côtés, les coins et les crevices, on le retirera et on l'examinera. S'il y a une tache rougeâtre ou noirâtre, même de la plus petite taille, elle est strictement Nidda. Si elle a trouvé une tache de toute autre couleur ou si elle n'a pas fait d'examen immédiat, elle doit consulter un rabbin.
Si après examen immédiat elle trouve un flux parfaitement blanc, elle est encore pure. Si elle n'a absolument rien trouvé sur le linge, elle est Nidda. Il est cependant conseillé, dans ce cas, de consulter un rabbin, surtout si elle est habituée à avoir des pertes blanches, ou si elle a trouvé une particule de n'importe quelle forme sur laquelle elle doit de toute façon demander une question, comme mentionné ci-dessus.
Toutefois, une femme qui est après le troisième mois de sa grossesse, ou une femme qui allaite son enfant, qui a éprouvé la dite sensation et s'est examinée, si elle n'a absolument rien trouvé sur le linge, elle est pure.
Chaque femme, même enceinte, mère nourrice ou après sa ménopause, qui doit subir un examen interne au cours duquel le médecin devra y introduire un instrument doit consulter un rabbin. Il est conseille de préparer un “linge d'examen” et de s'examiner immédiatement après l'examen du docteur. Si possible, on examinera aussi l'instrument. Même si on s'est trouvée propre, il faut toutefois consulter une autorité rabbinique. (Il est donc préférable de faire un tel examen, si nécessaire, à la fin des règles, avant les sept jours de pureté.)
Saignement durant la cohabitation
Si une femme se sent saigner pendant la relation sexuelle, elle doit immédiatement en avertir son mari pour qu'il ne se sépare pas d'elle d'une façon spontanée de la manière habituelle, mais de la manière prescrite dans un tel cas (Qitsour Choul'han 'Aroukh 156:3). Dans ce cas, et aussi si elle a saigné juste après la relation sexuelle, il est extrêmement important que le mari consulte un rabbin immédiatement à propos du procédé à suivre, puisque cela pourrait avoir de graves conséquences. (Mais en ce qui concerne la femme vierge, voir ce qui est dit plus loin dans un prochain article.)
Si une femme a dit à son mari qu'elle est impure, et qu'ensuite elle soit revenue sur ses paroles et se soit déclarée pure, aussi si elle s'est vêtue d'un vêtement spécifique aux jours de Nidda (bien qu'elle sache en elle-même qu'elle est pure, seulement elle a fait cela comme blague, ou pour toute autre raison), elle est considérée comme Nidda et elle est interdite à son mari. Toutefois, ils devront clarifier leur cas auprès d'un rabbin compétent puisque beaucoup de lois compliquées sont concernées.
Attention !
En cas de doutes ou de questions, quelqu'ils soient, à propos d'un cas mentionné dans cette série d'articles, ou à propos de toute autre situation qui puisse se présenter, on doit consulter un rabbin orthodoxe et compétent. On ne doit jamais se fier à quelqu'un d'autre pour un conseil ou une décision à ce sujet. S'il s'agit d'une question qui a déjà été présentée à un rabbin, on doit la lui réitérer, à moins qu'il n'ait déclaré expressément que sa décision peut être prise d'une façon permanente.
Dès le moment où une femme soupçonne pouvoir être en état de Nidda, toutes les règles d'isolement prescrites dans les prochains articles doivent être observées jusqu'à ce qu'elle ait consulté un rabbin.
Le jour de l'“endossement du blanc.”
Quand une femme devient Nidda, soit par ses règles mensuelles, soit par quelque signe sur le linge d'examen, soit par une tache (voir ci-dessus) ou par toute autre raison, elle doit attendre cinq jours avant de pouvoir “endosser le blanc.” L'“endossement du blanc” signifie le procédé des jours de pureté, c'est-à-dire un peu avant le coucher du soleil, le cinquième jour après le début de la période ou plus tard, quand le flux aura cessé.
Pendant ces cinq jours, il est inutile de tenter à faire un examen puisqu'on ne peut pas endosser le blanc avant le cinquième jour, même si elle n'a vu qu'une seule goutte et pas plus. Si, par exemple, elle est devenue Nidda le samedi soir (ce qui revient au dimanche puisque la loi juive considère toujours le soir comme faisant partie du jour suivant) ou le dimanche alors qu'il fait encore jour, son cinquième jour, dans ce cas, est le jeudi. Si l'écoulement du sang a déjà cessé, elle peut s'examiner et endosser le blanc ce jeudi avant le coucher du soleil.
Si elle s'est examinée le cinquième jour avant le coucher du soleil et ne s'est pas trouvée propre, elle doit reporter l'endossement du blanc jusqu'au jour où elle se trouvera parfaitement propre. Pour tout doute concernant la couleur sur le linge, elle doit consulter un rabbin (si cela est impossible ce soir-là, voir ce qui est dit dans un prochain article) ou reporter l'endossement du blanc au jour où elle se trouvera parfaitement propre, comme mentionné ci-dessus.
À suivre…
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