Se corriger

Soudainement, un drame éclata dans la ville. Où ? Dans la maison de ce couple, pourtant tellement modeste. Une maison d'où ne sortait que charité et bienfaisance !

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Rav chalom Arouch

Posté sur 02.03.22

Les tiqounim
Croire dans le monde futur est la fondation de la foi authentique. Beaucoup de mystères de la vie reçoivent un autre sens lorsque l’on comprend que ce monde n’est qu’une partie du processus qui commence bien avant la naissance et qui se prolonge bien après la mort.
Un événement qui a éclaté au sein d’une des saintes communautés d’Israël a bouleversé toute la ville et a provoqué de nombreuses interrogations sur les voies d’ HaChem , chez les petits comme chez les grands.
Une jeune femme, originaire d’une famille les plus importantes de la ville, épousa un commerçant craignant HaChem , qui prodiguait des bienfaits et la charité autour de lui. C’était un pilier du secteur immobilier de la ville. Les premières années du mariage se déroulèrent agréablement, et plusieurs enfants naquirent de cette union. La femme était très pudique et s’occupait diligemment de l’éducation des enfants. Elle lisait les Psaumes du roi David , était charitable avec les pauvres de la ville, etc. Le mari voyageait aux fins fonds du pays pour son commerce, tout en consacrant des temps fixes à l’étude de la Tora.Ses actions de bienfaisance s’étendaient sur plusieurs villes et des milliers de pauvres bénéficiaient de sa généreuse.
Soudainement, un drame éclata dans la ville. Où ? Dans la maison de ce couple, pourtant tellement modeste. Une maison d’où ne sortait que charité et bienfaisance ! C’est précisément chez eux qu’éclata ce drame effrayant qui fit trembler toute la ville ! Leur fils, âgé de 3 ans, fut tué violemment par un ivrogne non-juif, que D. nous en préserve !
Toute la ville fut secouée de ce terrible drame. Pendant la semaine de deuil, des milliers de gens et parmi eux d’importants et célèbres rabbins vinrent présenter leurs condoléances aux parents. Beaucoup s’interrogèrent, mais peu parlèrent : est-ce là le salaire des bonnes actions et de la modestie ? Pourquoi HaChem béni soit-Il agit-Il ainsi ? Pourquoi une mort si violente ? De pensées telles sur la Providence divine ébranlèrent la foi et, certaines, abandonnèrent la Tora.
Les parents réagissent au drame avec foi et soumission. Ils acceptèrent le Décret Divin avec amour. Ils ont poursuivi leurs activités comme par le passé. Pourtant, peu de temps après, un nouveau drame s’abat sur eux. De mauvaises rumeurs commencèrent à circulaire dans la ville : le commerçant intègre et modeste tomba malade et les médecins craignaient le pire. Dans toutes les synagogues on organisa des prières publiques, on récita les Psaumes pour sa guérison. Le commerçant était aimé de tous pour sa grande généreuse. De plus, c’était un des dirigeants de la communauté et il était responsable de nombreuses institutions de Tora et de bienfaisance. Les prières furent donc récitées du fond du cœur s’élevaient vers les cieux.
Les synagogues étaient pleines et l’émotion fut encore plus grande quand on apprit que les médecins avaient perdu tout espoir de le sauver et qu’ils ne lui donnaient qu’une semaine à vivre. Le rabbin érudit de la ville déclare : “Aucune calamité ne surprend le Juste” (Proverbes 12:21).
Grande fut leur déception et leur douleur quand, après quelques jours, le jeune commerçant rend son dernier souffle, malgré tout le bien qu’il fit durant toute sa vie. Il partit à la fleur de l’âge, à 35 ans. La jeune veuve qui perd son soutien, la source de sa vie et de sa joie, ne savait où se tourner pour calmer sa profonde douleur.
Tout le monde ressentait l’importance de la perte et leur esprit était assailli par de nombreuses questions : pourquoi cet homme bon et juste at-il été arraché de ce monde ? Pourquoi prières et supplications ont-elles été vaines ? Pourquoi est-il mort, malgré le décret du rabbin de la ville, selon lequel il devait vivre ?
Deux ans s’écoulèrent après la mort du Juste. C’était la veille de Chabbat. Comme de coutume, le fils aîné, déjà marié, vint passer Chabbat avec la jeune veuve, sa mère. Elle tenta de répondre par un sourire, mais malgré elle, des torrents de larmes s’échappèrent de ses yeux.
Son fils la supplia : « Maman, déjà deux ans sont passés ! C’en est assez ! Arrête de pleurer ! Nos sages de mémoire bénie, ont fixé une limite aux pleurs. Celui qui prolonge excessivement sa douleur, celle-ci se retourne contre lui ! Ne sommes-nous pas tous croyants et descendants de croyants, connaissons-nous les calculs du Saint béni soit-Il ? Il est certain qu’HaChem agit pour le bien en toute chose ! Tu nous fais souffrir et tu causes aussi une grande douleur à l’âme de père. Il est clair qu’il veut que tu poursuives ta vie. Voilà déjà plusieurs mois que l’on t’a proposé un bon parti, et tu hésites encore. Chère mère !Tu dois être forte dans ta foi, être heureuse de ton sort et aller de l’avant ».
La jeune veuve respira profondément. C’était assez ! Elle voulait en finir avec la douleur, en finir avec son manque de foi ! Elle s’interroge : aura-je plus de compassion que le Créateur ? HaChem béni soit-Il agit pour le bien en toute chose ! Dorénavant, je serai heureuse !  Ce Chabath, elle fut heureuse et souriante. Ses jeunes enfants ont été soulagés ; enfin leur mère leur souriait d’un bonheur vrai, sans larmes qui jaillissent de ses yeux. Maman se reprend. De nouveau, maman se renforce et encourage. Ils avaient besoin d’un tel changement, comme un bol d’air frais pour régénérer leur êtreUn autre Chabath supplémentaire à de larmes et de tristesse, les aurait plongés littéralement dans un terrible désarroi affectif et spirituel.
