Bâtir la foi
Chacun doit comprendre que lorsqu'on possède une foi authentique, on peut se sauver de tous les dangers sans être limité par la nature, en parlant à HaChem avec des mots simples.
La foi, c’est la prière
Le monde entier est croyant mais la plupart des gens ne vivent pas leur foi, c’est-à-dire qu’ils ne savent pas comment activer leur puissant et unique potentiel dans ce monde: la foi. Le pouvoir de la foi ne se manifeste que lorsque l’homme parvient à exprimer tous ses besoins au Créateur. Si sa foi ne le conduit pas à s’adresser à son Créateur, celle-ci est incomplète. C’est la raison pour laquelle lorsque nous parlons de la foi, nous parlons de prière.
La foi, c’est la prière, comme il est écrit dans la Torah (Exode 17) : “Tant que Moché tenait ses bras levés (Va-Yehi Yadav Emounah)”, Le Targoum explique que Moshé étendait les mains dans sa prière. Dans le (Likouté Maaran, il est écrit : “La prière transcende la nature. La nature est contrainte tandis que la prière modifie la nature. La foi est nécessaire pour croire que le changement est possible et qu’on peut changer la nature selon la volonté”.
Celui qui ne vit pas sa foi
Celui qui ne vit pas sa foi, ne croit pas à l’existence du Créateur d’une façon concrète et active dans sa vie. Il ne reconnaît pas que le Créateur existe et qu’Il régit tous les détails de sa vie. Sa foi se limite à savoir que le Créateur se trouve quelque part dans les Cieux, mais il ne se préoccupe pas du quotidien des individus. Il ne songe donc pas à se tourner vers Lui pour ses problèmes .
Il ne croit pas que tous on les moyens et le mérite de parler au Créateur, de Lui demander de l’aide en tout, de Lui raconter les soucis et de partager avec Lui tous problèmes.
Il ne croit pas qu’HaChem l’entend et écoute sa prière et celles de toute créature.
Il ne croit pas qu’HaChem l’aime et désire l’aider, lui et les autres créatures, et particulierement celui qui se tourne vers Lui et Lui parle.
Il ne croit pas que la Compassion, la Bonté et le Bien Divin sont illimités car le Créateur possède une Miséricorde infinie pour aider en chaque situation, même si on ne le mérite pas.
Par conséquent, l’homme doit croire que le Créateur l’aime continuellement, qu’Il attend sa prière, qu’Il écoute chaque mot sorti de sa bouche qu’Il veut l’aider et lui faire du bienD.ieu l’a crée pour lui faire du bien et l’aimer. Le Créateur possède une clémence infinie, capable de l’aider et de le sauver du pire désarroi, même s’il n’en est pas digne. Il suffit de se tourner vers Lui. Le plus grand plaisir que le Créateur peut éprouver, c’est de voir l’homme vivre dans le bien. Plus l’homme a du bien, plus il prospère et l’honneur d’HaChem grandit davantage.
L’homme qui croit cela, se tourne vers le Créateur à chaque instant et Lui confie tout ce qui lui arrive et toutes ses difficultés. Il Le remercie, Lui demande de combler ses manques, Le consulte, etc.
Le pouvoir de la prière
Nous devons comprendre que lorsqu’on possède une foi authentique, on peut se sauver de tous les dangers sans être limité par la nature, il suffit de parler à HaChem avec des mots simples. En effet, la prière agit sur tout et transforme la nature. Tout comme le Créateur est omnipotent, celui qui s’adresse à Lui, béni soit-il, détient aussi tous ces pouvoirs. Nous voyons dans la Bible qui est remplie d’anecdotes sur des dirigeants d’Israël et ses prophètes qu’ils opérèrent des miracles surnaturels par le pouvoir de la prière ; voir la guemara (Meguila 27) qui rapporte les miracles qu’Elicha a réalisé par ses prières.
Sache que Créateur écoute regarde et veille sur la créature la plus vile et la plus insignifiante et qu’Il ne désire que son bien, et est toujours prêt à l’aider. Si cette créature se tourne vers Lui avecfoi, dans le but de Le connaître et avec des mots très simples ; elle peut entraîner le Créateur à répondre à sa requête. C’est que le pouvoir de la simple foi, active le Créateur à répondre à toutes nos demandes.
Rabbi Nathan de Breslev a déjà exprimé cette idée : “Le manque ne provient que d’une absence de prière où d’une prière insuffisante. Lorsque l’homme prie suffisamment, il peut suppléer à tous ses besoins”.
