Les Bnei Noah et l’Empire romain

Lorsque se leva la Rome impériale, les Bnei Noah étaient devenus suffisamment importants pour que le gouvernement romain leur accorde...

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la rédaction de Breslev Israël

Posté sur 06.04.21

Breslev Israël est heureux de vous présenter le fruit de notre collaboration avec l'encyclopédie WikiNoah, l'encyclopédie en ligne des Bnei Noah. Ce texte est le troisième d'une série d'articles qui seront prochainement publiés dans l'encyclopédie WikiNoah. Nous espérons que les informations présentées ci-dessous vous permettront de vous familiariser avec le concept des Bnei Noah.

Les enfants d'Israël en Égypte
 
Contrairement à ce que prétendent certains, nous savons que lorsque Ya'aqov (Jacob) amena sa famille en Égypte, les Sept Lois de Noé étaient respectées par la majorité des personnes. Ce fait est attesté par la croyance égyptienne selon laquelle chaque personne défunte devait prononcer une “Confession négative” après sa mort. Le texte de cette confession reprend en grande partie les principes édictés dans les Sept Lois de Noé (il ne faut pas oublier que la majorité des Lois de Noé sont négatives).
 
Après le décès des douze fils de Ya'aqov, un roi méchant se leva en Égypte – le Pharaon – dont l'objectif fut d'asservir le peuple juif, de détruire leurs concepts spirituels et éthiques et de réduire leur liberté de penser. Cette situation difficile pour le peuple juif dura pendant plusieurs siècles. Cependant, D-ieu vit la souffrance des juifs et Il se souvint de la relation unique qu'Il avait établie avec Avraham, Yits'haq et Ya'aqov. Au moment voulu, D-ieu fit sortir le peuple juif d'Égypte grâce aux dix plaies et à de nombreux miracles.
 
Par l'intermédiaire du prophète Moché (Moïse), qui méritait de leur enseigner et de les diriger, les juifs furent libérés.
 
Moché emmena les juifs dans le désert du Sinaï. C'est dans ce désert que le people juif s'assembla autour d'une montagne de taille modeste sur laquelle Moché grimpa vers D-ieu, à la vue de tout le monde. Il resta sur cette montagne afin de recevoir l'entière Tora de D-ieu, grâce à ses facultés prophétiques. Il descendit ensuite enseigner la Tora aux juifs. C'est à cet instant que le peuple juif – tel qu'il existe de nos jours – fut fondé. Ce peuple fut donc chargé de respecter la totalité des Commandements divins (la répétition des Lois de Noé plus celles ajoutées et qui forment l'Alliance de Moché composée de 613 lois).
 
Cet évènement eut lieu en l'année 1312 avant l'ère commune. À cet instant – pendant lequel le monde entier savait exactement ce qui se passait dans le désert du Sinaï – l'état du Jardin du Paradis fut restitué à l'humanité. (Cet état serait de nouveau perdu plus tard à cause de différents péchés et erreurs de jugement).
 
Les autres nations du monde reçurent de nouveau les Sept Lois qui avaient été enseignées à Noé. Les juifs reçurent la responsabilité d'enseigner ces lois aux non juifs du monde. Depuis cette date, chaque personne non juive qui respecte les Sept Lois est appelée “'Hassidé Oumoth ha'Olam” (“personne pieuse parmi les nations”).
 
De la sorte, les juifs furent sortis de l'enfer égyptien et voyagèrent dans le désert, avant de pouvoir s'installer en Terre d'Israël. C'est cette terre qui représente l'endroit naturel pour les juifs pour vivre, développer leur sagesse et mettre en pratique la loi biblique. Arrivés en Terre sainte, les juifs nommèrent un roi pour les diriger selon la Tora et pour construire un Temple à Jérusalem. Dans ce Temple, seraient offerts les sacrifices quotidiens, telle que la loi le prescrit. Ainsi, les juifs purent réaliser leur tâche qui consiste à établir le lien entre les créations terrestres et leurs origines célestes.
 
Lorsque les juifs vivaient sur leur terre – avec le Temple parmi eux – ils possédaient un niveau spirituel particulièrement élevé. Les prophéties représentaient un facteur important de leur vie. Pendant ces siècles, d'autres empires se levèrent – la Grèce et son excellence scientifique et artistique, la Perse et Babylone avec leurs cultes élaborés de sorcellerie… – avant de disparaître. Même si le monde grec produisit de véritables grands penseurs – tel que le philosophe Aristote – son culte de la beauté amena de nombreuses personnes à une forme d'hédonisme et partant, à des comportements immoraux et idolâtres.
 
L'influence grecque s'oppose d'une façon directe avec les idées prônées dans la Tora. La force d'attraction de cette philosophie parvint à pénétrer le monde juif, y compris celui de l'étude de la Tora. Durant les premières années du second Temple de Jérusalem, les partisans de cette philosophie montèrent une campagne d'une force immense dans le but de conquérir la Terre d'Israël et de forcer les juifs qui y résidaient à abandonner leur vie de Tora.
 
