L’heure du bain
Si on trouve quoique ce soit sur son corps ou entre ses dents après la tévila, qu’on remarque que des ongles n’ont pas été coupés, on doit consulter un rabbin
Ce qu’on entend par bain rituel
Le miqwé – le bain rituel – doit être un bain qui remplit toutes les conditions de notre loi juive. La construction du bassin qui est utilisé comme miqwé, de même que la source et la quantité d’eau, doivent être approuvées, sous tous leurs aspects, par une autorité rabbinique orthodoxe d’une façon permanente.
Même si une femme a plongé ou s’est lavée dans cent autres bains, ils n’ont absolument aucune valeur rituelle. Jusqu’à ce que la femme se soit rendue à un miqwé correct, elle est encore nidda, impure spirituellement. Notre Tora divine considère l’acte de cohabitation d’une femme nidda comme un des péchés les plus graves et elle commet un crime de la plus grave sévérité envers son mari, elle-même et ses enfants innocents.
Avis important aux femmes âgées
Il est important de préciser à ce point qu’une femme qui a atteint l’époque de sa ménopause ne cesse d’être en état d’impureté rituelle qu’après qu’elle se soit rendue au miqwé et ait procédé une dernière tévila après ses dernières menstrues. À chaque cohabitation elle transgresse un péché de Karet (voir précédemment “La pureté familiale juive”). Cependant, après avoir suivi la procédure décrite à l’immersion dans un miqwé, elle devient pure et le restera indéfiniment, à moins qu’elle aperçoive à nouveau du sang.
On procède à la tévila, après le bain préliminaire et les autres préparatifs (voir précédemment “Le bain rituel”) après la tombée de la nuit. L’heure exacte de la tombée de la nuit est déterminée par le rabbin qui est responsable du miqwé et correspond approximativement à l’heure de la fin de Chabath de la semaine concernée.
L’immersion de la tévila
Sans aucun vêtement, la femme devra s’examiner minutieusement, observer et toucher son corps entier pour s’assurer de sa propreté et vérifier qu’il n’y a aucune substance étrangère et aucun cheveu collé sur son corps car, quelque soit sa taille, il faudra l’enlever.
Il convient également, qu’en plus de sa propre inspection, l’intendance du miqwé l’examine soigneusement à son tour (cette femme aura été nommée, pour ces services, par le Rabbinat.) On devra aussi faire grande attention à ce que les pieds et l’espace entre les orteils ne soient par terreux ou boueux au moment d’entrer dans l’eau du miqwé.
La femme descend alors dans le miqwé sous la surveillance de l’intendante – qui doit absolument être présente au moment de l’immersion – et se submergera de façon à ce que son corps entier de même que tous ses cheveux soient sous l’eau au même instant. Le bout d’un seul cheveu au-dessus de la surface (ou même un cheveu qui pénètre dans sa bouche) est suffisant pour annuler la tévila et dans ce cas, la femme demeure nidda.
La femme devra garder son corps dans une position telle qui permettra à l’eau de venir en contact direct avec toutes les parties de son corps. Elle ne devra pas se pencher de trop, ni s’accroupir trop bas car cela produirait des plis et des rides qui empêcheraient l’eau d’atteindre certaines parties de la peau.
Il convient et – il est nécessaire cependant – de se tapir légèrement et de se pencher légèrement. Les jambes ne devront pas être tenues serrées ensemble et les bras ne devront pas toucher le corps. Les doigts des mains devront être ouverts. Les yeux et les lèvres seront légèrement fermés mais pas clos.
L’eau du miqwé devra être au moins assez haute pour atteindre la moitié de la poitrine, étant debout. On doit être debout directement sur le fond du miqwé et sur rien d’autre, à moins de demander à un rabbin.
Puisqu’il est impossible de vérifier soi-même que le corps entier (y compris tous les cheveux) soit sous l’eau en même temps, il est absolument nécessaire et impératif qu’une autre femme pieuse (voir plus haut) soit présente pour surveiller consciencieusement la tévila. Sa présence présentera un avantage supplémentaire : elle sera la première personne que la femme rencontrera en sortant du miqwé.
Puisque l’intendante ne peut surveiller qu’une seule femme à la fois pour vérifier qu’elle fasse une tévila correcte, c’est une coutume recommandable qu’une seule femme ne descende au miqwé à la fois pour la tévila.