L’explication est la suivante : tant que le but de l’homme est de connaître son Créateur, alors toute prière est efficace. C’est une loi spirituelle infaillible. Certaines choses nécessitent une quantité définie de prières, et d’autres choses une quantité différente. Bref, la multiplication des prières est efficace en toute chose. Lorsque l’homme croit en l’efficacité de sa prière, il prie longuement selon le besoin de sa requête et sa demande est agréée. Cela est enseigné dans la Guemara (Berakhoth, 32b) : “Rabbi ‘Hanina dit : la prière de celui qui prie longuement n’est jamais vaine”.
Aussi, chaque fois qu’il arriva un malheur au peuple d’Israël, même lorsque le Saint béni soit-Il voulait détruire le peuple, notre maître Moshé se mettait à prier jusqu’à l’annulation du décret. Ainsi, plus d’une fois le mauvais décret fut transformé en une grande délivrance pour le peuple d’Israël.
Le Midrach rapporte (Yilkout Chimoni, 31) : lorsque D.ieu décréta que notre maître Moché ne rentrerait pas dans la terre d’Israël, il pria 515 prières mais le Saint béni soit-Il lui ordonna d’arrêter de prier. De là, nous apprenons que si Moché avait prié une fois de plus, HaChem aurait dû, ( si on peut s’exprimer ainsi ), accéder à sa demande et le laisser entrer en Israël. Car HaChem n’avait aucune raison de lui interdire de continuer à prier. Moché obéit à HaChem et n’entra pas dans la terre d’Israël, car telle était la volonté divine.
Pourquoi le Créateur attendit-il que Moshé prie 515 prières avant de l’arrêter ? C’est qu’il prenait du plaisir à entendre ses prières, et qu’elles servaient à faire entrer le peuple en Israël.
Il résulte de ce Midrach, qu’après un nombre défini de prières sur un sujet particulier, le Saint béni soit-Il est tenu(, pour ainsi dire,) de répondre à la requête sauf s’il est sommé de s’arrêter, l’homme peut et doit continuer à prier pour obtenir satisfaction !
Tout ce qui précède est vrai dans le cas où l’homme poursuit la connaissance du Saint béni soit-Il. C’est seulement dans ce cas que la prière est acceptée. Si l’homme prie pour satisfaire des désirs contraires à la volonté d’HaChem, Il n’est pas tenu d’accepter sa prière et Il s’irritera contre lui. Ceci est comparable à un enfant qui demande mille Euros à son père. Le père l’interroge : pourquoi as-tu besoin de cet argent ? L’enfant répond : pour acheter un tracteur et démolir la maison, ou pour amener des camions d’ordures et salir la maison.
Il est évident que ce père non seulement ne donnera pas l’argent convoité, mais qu’il sermonnera l’enfant pour sa grande insolence.
De même, lorsque l’homme prie HaChem pour satisfaire ses appétits, le faire réussir dans ses rebellions et ses fautes, pour qu’il démolisse ou salisse le monde, ces prières ne seront pas agréées par le Créateur et on ne peut s’étonner de Son refus.
Cependant, l’homme qui ne recherche qu’à connaître HaChem, béni soit-Il, sa prière est constructive et elle embellit le monde. Il est évident que le Créateur est content de sa prière et l’accepte. Si HaChem ne répond pas immédiatement à sa demande, c’est qu’Il est avide d’entendre d’autres prières et parce qu’un nombre déterminé de prières est requis pour chaque domaine, avant d’être acceptée.
“Il ne prend point plaisir à la vigueur du cheval”
Les détails que nous avons développés sur la foi ainsi que ceux qui suivent, font souvent défaut chez les gens. C’est ainsi qu’ils ignorent la force qu’ils recèlent : la puissance de la foi leur permettrait de s’approcher d’HaChem et d’améliorer leur vie.
Comme nous l’avons dit, certains se contentent de croire que le monde possède un Créateur ou une force supérieure qui influe secrètement sur leurs vies. Mais ils n’associent pas les détails de leur vie journalière avec la foi et la providence divine, dont la pratique concrète consisterait à ne pas dissocier leur vie de la croyance, que c’est la volonté du Créateur. Par exemple, qu’un enfant n’écoute pas ses parents, ou qu’une femme crie après son mari, ou des choses plus graves comme les problèmes de santé ou de gagne-pain, tout doit être relié à la croyance que c’est la volonté d’HaChem. Pour chaque problème ou manque, l’homme doit parler avec HaChem béni soit-Il et Lui demander ce qu’HaChem attend de lui, à travers tout ce qui arrive.