Cette nuit-là, la première fois depuis deux ans, la jeune veuve dormit sereine et d’un cœur léger. Pour la première fois depuis longtemps, elle s’endormit avec le sourire aux lèvres. Pour la première fois depuis de nombreuses nuits, elle trouva facilement le sommeil sans avoir à se retourner sans cesser dans tous les sens, sans ressasser le souvenir de son mari défunt, . Sans se rappeler les bons mots qu’il lui disait. Quelque chose qu’elle avait extirpée de son cœur, quelque chose qui faisait défaut à son âme, lui revenait : sa foi !
Elle fit un rêve ! Elle se promenait au milieu d’un jardin magnifique, illuminé de lumières étincelantes. Des senteurs paradisiaques s’élevaient par effluves. Elle comprit qu’elle se trouva dans le monde d’En-Haut. Parmi les arbres du jardin, elle entrevit un vieillard distingué et éblouissaint. Il s’approcha d’elle et lui demanda si elle désirait revoir son mari défunt. Elle opina de la tête. Il la conduit vers un palais gigantesque, rempli de Justes assis qui écoutaient un cours de Tora délivré par le jeune rabbin. A la fin du cours, ce jeune rabbin s’est approché d’elle ; c’était son mari !
“Mon cher mari !”, s’écria-t-elle avec émotion, “Pourquoi m’as-tu abandonné si jeune ? Comment peux-tu enseigner ici la Tora, au Paradis ? Tu n’étais pourtant pas un érudit ! Commentaire est-ce possible ?”
Son mari lui a répondu en disant : « Sache que dans une précédente réincarnation, j’étais un très grand Rav Gaon , mais célibataire. Lorsque j’ai retrouvé ma place au Paradis, on a plaidé contre moi que je ne pouvais pas y rester sans avoir réalisé le commandement de procréer le premier commandement de la Tora. Je me suis donc réincarné sur terre pour corriger ce manque, me marier, engendrer des enfants et les élever dans la Tora. C’est ainsi que je t’ai épousé et que nous avons élevé des enfants. Une fois cette réparation accomplie, ma mission était terminée et je n’avais aucune raison de rester dans ce bas monde. A présent je jouis du salaire de mes bonnes actions et de la Tora que j’ai approfondie ».
Elle lui demanda : “Pourquoi toutes les prières pour ta guérison et le décret du rabbin de la ville ont-ils été ignorés ?”
Son mari lui a répondu : “Toutes les prières ont été acceptées au contraire. Certaines m’ont aidées à atteindre la place que j’occupe ici et d’autres ont aidé le peuple d’Israël afin de le sauver des décrets qui le menaçaient . Mais comme je n’avais plus rien à faire dans le monde, je n’avais aucune raison d’y rester, c’est pourquoi le décret du rabbin était inefficace. Quant à toi, il te reste encore beaucoup à faire : tu dois te remarier, donner le jour à d’autres enfants et continuer à t’occuper des nôtres. Tu n’as pas terminé ta mission. Tu dois te fortifier et aller de l’avant ».
“Pourquoi notre jeune fils est-il mort ?” demande-t-elle.
« Notre jeune fils avait l’âme très élevée d’un Juste pieux. Dans une précédente réincarnation, des non-juifs l’enlevèrent de son berceau et il fut allaité par une femme étrangère. Ensuite, il fut racheté par des Juifs et il devint un grand Juste. A son décès, on a voulu lui donner une place élevée au Paradis, mais l’allaitement de cette femme étrangère avait souillé son âme. On le redescendit dans le monde, afin qu’il soit allaité par une femme pure et c’est toi qui fut choisi, à cause de ta pudeur et de ton intégrité ».
“Pourquoi est-il mort dans des conditions aussi épouvantables ?”, s’écria-t-elle, en se souvenant de son jeune fils dans les bras de l’ivrogne.
Son mari lui dit : « Notre fils bien-aimé devait mourir de toutes façons, car il avait terminé sa mission dans le monde. Au même moment où il devait décéder, un décret terrible menaçait les habitants de la ville, impliquant des tueries et des conversions forcées, à cause de nombreuses transgressions entre les hommes. L’âme de notre fils a accepté de mourir d’une mort violente pour expier les fautes et sauver de nombreux adultes et enfants de morts violentes et des sévices qui les menaçaient. Pour l’âme élevée de notre fils, ce fut un grand mérite qui lui permet d’atteindre une place éminente dans le Paradis, que personne ne peut voir, sauf moi, parce que je suis son père.Quand viendra ton temps, tu pourras aussi jouir de sa compagnie, grâce au mérite des souffrances que tu as subies ».
Il ajouta : ” Sache que c’est seulement parce que tu as décidé d’être heureuse qu’il me fût autorisé de me révéler à toi. Pendant que tu étais déprimée, il y avait contre toi un si grand accusateur, que tu as failli perdre ton second fils. Quant à mes efforts pour te le signaler, ils sont restés vains ».
Son mari se tut un peu, puis reprit d’une voix douce : « J’ai terminé ma réparation, mais ta vie n’est pas finie. Vas et remarie toi avec celui qu’on te propose et continue à vivre dans le bonheur. Le temps est si précieux, il est dommage de le gâcher. Poursuis ta mission et ta réparation. Vas en paix ».
Son mari a disparu et elle s’éveilla . Le monde lui parut neuf et beau. Elle comprit à présent ce qu’il lui restait à faire. Elle comprit que toutes les questions qui l’assaillaient, elle et les gens de la ville, étaient superflues et insignifiantes. A partir du moment où la Tora décrète qu’HaChem est juste et droit, c’est la vérité et on ne peut formuler aucune objection. Il n’est pas toujours possible de recevoir des réponses à ses questions. Le bon conseil consiste à se renforcer dans une foi simple, à savoir que tout est régi par le Saint béni soit-Il, et que tout ce qu’Il fait, est fait pour le bien éternel de chacun.
Sache aussi que l’homme ne peut discerner sa voie que s’il est heureux de son sort, cette joie est l’expression de la foi envers la providence divine car il sait alors parfaitement que tout est régi pour son bien par le Créateur.
 
