Les Séli’hoth
Le temps idéal pour réciter les Séli'hoth est juste avant le lever du soleil. Selon le mysticisme juif, ce moment est particulièrement favorable...
Les Séli'hoth : c'est quoi ?
Le mot “Séli'hoth” signifie “pardon” (comme cela est dit en hébreu moderne : “séli'ha”). Les Séli'hoth font référence à un ensemble de prières relatives à la pénitence ; ces prières sont récitées en préparation des jours de fêtes de Roch Hachana (le jour de l'an juif) et de Yom Kipour (le jour du Grand Pardon).
Le pivot central des prières des Séli'hoth sont les “Treize attributs de Compassion” (les “Youd Guimel Modoth”) que D-ieu enseigna à Moché (Moïse) après le péché de veau d'or. Ces treize attributs représentent la façon dont le Tout-Puissant influence le monde. Ils sont : “D-ieu compatissant (Hachem), D-ieu miséricordieux (Hachem), D-ieu puissant (E-l), miséricordieux (Ra'houm)et clément (vé'Hanoun), patient ('Erekh Apayim),plein de bienveillance (vérav 'hessed) et vrai (vé-émète). Il réserve Son amour jusqu'à la millième génération (Notzer 'Hessed La-Alafim), pardonne l'iniquité (Nossé 'Avon), et le crime (VaPhecha) et la faute (Ve'Hataah), Il absout (VeNaqé)" (Chémoth 34:6-7).
Pour une explication des Treize Attributs de compassion, cliquez ici.
Quand récite-t-on les Séli'hoth ?
Les juifs d'origine séfarade récitent les Séli'hoth chaque jour, à compter du 2ième jour du mois juif d'éloul (août-septembre). D'autre part, les juifs d'origine achkénazes récitent les Séli'hoth à partir du samedi soir – ou tôt le dimanche matin – qui précède Roch Hachana. Cependant, si Roch Hachana tombe un lundi ou un mardi (comme cela sera le cas pour les années 2012, 2015, 2016, 2018, 2019…) la récitation commence – le samedi soir ou le dimanche matin tôt – dix jours avant le jour de l'an. Séfarades et achkénazes récitent les Séli'hoth jusqu'à Yom Kipour.
Le service des Séli'hoth dure environ entre quarante-cinq minutes et une heure. En règle générale, le temps idéal pour réciter les Séli'hoth est la fin de la nuit, juste avant le lever du soleil. Selon la tradition mystique juive, ce moment est particulièrement favorable en ce qui concerne la “présence” et la “proximité” de D-ieu.
Vidouï
Nous avons appris que le mot “Séli'hoth” possède la même racine que le mot “séli'ha” (“pardon”). De fait, un des aspects important du service des Séli'hoth est la prière du Vidouï. C'est dans cette prière que nous disons : “Cla'h lanou, ma'hel lanou, kaper lanou” (“pardonne-nous, efface nos péchés et accorde-nous l'expiation”). Ces trois mots “Séli'ha” (chla'h), Mé'hila (ma'hel) et kaqara (kaper) font tous référence au concept de pardon. Qu'est-ce qui les différencie ?
Séli'ha – traduit le plus souvent par “pardon” – représente la première étape qu'une personne doit franchir après avoir péché, qu'il s'agisse d'une péché contre D-ieu ou contre un être humain. Lorsque nous demandons pardon, nous disons : “Je suis désolé pour ce que j'ai fait ; je regrette sincèrement d'avoir fait cela et je ne le ferai plus jamais.”
Mé'hila – traduit le plus souvent par “effacer” – est la deuxième étape du processus de rapprochement avec Hachem. Après que D-ieu nous ait pardonné notre faute, nous Lui demandons de l'effacer complètement de notre “dossier” céleste. En d'autres termes, nous demandons à D-ieu de rependre la relation qu'Il avait avec nous, avant notre faute.
Kapara – traduit le pus souvent par “expiation” – est la troisième et dernière étape de notre téchouva, de notre repentir. Avoir expié notre faute signifie que D-ieu retrouve en nous la place qui était la sienne auparavant et qu'Il nous accorde le réconfort et le soulagement que Lui seul peut nous offrir.
Puissions-nous avoir la force de nous repentir réellement et puissions-nous obtenir le pardon complet et total de toutes nos fautes. De la sorte, nous pourrons commencer une nouvelle année avec un passé sans tache, un casier judiciaire céleste vierge.
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