Je le cherche

Rabbi Na’hman dit que voyager vers les justes permet de combler ce manque mais explique qu’il n’est pas si simple de s’approcher du Tsadik.

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Rav chalom Arouch

Posté sur 07.12.23


Un Juif « conscient », vit réellement le sens de son judaïsme, et ne le quittera jamais !
Qui restaure notre « conscience », et nous donne un sens véritable à la vie ?
Rabbi Na’hman raconte l’histoire du fils d’un Rav qui était assidu et saint mais ressentait un
manque spirituel. Dans ce conte, Rabbi Na’hman dit que voyager vers les justes permet de
combler ce manque mais explique qu’il n’est pas si simple de s’approcher du Tsadik.
Rabbi Nahman nous enseigne que si nous comprenons que tout notre judaïsme dépend du
Tsadik, si nous ne voulons pas vivre comme un mort, si nous ne voulons pas être des
“religieux”noyés dans la culture grecque, il nous faut rechercher sans cesse le Tsadik et que
pour cela l’essentiel est de beaucoup prier. Rabenou nous exhorte : nous devrions chercher,
demander et beaucoup insister pour se rapprocher d’un tel véritable leader afin d’acquérir
une vraie foi.

La vente de Yossef
Nous n’avons pas encore expié le péché de la vente de Yossef, comme le révèle le prophète
Amos lors de sa réprimande au peuple d’Israël des centaines d’années après la vente : «
Pour trois crimes d’Israël,…ma colère contre vous,….pour la vente du Juste…” Et même après
des centaines d’années, dix des grands hommes d’Israël, ont été martyrisé et tués afin
d’expier cette faute. Pourtant le Midrach dit : “Et ce péché persiste”.
Pourquoi continuer à payer pour un péché que nous n’avons pas commis ? De quoi sommes-
nous coupables ?
Le Mégalé Amoukot révèle le verset :”Ils dirent chacun à son frère, mais nous sommes
coupables envers notre frère…” En hebreu ce verset contient six mots consécutifs qui
commencent par la lettre “Alef”, en parallèle au six mille ans d’existence du monde, ainsi la
vente de Yossef perdura tout le temps !

La vente de Yossef a eu lieu plus de deux mille ans après la création du monde ! Pourquoi ce
péché est-il comptabilisé aussi dans les deux mille ans qui l’ont précédée ?
En fait, le péché de la vente de Yossef Hatsadik, révèle le déni du Tsadik, et renie l’essence
même du judaïsme. En effet même les grands Tsadikim qu’étaient les frères de Yossef n’ont
pas cherché le Tsadik duquel ils auraient dû tout recevoir : Yossef qui le leur avait dit au
travers de ses rêves. Cela n’était pas seulement lié à Yossef l’homme, mais à Yossef le Tsadik
de la génération. Et même avant la vente de Yossef, les générations n’ont pas cherché le vrai
Tsadik de la génération qui avait pourtant toujours existé depuis Adam. De nos jours encore,
cette recherche du vrai Tsadik est toujours caché : les peuples du monde et même la
majorité des Juifs ne cherchent pas et ne demandent pas à D.ieu de se rapprocher de ce
Tsadik qui peut raviver leur âme.
Non seulement ils n’ont pas cherché le Tsadik de la génération, mais ils l’ont contesté et
méprisé et même persécuté au point de vouloir le tuer. Et cela pouvait provenir même de
grands dirigeants, comme cela s’est produit lors de la vente de Yossef.

Rabbi Natan écrit d’ailleurs que si les frères de Yossef l’avaient tué comme c’était le plan
initial, le monde aurait été détruit immédiatement, car le Tsadik est la vitalité du monde, et
si cette vitalité est tuée, le monde entier meurt.
Rechercher la vérité

Rabbi Natan écrit qu’il est très trompeur de découvrir LA vérité à partir des mensonges, et
encore plus de découvrir la vérité pur à partir de points de vérité imparfaits. C’est ainsi que
même de grands justes comme les saints frères de Yossef se sont trompés à son sujet, de
même que Chaoül, s’est également trompé à propos de David.
C’est pourquoi les rabbins et les Tsadikim devraient prier encore plus pour se rapprocher du
vrai Tsadik et faire très, très attention à toute controverse. Par conséquent, le remède
parfait à la faute de la vente de Yossef est que nous recherchions tous le Tsadik en nous
gardant de toute controverse, car si les grands hommes se sont trompés, qui sommes-nous
pour ne pas nous tromper…
A partir de cela nous comprenons que la délivrance de Hanouka et la solution à notre
hellenisation, assimilition spirituelle, ne résidait pas dans la victoire militaire des Maccabés,
mais dans le salut spirituel. En effet ce sont les Cohanim, les Tsadikim de l’époque, qui ont
animés l’essence intérieure des Juifs, car ils étaient responsables de faire briller la Torah
pour le peuple d’Israël. C’est ainsi qu’ils ont éveillé en eux la conscience du Tsadik. Et c’est à
partir de là que le peuple s’est levé, a combattu, a réussi à vaincre la multitude, et à purifier
le Temple. Les commandements de Hanouka ont pour but d’éveiller notre conscience juive :
la première mitsva est de louer et remercier le Créateur qui est l’essence du judaïsme: le
mot Yéhoudi a la même racine que remercier. La deuxième mitsva, ce sont les lumières de
Hanouka, qui représentent « la lumière cachée » réservée aux Tsadikim qu’ils utilisent pour
éveiller en nous ce point intrinsèque afin de nous redonner une pleine conscience de la
sainteté de notre judaïsme et donner un sens à toute notre existence. La recherche du
Tsadik éclaire non seulement notre point intérieur, mais élimine également l’accusation de
la vente de Yossef sur toute la génération! Grâce à la lumière sainte de Hanouka, nous
pourrons chercher et trouver le Tsadik et s’attacher à lui sincèrement, afin de vivre
profondément notre judaïsme et qu’il nous éclaire ainsi que tous nos frères, et hâte la
Guéoula. Amen !

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