Crois-tu fermement que tout provient d’HaChem ? Pourquoi ne Lui parles-tu pas de chaque sujet qui te préoccupe ? Si tu ne Lui parles pas pour soulever un problème ou une difficulté, c’est le signe que tu ne crois pas que le Créateur peut t’aider et ta foi nécessite un affermissement.
C’est la volonté du Créateur ! Que l’homme Le connaisse et se rappelle de Lui sans cesse. Qu’il se tourne vers Lui pour toutes les choses de la vie quotidienne et L’implore pour Son aide afin qu’il comprenne ce qu’HaChem attend de lui.
Le Créateur n’a rien à faire des artifices et des excès d’efforts des hommes, comme il est écrit (Psaumes, 147) : “Il ne prend point plaisir à la vigueur de cheval, Il ne tient pas à l’agilité de l’homme, ce qu’Il aime, ce sont Ses adorateurs, ceux qui ont foi en Sa bonté”. En d’autres termes, HaChem n’a rien à faire des exploits de tes “chevaux”, de ta puissance naturelle, de la technologie, etc. Il n’a rien à faire non plus de la force de tes poignets, de ta position forte dans les tribulations de la vie. HaChem veut que tu Le pries, que tu Le craignes et espères en Sa bonté.
Parler à Son Créateur à tout propos, habitue l’homme à croire en Lui, à Le percevoir à tout moment. à Le remercier et à Le louer pour chaque détail de sa vie, sans attendre d’arriver aux tourments et aux souffrances.
La force de la foi
Grâce à la foi, le monde prend un sens, et l’homme peut affronter facilement et avec succès toutes les épreuves et difficultés de la vie : la subsistance, la paix du ménage, l’éducation des enfants, les crises spirituelles, etc.
En vérité, si on réfléchit bien, on s’aperçoit que la foi est la seule force dans le monde qui assiste l’homme en permanence et l’accompagne partout et même après sa mort. Sans la foi, l’homme reste désemparé et sans secours devant de nombreuses situations et épreuves qui pourraient briser ses forces et détruire sa vie.
Le désespoir et les crises proviennent d’un manque de foi. L’homme acculé à une situation qui lui semble insolvable, perd alors tout espoir. Mais celui qui possède la foi, sait qu’il n’existe aucune situation au monde d’où le Saint béni soit-Il ne peut l’extirper. On voit le roi Hizkiyahou – auquel le prophète Yéchiyahou annonçait qu’un décret de mort était prononcé contre lui – répondre : “Fils d’Amos, termine ta prophétie et sors d’ici. Je détiens une tradition de la maison de mon grand-père (le roi David) disant que même lorsqu’une épée est posée sur la nuque d’un homme, il ne doit pas désespérer de la miséricorde divine”. C’est-à-dire qu’il ne désespère pas de la prière, appelée miséricorde ; car même si selon les lois de la nature, tout espoir semble dérisoire, avec la prière tout n’est pas perdu.
Lorsque l’homme renforce sa foi à travers les épreuves et les situations difficiles, car il sait qu’elles proviennent de la Providence Divine et ne sont pas dû au hasard ou à des causes naturelles, il se tourne vers HaChem, avec une foi forte et surmonte avec brio ses difficultés . Non seulement il est sauvé des tourments de ce monde, mais ses douleurs l’élèvent et l’enrichissent. Ses souffrances lui ont permis de connaître HaChem, ce qui est le but ultime de sa venue en ce monde.
Il est écrit dans les Causeries de Rav Na’hman (53) : “Celui qui vit sa foi, vit pleinement et ne connaît constamment que le bien, car il est évident que son bon comportement l’aide favorablement. Même lorsque ce n’est pas le cas (c’est-à-dire qu’il subit des souffrances, que D. nous garde), il sait qu’HaChem le prendra en pitié et que finalement, tout sera pour le mieux. Tout provient d’HaChem et tout est bien. En revanche, celui qui n’a pas la foi, que D. nous en préserve, ne vit pas et dès qu’il subit un revers il perd espoir, n’ayant personne pour le consoler. Il est alors privé du bien et de la vie. Il vit sans HaChem béni soit-Il, sans providence divine, que D. nous en préserve. Mais celui qui vit avec la foi, prend plaisir à vivre, car sa vie est belle et bonne”.
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