La bénédiction
Après avoir submergé comme prescrit, tout en étant debout dans l’eau, on se croisera les bras sous la poitrine et – en ne regardant point dans l’eau – on prononcera en hébreu la bénédiction suivante [si l’on désire, on peut également la réciter en français (Breslev Israël)] :
“Baroukh Ata Ado-naï Élo-hénou Mélekh Ha’olam, acher Qidchanou Bemitswotav vétsivanou ‘al Hatévila.” (“Bénis soi-Tu, Éternel notre D-ieu, roi de l’univers, qui nous a sanctifiés de Ses commandements et nous a commandés la tévila.”) Il est fortement conseillé de submerger à nouveau de la manière prescrite plus haut, après avoir récité la bénédiction.
Si on oublié de dire la bénédiction, la tévila est néanmoins valide.
Si l’aide d’une autre femme est nécessaire pour la submersion
La femme doit submerger toute seule, sans se tenir sur quoi que ce soit ; également, une tierce personne ne peut la tenir. S’il lui est impossible de procéder à la tévila sans l’aide d’une autre femme, celle-ci devra d’abord tremper ses propres mains dans l’eau du miqwé sans les retirer jusqu’à la tévila. Puis, sous la surface de l’eau, elle tiendra la femme qui entre dans l’eau.
Elle ne la saisira pas étroitement, mais légèrement de façon à ce que l’eau l’atteigne même là où elle la touche. Si l’intendant a retiré ses mains de l’eau avant la tévila, elle les retrempera et là elle tiendra la femme qui entre dans l’eau de la façon prescrite ci-dessus.
Question après la tévila
Si on trouve quoique ce soit sur son corps ou entre ses dents après la tévila, qu’on remarque que des ongles n’ont pas été coupés ou qu’on a manqué de faire les préparations telles qu’elles sont exposées plus haut, on doit consulter un rabbin quant à la validité de la tévila et de ses préparatifs.
De même, s’il y a eu une erreur dans le compte des jours et qu’on se soit trompée ou qu’on ait eu des rapports conjugaux avant la conclusion des sept jours de pureté, la tévila est absolument invalide et la femme est encore nidda. Il faudra immédiatement consulter un rabbin compétent pour savoir combien de jours doit-elle attendre pour pouvoir procéder à nouveau à la tévila.
Si la tévila tombe Yom Kipour ou Tich’a beAv
Si le soir de la tévila tombe la veille de Yom Kipour ou de Tich’a beAv, elle devra ajournée au lendemain. La tévila est aussi défendue pendant les sept jours de deuil (chiva) car, même si elle était pure, les rapports conjugaux y sont interdits.
Autrement, à moins que le mari ne soit absent, la tévila ne doit pas être remise. Aussi, le mari ne doit pas partir en voyage le jour de la tévila sans avoir une raison très sérieuse.
Une tévila qui a été remise pour une des raisons mentionnées ci-dessus ou pour une raison de santé, ne devra toutefois pas avoir lieu pendant la journée mais comme d’habitude le soir. Il va sans dire que cette tévila ne peut avoir lieu que si par son examen, elle s’est trouvée propre pendant tous ces jours.
Quand la tévila est-elle permise pendant la journée ?
Si la tévila ne peut pas avoir lieu le soir – par exemple : su une femme habite dans un village éloigné où il n’y a pas de miqwé – elle devra attendre pour la tévila jusqu’au huitième jour. Dans ce cas exceptionnel, elle pourra prendre le bain rituel pendant la journée, mais le bain préliminaire devra être pris alors, tout de suite avant la tévila, tout en tenant compte de toutes les instructions mentionnée ci-dessus ; toutefois, elle ne rentrera pas à la maison avant la nuit (dans ce cas, il est préférable de consulter un rabbin).
La tévila ne peut pas être faite dans une rivière ou un lac, sauf dans des cas très rares, sous des graves circonstances et seulement par consultation et approbation d’un rabbin de haute compétence.
Après la tévila, la femme doit dire à son mari – ou lui indiquer d’une façon ou d’une autre – qu’elle a été au miqwé et que la tévila a eu lieu ; alors, elle peut être avec son mari.
Prévenir la bénédiction d’enfants
Le but religieux et moral de la cohabitation est la fertilité, la bénédiction d’avoir des enfants. Faire quoique ce soit pour prévenir ou contrôler cela est un péché grave et mortel. Il est considéré comme le meurtre violent des enfants qui auraient pu être nés, la destruction cruelle et préméditée de tant de vies possibles, l’annihilation de générations qui auraient pu et auraient dû vivre. Qui peut rectifier une telle erreur ?
Au cas où une femme est en danger par sa grossesse, il faudra consulter les plus hautes autorités rabbiniques.
À suivre…
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