Pas de place pour la colère
Jurer, être en colère, menacer et être violent sont des concepts qui n'appartiennent pas à l'éducation d'un enfant.
Double standard
Examinons un autre phénomène de double standard dans l'éducation des enfants. Supposons que les enfants sont entrain de se quereller et se battre entre eux. Un frappe l'autre. Les parents crient : "On ne doit pas se frapper !" ou "Arrêtez de vous frapper !" Ce discours pourrait être le bon, mais si les mêmes parents ont l'habitude de gifler leurs enfants, comment peuvent-ils maintenant demander que ceux-ci ne se frappent pas entre eux ? Tout ce qu'un parent fait, un enfant l'interprète comme étant la norme d'un comportement accepté. Des parents violents ne peuvent s'attendre à avoir des enfants calmes et paisibles.
La Tora, dans la paracha Chemoth (Exode), nous enseigne qu'une personne qui menace seulement de frapper, même si elle fait seulement un geste de la main, est une mauvaise personne.
Soyons clairs : il n'existe aucune justification pour la colère ou la punition corporelle dans l'éducation d'un enfant. Il n'y a aucune justification qui nous permette de frapper un enfant. Souvent, les parents giflent leurs enfants parce qu'ils ne connaissent pas d'autre solution éducative ou disciplinaire. Nos Sages nous enseignent que lorsque l'on ne sait pas quoi faire, il vaut mieux s'asseoir et ne rien faire. Ainsi, vous ne pouvez faire aucun dommage.
Jurer, être en colère, menacer et être violent sont des concepts qui n'appartiennent pas à l'éducation d'un enfant. Si vous pouvez éduquer votre enfant, faites-le du mieux que vous le pouvez ! Cependant, si vous ne pouvez pas l'éduquer sans vous mettre en colère et sans être violent-e, alors ne faites rien ! Il vaut mieux donner aucune éducation qu'éduquer avec colère et agitation.
Cela nous emmène à notre troisième point. Le facteur le plus important dans l'éducation d'un enfant c'est le Shalom Baïth (la paix qui règne dans la maison). Peu importe si le parent est un psychologue expert en éducation : s'il n'y a pas de Shalom Baït dans sa maison, ses enfants grandiront avec des lacunes importantes. D'autre part, si la mère et le père ne savent rien à propos de l'éducation des enfants, mais qu'ils vivent en paix, en harmonie et que le bonheur conjugal règne en maître dans la maison, leurs enfants seront calmes, confiants et bien dans leur peau.
Les enfants qui ont été élevés dans une ambiance où la paix est absente, font face à deux grands problèmes lorsqu'ils grandissent : un nombre important d'entre eux ne désirent pas se marier et ceux qui se marient ont beaucoup de difficulté à vivre une vie de couple marquée par l'harmonie et la paix. Ce qu'ils doivent faire : se repentir de leurs fautes et apprendre ce que la Tora nous dit à propos d'un foyer juif.
Nos Sages nous ont appris qu'une maison juive en est une dans laquelle règne une atmosphère de paix, où les parents ont de la considération pour leurs enfants, où la sainteté et la compréhension sont palpables… La colère, les critiques et les coups n'ont rien à faire avec la paix, la considération, la sainteté et la compréhension.
Le procès injuste
Parlons maintenant de la paix entre frères et sœurs. Les parents doivent se souvenir du commandement de la Tora de ne pas écouter seulement une version des faits. Certains enfants affichent leur mécontentement plus facilement que d'autres ; certains courent vers leurs parents en pleurant dès que leur frère ou sœur leur fait quelque chose.
Quelques fois un froncement de sourcil du grand frère prend des proportions exagérées : "Il m'a frappé !" gémit le petit frère. Dans ce genre de situations, si le père réagit plutôt que réfléchit, il se met à crier ou à frapper le plus âgé sans même laisser la possibilité à l'autre de raconter sa version de l'histoire. Ceci est une double transgression de la Tora.
Un juge doit connaître les faits et doit écouter les deux versions. Les parents, surtout ceux qui ne vivent pas leur vie selon la Tora font quelquefois des erreurs tragiques et punissent l'enfant innocent pendant que le coupable s'en sort à bon compte. Le père n'a pas donné le temps au grand frère d'expliquer que le petit frère a détruit la maquette d'avion que le grand frère avait mis 6 heures à faire ! Ceci n'est qu'un petit exemple d'injustice dans la famille ; lorsqu'un enfant est victime d'injustice, il ou elle sera offensé-e et méprisera ses parents ; à la première occasion, il se rebellera contre une telle éducation.
Le blues du second-mariage
Un domaine pénible dans lequel je dois souvent intervenir concerne l'éducation des enfants d'un second mariage. Il s'agit d'un véritable champ de mines lorsqu'il s'agit de mettre en pratique le Shalom Baït. Le mari arrive avec ses enfants et la femme avec les siens. Si les deux désirent que le Shalom Baït règne dans leur maison, ils doivent connaître cette règle : on ne discipline pas l'enfant d'une autre personne. S'il est certainement mauvais de critiquer ses propres enfants, c'est un désastre de critiquer les enfants de son épouse.
Chaque parent a un amour naturel et des sentiments de protection pour son ou ses enfants. Même si vous avez raison, l'autre camp se sentira insulté.
Si vous essayez d'éduquer les enfants de votre épouse et que vous commettez une erreur, le Shalom Baït se d'autant plus difficile à trouver. Il faut savoir que le mauvais penchant aime ce genre de situations pour mettre la maison sans dessus-dessous. Ainsi, tant qu'il s'agit des enfants de votre époux-se, n'essayez pas de les éduquer, et encore moins de les critiquer. Votre objectif doit être de les traiter avec 'hessed, amour.
Dans tous les cas, lorsqu'un mari et une femme sentent qu'il se crée un fossé entre eux, ils doivent consulter un conseiller rabbinique qualifié qui peut les aider dans ce domaine. Il en va le plus souvent de la survie du couple et de la famille toute entière.
À suivre, avec l'aide de D-ieu.
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