Sans nous lancer dans une analyse approfondie de l'histoire de l'Église, nous possédons de nombreux faits historiques qui prouvent la façon dont une petite secte juive qui espérait faire arriver Machia'h dans leur lutte contre les romains s'avéra très utile pour les forces d'occupations romaines.
Après avoir été contrôlée par une bande de païen pendant les 3ième et 4ième siècles de cette ère, l'Église se transforma en une institution politique manipulée et dirigée par Rome. Cet outil fut utilisé afin d'augmenter et de rehausser le pouvoir de l'État. De fait, cet outil se révéla tellement puissant qu'il survécut à la disparition de son maître : l'Empire romain. Après la disparition de la puissance romaine, l'Église devint une puissance politique nouvelle dont le siège se situait à Rome.
Cette nouvelle institution se nomma la "Nouvelle Israël." Le pape se considère lui-même comme le successeur de l'apôtre Pierre qui – selon la tradition – reçut les clés du Paradis, de la vie et de la mort. Nous savons bien que celui qui détient les clés détient le pouvoir ; par conséquent, l'Église acquit l'autorité de dicter ses vérités à ses adeptes en proclamant : "En dehors de l'Église, point de salut !"
Si l'on tient compte de son pouvoir immense, il est extrêmement regrettable que l'Église catholique ne veuille pas ouvrir les archives du Vatican aux chercheurs. Plusieurs personnes pensent que ces archives détiennent les réponses à de nombreux mystères historiques et à des décisions controversées qui eurent lieu pendant sa longue histoire. Qu'on y pense : depuis son apparition jusqu'à nos jours, combien d'évènements l'Église a-t-elle traversés ! Je pense notamment aux questions que nous nous posons sur son rôle pendant la seconde guerre mondiale et l'holocauste.
Au fils des siècles, plusieurs centaines de groupuscules se sont formés qui possèdent un certain lien avec l'Église de Rome. Un de ces groupuscules est l'Église luthérienne qui apparut à la fin de 16ième siècle et qui fut nommée après Martin Luther, un moine catholique.
Il est important de dire que contrairement à ce qu'on pense, le christianisme n'est pas une religion monothéiste. Comment cela pourrait-il être le cas lorsque les chrétiens possèdent le choix de prier D-ieu le Père, Son soi-disant fils ou le saint esprit ? N'est-ce pas la preuve qu'il s'agit d'idolâtrie ? Bien sûr, cela ne doit pas être pris au sens strict du terme : les chrétiens ne croient pas que D-ieu puisse prendre la forme de statue. Cependant, je rappelle tout de même que croire qu'un être humain peut être un dieu est également une forme d'idolâtrie.
Selon le Ramban et le Rav Kook, se pencher devant un crucifix lorsqu'une personne s'approche de l'autel afin d'y recevoir le pain et le vin de la communion sainte est un signe de révérence à cette idole. On enseigne aux chrétiens que les signes visibles du sacrement – le pain et le vin – sont le corps et le sang de Jésus. Demandez à n'importe quel chrétien s'il accorde de l'importance à la trinité : il vous dira que son dieu possède trois facettes.
Si un chrétien affiche le moindre doute en ce qui a trait à cette croyance d'un dieu à trois facettes, il est regardé comme une personne à qui manque la foi en la divinité de Jésus. Les personnes qui n'embrassent pas cette « vérité » de la divinité chrétienne sont considérées comme hérétiques et elles ne peuvent pas être acceptées au sein de l'Église. Il existe de nombreuses prières dans lesquelles on ne fait jamais référence à D-ieu comme une entité unique. Plutôt, c'est le plus souvent sous cet aspects des trois facettes que les chrétiens s'adressent à Lui.
L'Église déclare sa foi en trois dieux et chaque chrétien est obligé d'y croire. Pourtant, le fondateur lui-même de l'Église chrétienne – Jésus – avait toujours affirmé sa croyance en un seul D-ieu. Cela prouve que l'Église ne respecte même pas la croyance de son fondateur ! Il est pourtant écrit dans les livres chrétiens qu'on demanda à Jésus qu'elle était la confession la plus importante et il répondit : « Chéma' Israël… Écoute Ô Israël, Hachem notre D-ieu, Hachem est Un » (Marc 12:28). En d'autres termes, ceux qui se revendiquent du fondateur de l'Église ont trahi son enseignement !
