La croissance spirituelle
Le visage de chaque personne inclut sept “ouvertures” qui doivent toutes être sanctifiées : les deux yeux, les deux oreilles, les deux narines et la bouche...
Une fois, il y avait un roi qui avait six fils et une fille. Cette fille était pour lui très précieuse et il l'aimait beaucoup. Il prenait beaucoup de plaisir à compagnie…
L'histoire racontée par Rabbi Na'hman est celle d'un roi qui avait sept enfants: six fils et une fille. Comme règle générale, les parents adorent toujours tous leurs précieux enfants. Ainsi, il est certain que le roi adorait ces sept fils. Cependant, parmi ses enfants, c'est sa fille qu'il préférait. Cette fille fait allusion à l'emouna, la foi en Hachem. Rabbi Na'hman a précisé maintes fois que “le plus important est d'avoir l'emouna”. Ainsi, même s'il y a plusieurs choses qu'Hachem considèrent comme étant précieuses, l'emouna est la plus importante de toutes.
Il est important de savoir que l'emouna est une création à part entière. De fait, Rabbi Na'hman a dit (Liqouté Moharan I:173) : “L'âme et l'emouna possèdent le même aspect. Il existe un monde d'emouna duquel est pris le trait d'emouna et le monde de l'emouna lui-même possède l'emouna en Hachem, béni soit-Il.”
Dans toute la Tora – ainsi que pendant tout le processus de la Création – nous constatons que le nombre sept représente la fondation de toutes les choses. Maintes fois, il est possible de voir la division suivante : “six plus un” qui représente la perfection en toute chose. Ceci est une allusion à l'emouna car le nombre sept fait référence à la perfection de chaque détail dans la Création.
En voici quelques exemples :
– Le monde est dirigé par les sept Sefiroth [sphères spirituelles qui émanent d'Hachem] inférieures, dont la septième est appelée “Malkhouth ” (“Royauté”). Les six premières sphères ont un impact direct sur Malkhouth et c'est de celle-ci dont dépend tout le tiqoun (“réparation-perfectionnement”) du monde. De plus, chaque Sefira [singulier de Sefiroth] possède un trait dominant; celui de Malkhouth est l'emouna.
– Le monde fut créé en six jours et le septième jour (Exode 31:17) : “il se reposa et reprit des forces”. Nos Sages ont appris que la Création a atteint son niveau de perfection uniquement grâce au Chabath et au repos. Par conséquent, la semaine commence avec les six jours de travail, tandis que le septième jour est la “Reine Chabath” qui représente la perfection et l'ultime objectif de l'entière semaine. Le Chabath représente l'emouna.
– Les années sont séparées en deux parties : d'une part, les six premières années pendant lesquelles il est autorisé de travailler la terre ; d'autre part, la septième année qui est l'année de la Chemita, l'année sabbatique, pendant laquelle nous accordons un repos à la terre. L'année de Chemita dépend entièrement du concept de l'emouna.
Durant celle-ci, nous affichons notre confiance totale que le Créateur nous fournira un moyen de subsistance, même si nous ne fournissons aucun effort en ce sens. Ensuite, lorsque sept cycles de sept années se sont écoulés, l'année du Yovel – l'année du Jubilé – est célébrée et cette année aussi est synonyme d'emouna [car pendant cette période, la terre est également laissée au repos].
– Il existe sept planètes qui dirigent les constellations du zodiaque. La perfection du zodiaque est rendue possible grâce à l'emouna, tel que l'a écrit Rabbi Na'hman dans le Liqouté Moharan (I:31) : “La perfection du zodiaque est possible uniquement grâce à l'emouna.”
– Les sept jours de deuil [qui suivent le décès d'une personne] rectifient le défaut d'emouna de la personne défunte. Il y a également les sept jours qu'une personne atteinte de la lèpre doit passer à l'extérieur du campement; les sept jours de purification d'une personne qui est devenue impure en touchant un cadavre ; les sept jours des menstruations ; les sept jours des fiançailles ; dans tous ces cas, ces sept jours permettent de corriger et de perfectionner l'emouna.
– Six années durant un esclave doit servir son maître. La septième année, l'esclave est libéré car il a corrigé son défaut d'emouna qui l'avait conduit à l'esclavage.
– Le visage de chaque personne inclut sept “ouvertures” qui doivent toutes être sanctifiées : les deux yeux, les deux oreilles, les deux narines et la bouche. Ces sept ouvertures correspondent aux sept branches de la menora (candélabre) du Beith HaMiqdach (Temple). Ces ouvertures sont appelées des bougies que nous sanctifions et rendons parfaites grâce à l'emouna.
– La durée de chaque fête festival (célébration) juif est de sept jours: Soukoth (la fête des cabanes) dure sept jours, comme cela est le cas de Pessa'h (Pâques). D'autre part, même si la fête de Chavou'oth dure un seul jour, [à l'époque du Temple] on avait sept jours pour amener le sacrifice rituel. Enfin, nous savons que la perfection de ces trois fêtes est atteinte grâce à l'emouna.
– La Tora est représentée par le nombre sept: les traités de la Michna sont regroupés en six “sedarim” (“ordres”) auxquels on ajoute un septième : la prière [qui est indispensable pour atteindre] la perfection dans la Tora.
– Les sept bergers [du peuple juif] – Avraham, Yits'haq, Ya'aqov, Moché, Aharon, Yossef et David – représentent l'archétype des leaders de chaque génération. Ces sept bergers sont les gardiens de l'emouna, comme Rabbi Na'hman l'a écrit dans le Liqouté Moharan (I:22).
– Le monde est composé de sept différentes parties : les sept zones climatiques, les sept catégories de métal, les sept sources de sagesse, les sept traits principaux de caractère, les sept catégories d'idolâtrie. L'œil est également composé de sept parties principales. [Dans le domaine spirituel], il existe sept types de voix, sept types de logique, les soixante-dix “visages“-aspects de la Tora, les soixante-dix taureaux qui étaient offerts en sacrifice [lors de la fête des cabanes], les sept jours de préparation avant l'inauguration du Tabernacle…
Toutes [ces références au nombre sept] représentent la perfection atteinte grâce à l'emouna. Expliquer tout cela en détail dépasse l'envergure de ce livre.
En règle générale, le nombre sept représente l'attribut de “Malkhouth” (“la Royauté”), c'est à dire l'emouna. De plus, l'emouna représente la perfection en toute chose comme cela a été expliqué dans l'abrégé du Liqouté Moharan (I:31) : “La perfection en toute chose est l'emouna et en l'absence de celle-ci, chaque chose devient déficiente.
Également, la perfection de la Tora est possible uniquement grâce à l'emouna car toute la Tora y trouve ses fondations; cela s'explique par le fait que l'essence [de toutes les choses] est l'emouna.” D'autre part, [Rabbi Nathan] a expliqué dans le Liqouté Halakhoth (“Lois de Nida”, loi 2) que l'emouna est le récipient [spirituel] qui permet de recevoir toute les lumières et toutes les réparations [spirituelles] de ce monde. Cela signifie que tous les nombres sept que nous avons mentionnés précédemment atteignent leur perfection grâce à l'emouna.
A suivre…
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