La sagesse du charme féminin – Korach

Dans la paracha de cette semaine, nous voyons comment la terre a ouvert sa bouche et a avalé Kora’h, sa famille et tous ses partisans. La cause de cette calamité était que Korach, un cousin de Moshe et d’Aaron, a incité plus de deux cent cinquante personnes à contester l’autorité de Moshe et la nomination d’Aaron comme Kohen Gadol.

LE MYSTERE D’ON BEN PELET

“Et Korach, fils d’Itzhar, fils de Kahat, fils de Levi, et Dathan et Aviram, fils d’Eliav, et On, fils de Pelet, fils de Reuven, prirent des hommes” (Bamidbar 16:1). Le fils de Pelet est répertorié comme l’un des partisans de Korach, mais n’est plus mentionné par la suite. “HaChem parla à Moché, en disant : Parle à l’assemblée, disant : Eloignez -vous des environs de la demeure de Korach, Dathan et Aviram” (Bamidbar 16:23-24). On, le fils de Pelet, n’est plus inclus parmi les personnes qui furent punies avec Kora’h. Comment a-t-il été épargné de partager son destin tragique ?

LA SAGESSE DU CHARME FÉMININ

Dans le Talmud (Sanhédrin 109b) nous trouvons l’anecdote suivante : « Rav dit : ON Ben Pelet fut sauvé par sa femme. Elle lui demanda : « Que t”importe si c’est Moshé ou Kora’h? Dans tous les cas, tu ne seras qu’un simple disciple. Il lui répondit : « Mais que puis-je faire ? Je leur ai juré allégeance. Elle répondit : « Je sais que tous forment une sainte congrégation, comme il est écrit… toute la congrégation est sainte (Bamidbar 16 : 3). Rentre et je te sauverai. Elle lui a servi du vin. Il s’est enivré et s’endormit. Elle alla s’asseoir à l’entrée de sa tente et coiffa sa chevelure  on pouvait la remarquer en fond de la tente . Ceux qui la virent s’éloignèrent [car ils ne voulaient pas voir les cheveux dénudés d’une femme mariée]. Pendant ce temps, Korach et ses partisans furent engloutis.” Selon ce Talmud, la femme de ON a réussi à sauver son mari elle avait compris que toute la congrégation d’Israël était sainte et pudique et, par conséquent, elle pouvait être sûre que personne n’oserait entrer dans sa maison quand ils verraient que ses cheveux étaient lâchés. Celui qui est venu appeler son mari a vu la scène et partit vite

LA FEMME DE KORACH

Le Talmud explique que Korach, qui était Lévi et un  érudit en Torah), est allé à l’encontre du décret de D.ieu et  a ainsi fut perdu lui, et ses partisans, de ce monde et de l’autre. La femme de Korach lui dit : « Regarde ce que Moché fait : il est le roi, son frère est Kohen Gadol, et les fils de son frère ont été nommés cohanim. Quand les gens apportent la truma, (la dîme sacerdotale), il dit : ‘donnez-la au Cohen’. Quand ils apportent des maaser (dîmes lévitiques), il dit : « donnez le dixième au cohen ». Aussi, parce qu’il est jaloux de toi il t’a rasé les cheveux pour te réduire. Korach répondu: “Mais lui aussi s’est rasé les cheveux.” Sa femme a répondu : « C’est dans son intérêt. [Le fait qu’il se soit rasé n’était pas non plus pertinent; puisqu’il était prêt à renoncer à son propre honneur, pour se moquer de tout le monde. De la même manière, Chimshon était prêt à mourir pour tuer aussi les Philistins]. C’est le sens du verset : (“La sagesse des femmes bâtit la maison” Mishlei 14:1), s’applique à la femme d’On ben Pelet, “mais la folie de la femme la détruit “s’applique à la femme de Korach.

TOUT DÉPEND DE LA FEMME

Le Talmud décrit le grand pouvoir des femmes en opposant deux femmes influentes. L’une provoqua la chute de Kora’h et de son assemblée. L’autre a pu sauver son mari. Qu’est-ce qui différencie le parcours de ces deux femmes dont l’influence sur le mari a eu un impact énorme sur le destin politique et spirituel de toute la nation juive ?

MOTIVÉ PAR LE RESPECT DE SA FEMME

Mon amie Shoshana Lepon, auteur de The Greatest Treasure and Heartbeats, donne l’explication suivante : Une femme par son respect motive son mari. La femme d’On était intéressée à construire. Elle exprima son inquiétude pour l’estime de son mari lorsqu’elle lui a demandé : « Qu’allez-vous gagner en participant à la rébellion de Korach ? La femme d’On a réussi à persuader son mari en se souciant de son respect et en lui montrant qu’il n’y avait rien à gagner à rejoindre Kora’h. La femme de Korach, d’autre part, était liée à son mari de la manière opposée. Au lieu de le construire, elle le rabaissa et le dégrada, se moquant de lui car il avait raser tous les poils du corps. C’est la tentative de Korach de regagner le respect de sa femme qui l’a poussé à se rebeller contre l’autorité de Moshe.

À LA RECHERCHE DU BIEN

Alors que la femme de Korach était critique et cherchait toujours le négatif, la femme d’On a pu sauver son mari en recherchant le positif, même chez son adversaire. La même déclaration, “… toute la congrégation est sainte” utilisée par Korach pour défier l’autorité de Moche, est retournée par la femme d’On pour reconnaître la composante vertueuse de Korach et de sa congrégation – le fragment le plus méprisable du peuple juif. Si elle a pu percevoir le bien chez ceux dont elle voulait protéger son mari, combien plus peut-on supposer qu’elle a constamment recherché le bien chez son mari. C’est cette capacité à toujours chercher le positif et à construire son mari que le Talmud considère “La sagesse d’une femme bâtit sa maison”.

Chaque femme peut tirer une grande leçon de cette parachah et l’appliquer à sa propre vie. Heureux celles qui le font !