“Tu aimeras ton prochain comme toi-même”.

Depuis environ six mois, mon beau-père est hospitalisé, atteint d’une grave maladie.

Ce matin, un de mes voisins me demanda comment allait « Untel, fils d’Untel » en citant les noms de mon beau-père. Je lui demandais d’où connaissait-il ces noms ?

La réponse me surpris.

« Tu ne te souviens pas qu’il y a quelques mois je l’ai transporté à l’hôpital. » Ce simple voisin m’a rappelé, qu’au début de la maladie de mon beau-père, il le transporta à l’hôpital en tant que bénévole d’Ezer Mitzion. Il poursuivit : “J’ai l’habitude, quand je transporte un malade à l’hôpital, de noter ses noms afin que je puisse prier D.ieu, Tout-Puissant, de le guérir. Lors de ce transport, je t’avais demandé le nom du malade et, bien sûr, depuis ce moment, je prie pour lui. En te voyant maintenant, je voulais savoir si je devais continuer à prier, ou qui sait, peut-être s’était-il déjà rétabli, et pour cela il me faudrait maintenant remercier le Créateur. »

Même à notre cette époque, il est possible de trouver des juifs pour qui la souffrance de leur prochain est leur propre souffrance ; et pour qui ils sont impatients de prier. Dans cette génération, nous vivons entourés de tant de technologie, où le confort maximum semble être l’objectif, où le portable isole l’homme du reste des gens et l’empêche de se soucier des autres…

L’égoïsme domine la société actuelle !

Qui peut témoigner sur lui que lorsqu’il se rend au mariage du fils d’un voisin, il se sent aussi heureux que s’il mariait son fils?

Et lorsque quelqu’un traverse des circonstances moins bonnes, qui est celui qui peut réellement partager la souffrance de son partenaire et descendre au plus profond de ses émotions ?

C’est pourquoi, lorsque cet homme m’a raconté quelle était sa coutume et m’a montré un agenda tiré de sa poche, avec les noms des malades pour lesquels il prie, j’ai eu du mal à contenir mes émotions. Il m’a enseigné le vrai sens d’« aimer son prochain ».

Transporter les malades gratuitement ne lui suffit pas. Il prie pour eux !