Une mission à accomplir
L’homme vient dans ce monde en mission. La vie dans ce monde n’est pas constante mais elle dépend, d’un bout à l’autre, de la réussite de sa mission et de sa réparation. La mort de l’homme, même si elle semble être le résultat du hasard, d’un accident, etc. provient d’un décret de D., béni soit-Il, au temps fixé et dans les conditions mises en place par le Créateur. Untel vient au monde pour vivre 70 ans, un autre, 20 ans, un troisième, 5 ans, etc. Il est décrété pour l’un de mourir prématurément, tandis qu’un autre voit ses jours augmentés, etc. Les calculs célestes sont nombreux : les mérites sont examinés, les obligations, les réincarnations précédentes, etc.
Certaines âmes viennent dans ce monde pour réparer et effectuer simultanément la réparation, elles quittent ce monde pour rejoindre leur place au Paradis. En général, les personnes qui les ont connues, reconnues après leur décès que c’étaient des êtres exceptionnels, qui n’avaient pas de mauvais penchant, qu’elles étaient aimables, raffinées, etc. s’étonner de voir des jeunes gens qui n’ont pas fauté, disparaissent Ils ont tout simplement accompli leurs réparations.
Sache que la raison essentielle pour laquelle ces jeunes gens sont si bons, repose sur le fait qu’ils ne viennent dans ce monde que pour une réparation très précise. Dans un cas où le mauvais penchant d’un homme est particulièrement fort, là se trouve sa réparation (le Ari z’l ). En revanche, les mauvaises inclinaisons de la majorité des gens, indiquent qu’ils sont venus pour réparer de nombreux problèmes.
 
Une visite courtoise
Parfois, une âme peut venir dans ce monde pour un temps très limité, ainsi qu’il est rapporté à propos d’un disciple du Ari z’l , qui fut convié à une circoncision comme parrain (sandak) et aussitôt après la circoncision, le nourrisson est mort !
Comme tout le monde gémissait et pleurait, le disciple leur dit : « Pourquoi pleurer ? Vous devriez plutôt vous réjouir ! Vous avez eu le mérite de donner naissance à Rabbi Yossef Caro z’l (l’auteur du Beit Yossef ) ».
Il leur expliqua avoir vu grâce à son Esprit Prophétique, que lorsque le Beit Yossef mourait et qu’il arriva au ciel, on lui annonça qu’il avait parfaitement réalisé tous les commandements, sauf la circoncision. En effet, à sa naissance il tombe malade et en retard sa circoncision de plusieurs jours. Cela ne répondait donc pas aux exigences imposées à son âme, son niveau élevé. Le Beit Yossef demanda comment il pouvait réparer ce manque et on lui répondit qu’il devait renaître et qu’aussitôt après la circoncision, il rejoindrait sa place au Paradis.
Le disciple du Ari z’l , qui connaissait toutes les âmes avec une grande précision, leurs réincarnations et leurs réparations, témoigna donc que cet enfant ne vint au monde que pour réparer un seul et unique commandement, la circoncision du huitième jour. Mais pour les gens privés de voyance, il semblait qu’il s’agissait d’une autre catastrophe naturelle. Suivez-nous sur You Tubehttps://did.li/p5haa

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