Les grecs s'opposaient à la Tora, comme aux Sept Lois de Noé, à cause de leur condamnation de tout ce qui possédait un aspect saint. Les grecs désiraient avant tout salir la sagesse juive en y faisant pénétrer des concepts impurs. Leur objectif était de faire perdre son influence à la sagesse juive et à sa capacité de représenter une force d'attraction pour enseigner les Sept Lois de Noé aux non juifs.
 
Les grecs envoyèrent des troupes armées dans le Temple de Jérusalem. Ces troupes essayèrent de détruire tous les autels qu'elles pouvaient et de contaminer l'huile d'olive sainte qui était utilisée pour allumer les lampes. Cela n'était nullement un acte anodin de destruction. De fait, l'huile et la lumière qu'elle répandait représentent dans le service du Temple le maintien de la sagesse biblique.
 
Cependant, les Kohanim – les prêtres du peuple juif – dont la vie était vouée au service du Temple se révoltèrent contre l'envahisseur. Avec l'aide divine, ils remportèrent une victoire militaire éclatante. En entrant de nouveau dans le Temple de Jérusalem, ils découvrirent qu'il ne restait plus qu'une seule fiole d'huile scellée qui n'avait pas été contaminée. Cette fiole contenait suffisamment d'huile pour un seul jour, tandis qu'il fallait une huitaine de jours pour faire une huile nouvelle.
 
Refusant de baisser les bras, ils mirent leur foi entre les mains de D-ieu. De fait, plutôt que de brûler les vingt-quatre heures prévues, l'huile brûla pendant huit jours… ce qu'il leur donna le temps d'en faire une nouvelle. Cet évènement est à l'origine de la fête juive de 'Hanouka pendant laquelle des lumières sont allumées pendant huit jours, ceci afin de perpétuer le miracle.
 
La victoire sur les grecs ne permit pas seulement d'assurer une protection importante pour la nation juive contre un nouvel envahisseur. Cette victoire permit également de restaurer la Tora (la Bible) à sa place et de maintenir un certain ordre moral dans le monde. Les juifs retrouvèrent aussi leur capacité à enseigner les Sept Lois, sans intervention extérieure.
 
Grâce à cette nouvelle situation, l'influence des Sept Lois s'agrandit pendant les années qui suivirent. De fait, un nouveau mouvement apparut au sein des grecs et des autres nations. L'objectif de ce mouvement était d'abandonner la culture grecque et de chercher à sa place la lumière de la Tora.
 
À l'époque du Temple
 
À l'époque du Temple, les personnes non juives qui acceptaient d'une manière officielle de respecter les Sept Lois avaient le droit de vivre en Terre d'Israël, parmi la nation juive. Cette exigence est sans doute la “politique d'immigration” d'un État politique la plus ancienne qu'il est possible de trouver dans l'histoire du monde. Ensemble, les juifs et les non juifs partageaient l'aspect divin de cette terre, avec ses joies inhérentes. En Terre d'Israël – et à l'extérieur – les non juifs établirent de larges communautés, en association avec les synagogues.
 
Lorsque se leva la Rome impériale, ils étaient devenus suffisamment importants pour que le gouvernement romain leur accorde un statut spécial dans ses lois. L'influence et la croyance des personnes qui respectaient les Sept Lois se faisaient sentir à travers tout l'empire romain. Plus tard, ces personnes seraient appelées “les personnes qui craignent D-ieu”.
 
En Italie et dans les autres régions de l'ouest de l'Empire, ces personnes étaient appelées par le mot latin “metuentes”. Dans les régions de l'est – où l'on parlait grec – les personnes qui craignaient D-ieu étaient encore plus nombreuses et on les nommées des “phoboumenoi” (”ceux qui craignent l'Unique”) ou “theosebei” (“croyant de D-ieu). Une inscription – trouvée dans une synagogue d'Aphrodisiais (Turquie) en 1976 – commémore la mémoire de donateurs à des organismes de charité.
 
Sur cette inscription, les noms de personnes sont séparés en deux groupes : le premier est celui des personnes de confession juive, tandis que le second est réservé aux personnes grecques telles que “Polychronios”, “Apianos”, et “Athenagoras”. Ce groupe est intitulé “ceux qui craignent l'Unique”.

Une inscription identique fut également trouvée dans une synagogue de Sardis (Turquie). Cette inscription porte l'indication de trois groupes distincts de personnes : juives, convertis au judaïsme et ceux qui respectent les Sept Lois. Les personnes qui “craignaient D-ieu” sont aussi mentionnées à plusieurs reprises par les commentateurs et les historiens romains. Ces références sont souvent empreintes de sarcasme et de moquerie à cause des rapports étroits qu'elles entretenaient avec le monde juif et ses idées.

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