Le vieux porteur d’eau

Rabbi, comment devrais-je me sentir ? Pas bien ! Jour après jour, je porte ces lourds seaux. Mon dos me fait mal, je vieillis ... Mes bottes sont en lambeaux, mais je n’ai pas d’argent pour en acheter de nouvelles. Le fardeau est trop lourd.

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Posté sur 09.05.24

Chaque jour, un vieux porteur d’eau passait devant la salle d’étude du Baal Chem Tov avec ses seaux. Rabbi Israël se tenait souvent devant la porte et échangeait avec ses disciples. Chaque fois qu’il voyait le porteur d’eau, il interrompait leur conversation et lui demandait, « Berel, comment allez-vous ? » Le porteur d’eau répondait généralement poliment : « Baroukh HaChem ! », et continuait son chemin. Mais un jour, le porteur d’eau avait un air mélancolique. « Rabbi, comment devrais-je me sentir ? Pas bien ! Jour après jour, je porte ces lourds seaux. Mon dos me fait mal, je vieillis … Mes bottes sont en lambeaux, mais je n’ai pas d’argent pour en acheter de nouvelles. Le fardeau est trop lourd. Mes enfants ont besoin de nourriture, de chaussures et de vêtements ; et aussi ces nouvelles maisons au bout de la ville veulent de plus en plus d’eau. Elles sont construites à flanc de colline, et l’eau est lourde, et je suis tellement fatigué… ». Il prit ses seaux et partit en traînant les pieds, le dos et les épaules courbées. Quelques jours plus tard, le Baal Chem Tov se tenait de nouveau devant la synagogue avec ses élèves lorsque le porteur d’eau passa. « Berel, comment allez-vous aujourd’hui ? » Le porteur d’eau s’arrêta rayonnant « Baroukh HaChem, Rabbi, ça va très bien. J’ai du travail, donc je gagne de l’argent pour nourrir ma famille. Je suis béni, parce que j’ai une grande famille, tant de doux enfants… Je suis heureux de pouvoir leur acheter de quoi manger et payer leurs enseignants. Et ces nouvelles maisons récemment construites sur la colline ont besoin de beaucoup d’eau, c’est autant de revenus supplémentaires pour moi. Baroukh HaChem ! Merci d’avoir demandé à un homme simple comment il va. D.ieu est bon avec moi ! » Le Baal Chem Tov sourit et le bénit. Les disciples étaient intrigués. Pourquoi le vieux porteur d’eau était-il soudain bien plus heureux, avec sa même paire de bottes en lambeaux et ses mêmes vieux seaux d’eau qu’auparavant ? Le Baal Chem Tov regarda ses disciples. « Avez-vous entendu ce que Berel vient de dire ? », leur demanda-t-il. Il a dit “Baroukh HaChem, D.ieu merci” parce qu’il sait que les bénédictions – et tout le reste – viennent de D.ieu. Il y a quelques jours, il ne semblait pas se rappeler de cela. Il n’avait pas remercié D.ieu pour son sort, de sorte qu’il était déprimé. Même quand les choses sont difficiles, il y a toujours tant de raisons d’être reconnaissant alors on loue et remercie D.ieu, et l’on se sent mieux. Les seaux de Berel sont tout aussi lourds aujourd’hui qu’ils l’étaient il y a quelques jours, et il est encore pauvre, mais son point de vue a changé. Maintenant, il voit ce qui est important et ce qui ne l’est pas, et il est très conscient de Celui qui lui donne tout ce qu’il a. En conséquence, il est heureux et satisfait. »

C’est une grande ségoula de raconter les histoires du Baal Chem Tov à Motsé Chabbat, pour la parnassa, la bonne santé et la réussite.

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