L'Église n'est pas la Nouvelle Israël, comme elle le prétend. Déclarer un nouveau pacte rend automatiquement le premier nul et caduque. C'est ce qui est écrit dans les livres chrétiens. Lorsque l'État d'Israël naquit de ses cendres – en 1948 – l'Église admit elle-même que ce fait était « un dilemme théologique extrêmement problématique. » Selon moi, ce que l'Église a qualifié d'ancien testament est celui qui est bien vivant et réel, en dépit du nombre important de ses ennemis et de ses difficultés.
Il est généralement admis que les lois universelles écrites dans le Tanakh (Tora, Prophètes et Hagiographes) ont été données à l'ensemble de l'humanité ; on appelle ces lois « les sept lois de Noé » et leurs explications se trouvent dans le livre de la Genèse. Ces lois furent transmises à l'humanité après le Déluge, plus de 700 ans avant le don de la Tora au peuple juif au Mont Sinaï. Après le Déluge, Hachem promit à Noa'h qu'Il ne détruirait plus jamais de nouveau la vie sur terre. Le signe de ce pacte était l'arc-en-ciel. Au sept lois de Noa'h, correspondent les sept couleurs de l'arc-en-ciel.
Il est fait mention dans les livres de l'Église d'un débat qui exista à propos du devoir d'imposer ou non les lois de Moïse aux nouveaux croyants. La décision prise fut de ne pas les imposer toutes les lois juives au peuple, mais seulement les sept lois de Noé. Selon l'Église, c'est toute l'humanité qui est obligée de les respecter. Il s'agit d'un enseignement clair de l'Église. Pourtant, il y a une grande confusion au sein de l'Église luthérienne – et sur les autres également – à propos de la façon à adopter pour enseigner ces lois.
Par exemple : il n'existe pas d'enseignement clair pour apprendre aux personnes l'interdiction de la consommation de sang. Ceci est pourtant une interdiction claire qu'on trouve dans les ouvrages chrétiens. En Finlande, où la majorité de la population appartient à l'Église luthérienne, on ne rencontre aucune manifestation pour protester contre les repas chauds servis aux enfants dans les écoles de l'État lorsque ceux-ci inclus des boudins faits avec du sang.
En réalité, on peut penser qu'il serait bizarre d'interdire la consommation de sang lorsqu'à chaque cérémonie religieuse, les membres de chaque congrégation sont invités à partager le sang de Jésus !
Une personne non juive peut se convertir au judaïsme ; cependant, rien ne l'y oblige. Les convertis sont acceptés, même si le judaïsme n'est certainement pas une religion missionnaire. À l'époque messianique, le judaïsme n'acceptera plus de convertis. Cela ressemble un peu à une personne qui se présente pour passer un examen après la publication des résultats : rien ne peut plus être fait pour elle.
Ce qui est important, ce sont les lois de Noé qu'on trouve dans le chapitre 9 du livre de la Genèse. Ces lois forment les fondements du comportement humain, tant au niveau privé qu'au niveau public. L'Encyclopedia Britannica a une définition précise des sept lois de Noa'h : « il s'agit d'une désignation talmudique des sept lois bibliques qui furent données à Adam et à Noé, avant la révélation de Moïse au Mont Sinaï. Par conséquent, ces sept lois s'adressent l'ensemble de l'humanité. » (La Nouvelle Encyclopedia Britannica Micropedia, 15ième édition, vol. 8, p. 737).
Voici ces sep lois :
1. Nous sommes créés à l'image de D-ieu ; nous devons Le respecter et ne pas adorer une idole ;
2. Nous devons faire attention aux mots que nous prononçons ; nous ne devons pas jurer en employant le Nom de D-ieu ;
3. La vie est un cadeau et nous devons la respecte ; il est interdit de commettre un meurtre ;
4. Ne nous devons pas commettre l'adultère. Les valeurs de la famille et du mariage sont les fondations de la société ;
5. Nous devons respecter le bien d'autrui ; il est interdit de voler ;
6. Chaque créature possède une âme ; par conséquent, nous ne devons pas consommer de la viande prise d'un animal vivant.
7. Établir un système de tribunaux et poursuivre la justice.
À suivre…
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