S’abstenir du mal et faire le bien !
Le choix est clair : nous pouvons choisir de salir notre âme avec un plaisir passager dont la fin est amère, ou nous pouvons nous réjouir de la lumière de la présence de D-ieu.
Le choix est clair : nous pouvons choisir de salir notre âme avec un plaisir passager dont la fin est amère, ou nous pouvons nous réjouir de la lumière de la présence de D-ieu.
"Éloigne-toi du mal et fais le bien” (Tehilim / Psaumes 34:15).
Chaque fois qu’une personne s’abstient de pécher en “s’éloignant du mal”, D-ieu considère cela – réellement – comme si cette personne avait “fait le bien”. Ainsi, selon nos Sages, les deux premiers commandements de la Tora : “Je suis l’Éternel ton D-ieu” et “Tu n’auras point d’autre D-ieu que Moi” furent entendus comme une seule déclaration car en accomplissant le deuxième commandement, nous accomplissons automatiquement le premier. Selon le Zohar, le premier commandement représente la véritable racine de toutes les mitswoth (commandements) positives de la Tora (“Tu feras…”). D’autre part, le deuxième commandement représente la racine de toutes les mitswoth négatives (“Tu ne feras pas…”). Dans tous les cas, que nous accomplissions la volonté de D-ieu en faisant une mitswa, ou en nous abstenant seulement de pécher, nous nous rapprochons de notre Créateur, qui est notre “bien” éternel.
Selon le Midrach : “Toute personne qui voit une chose indécente – mais dont les yeux n’ont pas de plaisir – verra la Chekhina (la Présence divine). D’où savons-nous cela ? Des versets qui nous apprennent que : ‘Celui qui… ferme les yeux pour ne pas se complaire au mal… (ses) yeux contempleront le Roi dans Sa beauté…” (Yéch’ayahou / Isaïe 33 :15-17).
Ainsi le choix est clair : nous pouvons choisir de salir notre âme avec un plaisir passager dont la fin est amère, ou nous pouvons nous réjouir de la lumière de la présence de D-ieu. D-ieu nous teste à chaque instant (Job 7 : 18). ‘Hazal (les Sages du Talmud) nous ont appris qu’en un seul instant – en un clignement d’un oeil – nous pouvons mériter le monde à venir. Le mot hébreu “cha’a ” (“heure”, “moment”) est le même que le verbe “se tourner vers”. Cela nous apprend qu’en un seul instant – en nous tournant vers le bon – nous pouvons mériter une bénédiction éternelle. Nous devons seulement détourner notre visage, notre regard – pendant l’instant décisif – pour obtenir la garantie de recevoir notre récompense. Ceci est également vrai pour chaque bonne action : chacune répare notre vision spirituelle et nous permettra d’observer la beauté de la Chekhina.
Construire notre Temple personnel
Cette notion de retenue correspond au concept selon lequel chaque personne construit son Beith HaMiqdach (son Temple personnel). Nos Sages ont dit : “Lorsqu’une personne est consciente de la présence de D-ieu, cela équivaut – pour cette personne – à construire le Temple durant sa vie.” Le Temple d’un juif est la foi pure et simple qu’on trouve en son coeur et la recognition de D-ieu. Avec chacune de nos bonnes actions – nos prières, notre étude de la Tora, notre triomphe face au mauvais penchant – le Temple est construit.
Selon le Talmud, l’étude de la Tora – à l’époque de Rav Yehouda – n’atteignit jamais l’ampleur ni la compréhension de celle des générations suivantes. De fait, les élèves de Rav Yehouda consacraient tout leur temps à l’étude d’un seul traité du Talmud : “Neziqin ” (les lois liées aux dommages et intérêts). Pour autant, lorsqu’une période de sécheresse sévissait, Rav Yehouda n’avait qu’à retirer une de ses chaussures – afin de signaler le début d’un jeûne – pour qu’il pleuve à torrent. Les générations qui suivirent maîtrisaient l’ensemble du Talmud dans ses plus grandes subtilités, mais elles étaient incapables de réaliser une action identique. Le saint Rav Pin’has de Koretz disait : “Selon le Talmud, leurs études (des élèves de Rav Yehouda) n’étaient consacrées qu’aux lois liées aux dommages et intérêts. Voici comment : comment ne pas endommager la bouche avec lachon har’a (la médisance), comment ne pas endommager les yeux avec les regards furtifs interdits, comment ne pas endommager le corps avec des aliments qui ne sont pas kachers. Cela leur permit d’obtenir un mérite spirituel tellement élevé qu’une simple prière – comme dans le cas de Rav Yehouda – faisait tomber la pluie à torrent.”
Ceci permet d’expliquer la raison pour laquelle le Roi David commença le livre des Tehilim/Psaumes avec les mots : “Heureux l’homme qui ne suit point les conseils des méchants.” Le mot “heureux” fait référence le plus souvent au succès. De fait, lorsqu’une personne travaille dur à ses études et parvient à une certaine reconnaissance de ses pairs, ou que des parents investissent beaucoup de temps – et d’argent – à l’éducation de leurs enfants et que ces derniers deviennent des personnes honorables, nous qualifions ces personnes de “heureuses”. Il en va de même dans les domaines moins élevés: lorsqu’une personne a investit une certaine somme d’argent et qu’elle reçoit quelques temps après des dividendes élevées, on dira d’elle qu’elle est heureuse.
En utilisant le mot “heureux”, le Roi David voulait sans doute dire que lorsqu’une personne s’abstient seulement de pécher, de ne pas suivre “les conseils des méchants”, elle doit se considérer chanceuse car elle s’est détournée du mal. Ainsi, même si elle n’a pas encore fait le bien, on peut tout de même considérer cette personne heureuse.
Nos rabbins l’on dit d’une façon explicite : “Quiconque s’abstient de pécher est récompensé comme s’il avait fait une mitswa. [Afin de prouver cette déclaration] Rabbi Avin citait le verset: ‘Ils se gardent bien de commettre aucune injustice – ils marchent dans Ses voies’ (Tehilim 119 : 3). De plus, le verset ne dit pas : “Heureux l’homme qui suit les conseils des hommes pieux.” Il est dit : “Heureux l’homme qui ne suit point les conseils des méchants,” car ceci équivaut à suivre les conseils des hommes pieux.
Cela est comparable à tailler un arbre. En coupant simplement les mauvaises branches (ce qui est considéré comme une action positive en ce qui concerne les lois de Chabath et de Chemita), on permet à l’arbre entier de fleurir et de grandir.
Extrait du livre “In all my Ways” par Rabbi Ya’aqov Meir Shechter. Reproduit avec la permission de l’auteur.
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