Un testament hors du commun

« Tu vois quel genre de fils, as-tu ? Il ne vient jamais te voir… Elle traça petit à petit la voie… Un jour, dans sa plus grande colère, elle lui ordonna de rédiger son testament et le père accepta d'exclure son fils aîné de l'héritage.

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Posté sur 17.02.22

M. Kappelman, était veuf avec un enfant. Il finit par se remarier mais la nouvelle femme de ce dernier haïssait son fils et le fit placer dans un orphelinat.

M. Kappelman devint riche puis tomba gravement malade, sa femme voulut alors évincer son fils de l’héritage de son mari. Elle demanda à l’infirmière personnelle du mari d’empêcher son fils d’entrer, et l’infirmière trouvait alors toujours des excuses pour que le fils ne puisse pas voir son père. Le fils se découragea. C’est alors que la mère commença à parler sarcastiquement. « Tu vois quel genre de fils, as-tu ? Il ne vient jamais te voir… Elle traça petit à petit la voie… Un jour, dans sa plus grande colère, elle lui ordonna de rédiger son testament et le père accepta d’exclure son fils aîné de l’héritage.

Un avocat rédigea le testament religieusement et légalement. Il enregistra la somme de cinquante dollars symbolique attribuée au fils aîné, afin que son nom apparaisse sur le testament et que celui-ci ne soit pas invalidé pour cause de « sénilité » du père. Le fils spolié pourrait faire appel mais avec ces cinquante dollars, la frauduleuse recevait tout l’héritage.

L’avocat écrivit le testament dans la langue sainte du patient, puis il le lut et le père signa. L’infirmière signa comme témoin. La comploteuse recevrait tous les biens y compris les deux immeubles avec les dizaines de milliers de dollars en banque, à l’exception des cinquante dollars que recevrait le fils démuni.

A la mort de son père le fils aîné apprit les détails du testament, il demanda conseil au Rav Elkin : « Les signatures attestent que le patient était sain d’esprit, j’ai peu de chance de les contredire » dit le fils en larmes.

« Retournez voir l’avocat », lui conseilla le Rav, « demandez au juge d’ordonner de traduire le testament de la langue sacrée vers l’anglais pour que la traduction anglaise soit très précise; le traducteur doit être assisté d’un rabbin (en l’occurrence Rabbi Elkin) et avec l’aide de D.ieu la vérité jaillira ». Le juge accepta et Rav Elkin réalisa le travail du traducteur.

Il n’était pas possible de traduire mot à mot, il faut traduire des phrases entières pour garder l’idée de l’auteur.

Dans la version originale du testament il était écrit « Qu’après 120 ans, l’héritage serait divisé selon les instructions. Ici le Rav exige d’inscrire les mots « après cent vingt ans » à la traduction anglaise, et non “après la mort “. Le traducteur fut contraint de se soumettre, et jusqu’à cette date lointaine, les héritiers ne pouvaient rien recevoir.

Le procès eut lieu et la femme exigea tout sauf les cinquante dollars attribués au fils aîné. L’avocat du fils intervint alors : « Elle a raison, elle recevra ce qu’elle mérite selon les dispositions du testament « après 120 ans… »

L’avocat de l’héritière tenta d’expliquer l’expression « après cent vingt ans ». Il s’agissait là d’un stratagème du sage rabbin pour aider le fils défavorisé, un prétexte pour parvenir à un compromis, sinon le gouvernement confisquerait l’intégralité de l’héritage sur 120 ans. Le fils aîné était dès lors en mesure de négocier avec les héritiers afin de recevoir ce qu’il méritait selon son bon droit et c’est ce qu’il se produisit ! HaChem est grand et Sa justice finit toujours par voir le jour…

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