Un peuple à part
Durant les 210 années de l’exil Egyptien, il n’y a eu qu’un seul cas de viol parmi les millions de femmes juives, c’est pourquoi nous sommes appelés « exceptionnels »…
La Sainte Haggadah qu’on lit le soir du Seder, la nuit de Pessa’h, nous dit que le peuple juif était exceptionnel. Ceci a une double signification, parce que les enfants d’Israël étaient à la fois excellents et se distinguaient des Egyptiens.
Selon le Midrash dans la paracha de Bechala’h, on pourrait comprendre que les enfants d’Israël n’étaient ni excellents, ni exceptionnels, parce que tout comme les Egyptiens, ils étaient touchés par l’idolâtrie. Pourtant, nos Sages nous disent que nos ancêtres ont préservé leur langue, leurs noms et leur façon de s’habiller. En cela, ils étaient à la fois exceptionnels et se distinguaient des habitants égyptiens.
Concentrons-nous sur leur façon de s’habiller. Les filles d’Israël ne se sont jamais éloignées de l’exemple qu’elles avaient hérité de nos saintes matriarches : Sarah, Rivka, Rachel et Léa. Elles excellaient dans leur pudeur et portaient des vêtements longs et amples. Elles couvraient complètement leurs cheveux et les femmes mariées couvraient également leurs visages (comme on l’apprend du récit de la Torah qui raconte la première rencontre entre Rivka et Isaac, son fiancé). Les femmes égyptiennes étaient tout l’opposé. Leurs vêtements étaient tout sauf pudiques, reflétant leurs valeurs dévergondées. Rachi lui-même commente leur débauche sans précèdent.
Imaginez, en termes d’aujourd’hui, comme la pression sociale des femmes égyptiennes aurait pu écraser les valeurs des femmes juives tel un bulldozer. « Ah vous, les Israélites, vous êtes si prudes ! Comment pouvez-vous porter ces sacs de jute ici, sous le soleil Egyptien ? Faites-vous bronzer ! Comprenez donc le message ! Vous manquez tellement de style ! Aucun homme ne portera jamais ses yeux sur vous… »
Et c’est là toute la question ! Les femmes juives voulaient qu’aucun homme, autre que leur mari, ne les regarde. Elles étaient saintes. Ainsi, même si elles portaient sur elles une petite idole que leur maitresse égyptienne leur avait donnée, les femmes juives n’en étaient pas moins exceptionnelles. La Torah nous dit qu’en 210 ans d’esclavage en Egypte, il n’y a eu qu’un cas de viol parmi les millions de femmes juives, celui de Shlomit bat Divri. Une seule ! Pas étonnant que nos sages attribuent la délivrance d’Egypte aux vertus et à la modestie des femmes juives !
Combien de femmes –même dans les milieux pratiquants- cèdent, de nos jours, à la pression sociale et au ridicule ? N’est-ce pas là une trahison envers HaChem, envers le judaïsme et notre sainte Torah ? En hébreu, le mot vêtement se dit beged, et le mot trahison, beguida, tous deux viennent de la même racine. A partir du moment où une personne change son apparence juive en une apparence étrangère, elle tombe facilement face au mauvais penchant. Le Midrash ne ménage pas ses paroles de louanges sur les enfants d’Israël, puisqu’en 210 ans d’esclavage en Egypte, ils se sont toujours vêtus de la même manière que leurs ancêtres. Par conséquent, quand on rejette sa tenue (beged), on trahit son judaïsme (beguida).
On ne doit donc pas prêter attention aux nouveaux styles et caprices de la mode, on doit rester fidèle aux traditions de nos ancêtres, qui nous distinguent en tant que juifs. Nous devons porter ces vêtements avec dignité, soin et propreté. Deux personnes différentes peuvent porter la même tenue, mais l’une la portera dignement tandis que l’autre la portera avec un dédain évident, puisque l’intériorité de chaque personne se reflète dans son apparence extérieure.
Le mauvais penchant a peu de pouvoir sur une personne qui s’habille dignement, est propre et pudique. Une telle personne reflète vraiment l’image Divine.
Filles d’Israël, votre pudeur est votre dignité, comme l’a dit le Roi David (Psaume 45) : « Toute la dignité d’une fille de roi est intérieure, son vêtement est fait de carrés d’or ». En d’autres termes, plus la pudeur des femmes et des jeunes filles d’Israël est grande, plus leur illumination intérieure est forte. La beauté intérieure est la vraie beauté, car plus une chose est précieuse, plus elle est protégée. Nos sages ont dit qu’une femme pudique est digne d’être la femme du Grand Prêtre.
Au contraire, une femme impudique provoque la trahison et la tromperie de par son image, car elle déclenche les pulsions et l’infidélité chez ceux qui la regardent. Ainsi, si une femme veut être très attirante et séduisante, elle devrait le faire dans l’intimité de sa propre maison, avec son mari.
Mesdames, en vertu de votre pudeur, vous hâtez la venue du Machiah’, la construction du Saint Temple et vous rapprochez la délivrance de notre peuple. Que D.ieu vous bénisse d’un Pessa’h cacher vésaméa’h !
Traduit par Carine Illouz
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