Une histoire d’amour

Le secret, c’est de se rappeler quelques trucs importants qui construisent ce lien particulier, et le plus important...

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Sharon Rotter

Posté sur 17.03.21

Cette semaine, j’ai animé une soirée Afrachat H’ala (prélèvement de la pâte) pour les femmes du travail d’une bonne amie. Vingt jeunes femmes pétillantes, qui ne pratiquent pas la religion, se sont rassemblées pour la sainteté et pour les délivrances qu’elles attendent, chacune selon son cas. Pendant la soirée, j’ai capté leur attention lorsque je leur ai raconté mon secret pour entretenir une relation vivante avec le Saint, béni soit-Il.

De par leurs réactions, j’ai pu voir qu’elles aussi nourrissaient cette volonté d’arriver à entretenir un lien actif avec Hachem, dans lequel Il serait présent au quotidien pour surveiller, intervenir, les aider dans chaque pas et pour chaque interrogation qui nécessiterait Son aide. Il n’est pas seulement une figure suprême qui a créé le monde et le laisse à présent se maintenir tout seul, arbitrairement, parce qu’Il serait trop occupé à d’autres choses. Non. Le Saint, béni soit-Il, s’occupe de nous en permanence. Il nous fait vivre à chaque instant, à chaque fraction de seconde, nous et tout ce qui fait Sa création, même le mal dans le monde.

Le secret, c’est de se rappeler, d’apprendre, de mémoriser, de s’entrainer et surtout, de croire que chacun d’entre nous est sous la surveillance particulière d’Hachem, et que tout est pour le bien. Pourquoi ? Parce que c’est seulement ainsi que l’on aura le mérite de dire merci et d’être dans la joie. Et la manière d’entretenir un lien proche avec Hachem se fait au travers de la plus grande force dont dispose l’homme, une force qui nous a été donnée pour que l’on réussisse à influer sur notre vie, je veux parler de la prière.

Et comme je l’ai expliqué à ces chères femmes lors de notre soirée exaltante, la prière, c’est toute forme de conversation que l’on a avec notre père Céleste. Pas besoin de fixer rendez-vous ou bien d’attendre une occasion spécifique pour se libérer, et alors prier. On peut partager avec Lui tout ce qui nous arrive au moment même où ça nous arrive, dans nos propres mots et même si c’est pour se plaindre de quelque chose. Comme avec un bon ami, un frère, un parent ou un psychologue, on peut tout simplement déverser son cœur et exprimer les questions, les incertitudes, et aussi les joies et les remerciements.

Quand mon fils dit des paroles de sagesse et que cela me fait tellement plaisir que je sens mon cœur s’emplir de joie, je remercie immédiatement le Créateur à voix basse « Merci papa, merci à toi. » Ou dans un autre cas, très simple du quotidien, quand j’achète un nouveau fromage au supermarché, qu’il est non seulement excellent mais aussi en promotion, pour ça aussi je Le remercie.

Dans les moments de stress ou d’anxiété aussi, je me confie au Créateur, comme si je Lui transférais toute la difficulté que je ressens. Ce qui est génial, c’est que je ne me décharge pas de ma responsabilité, mais qu’elle n’est plus seulement la mienne, et cela suffit à alléger la difficulté, c’est quelque chose qui calme et apaise.

Quand mon bébé pleure, quand la grande frappe sa petite sœur ou que mon fils de trois ans fait tomber ma tasse de café et que tout se renverse sur le tapis, au lieu de grimper aux rideaux, je me tourne vers mon Père dans les cieux et Lui demande Son aide. Le fait de m’extraire de la situation l’espace d’un instant vers une prise de conscience différente réduit déjà un peu la tension. Je m’adresse à D.ieu à voix haute, pour que les enfants entendent aussi, je parle et déverse mon cœur, vraiment. Et là, magie : les filles arrêtent de se disputer et viennent calmer le bébé. Quand le petit de trois ans vient me demander pardon, les larmes aux yeux, je ne suis déjà même plus en colère. Quelle magnifique manière de préserver le calme à la maison quand je suis occupée avec la maison ou le bébé. Et le plus important, c’est le calme dans le cœur et dans l’âme. C’est alors un moment parfait pour remercier le Créateur, car je sais que deux secondes plus tôt, j’allais tomber dans la colère, et voilà que le calme m’habite déjà.

Quand j’ai raconté cela aux filles présentes lors de la soirée, elles m’ont demandé si je ressentais vraiment qu’Hachem m’entendait et si j’avais des signes que c’était le cas. J’hésitais avant de répondre, pas parce que je n’étais pas sûre de ma réponse, mais parce que le fait de savoir qu’Il est avec moi, qu’Il m’entend et me répond, demande beaucoup de temps et de foi.

En dehors de mon ressenti et de ma conviction profonde, j’ai d’innombrables exemples de signes et d’aide immédiate. Par exemple, j’ai pris ma voiture au test la semaine dernière, déjà déprimée à l’idée de devoir perdre mon temps d’un garage à l’autre pour réparer toutes sortes de bricoles inutiles qui risqueraient de poser problème, et tout ça avec un bébé dans les bras. Rien que d’y penser me fatiguait réellement. Alors que j’attendais mon tour pour qu’on vérifie la voiture, je me mis à parler avec Hachem et à solliciter Son aide et Son secours : « Papa, c’est trop pour moi tout ça », me confiai-je. Je n’avais pas fini de parler quand on m’appela : « Eh ! Vous, avec le bébé, sortez de la voiture ». Surprise, je levai les yeux, qu’est-ce qu’ils voulaient de moi ? Un des employés vint vers moi : « Allez dans la salle d’attente, je vous amènerai la voiture après le test… »

Moins d’un quart d’heure après, on me ramenait la voiture, réparations faites et le plus important : vignette collée sur le pare-brise ! Je me sentais comme une espèce de célébrité et je ris en mon cœur quand le technicien me dit : « Vous les colons, vous êtes la crème de ce pays ! » Inutile de préciser que je ne lui ai pas dit que j’habitais le centre d’Israël, à un quart d’heure de Tel Aviv et pas dans les territoires…

Des histoires similaires, j’en ai des tonnes. Parfois, c’est vraiment clair et palpable, et parfois, je dois m’en remettre à mon ressenti et à ma conviction qu’Il est avec moi, qu’Il me guide et me dirige vers la meilleure voie qui soit pour moi. 

Mais il y a une chose qu’il faut bien garder à l’esprit, c’est que l’implication d’Hachem dans ma vie est créée par le fait que je Le laisse intervenir. C’est-à-dire que je dois m’abandonner et lâcher prise, faire de la place pour Lui et croire en Lui, m’adresser à Lui, partager ce qui m’arrive avec Lui, Le faire entrer dans ma vie quotidienne, chaque heure et chaque instant, me souvenir de Lui, même quand j’ai l’impression qu’Il n’est pas là. Grâce à cette aspiration d’en arriver à une telle relation avec le Créateur, et avec un peu de pratique, se crée une relation de proximité, comme il est dit « la proximité du Créateur m’est bonne » (psaumes).

Puissions-nous avoir le mérite de ressentir la proximité d’Hachem dans nos vies, Amen !

Traduit de l’hébreu par Carine Illouz

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