Des invités à la table du Seder
Trois heures avant Pessa'h, il n'y avait pas un brin de nourriture dans la maison de Rabbi Issachar Ber de Radoshitz. Soudain, une voiture de luxe s'arrêta devant ...
Rabbi Issachar Ber de Radoshitz (1765-1843) était si pauvre qu’il n’avait pas une tranche de pain dans sa maison. La veille de Pessa’h, il n’avait même pas dix miettes de pain à cacher, comme c’est la coutume avant la recherche du ‘Hamets. Il a donc été contraint – afin de faire la mitsva de la bdikat ’Hamets (la recherche du H’amets) – de se départir de son habitude de ne jamais demander de faveurs aux gens et demanda une tranche de pain à son voisin.
Le lendemain, il n’y avait aucune trace de ‘Hamets dans la maigre demeure de Rebbe Issachar Ber. Il n’y avait absolument rien à manger pour la nuit du Seder non plus ; son garde-manger était vide. À 15 heures, trois heures avant le coucher du soleil à la veille de Pessa’h, une voiture attelée de deux beaux chevaux s’arrêta devant la maison du Rabbi. Des hommes vinrent frapper à la porte et demandèrent à la rabbanite – la femme du Rabbi – où se trouvait le Rabbi. Elle leur dit qu’il était au shtieblach (petite synagogue) en train d’étudier la Torah et leur demanda ce qu’ils lui voulaient.
« Nous sommes des marchands Ashkénaze (d’Allemagne) », répondirent-ils, « Nous traversons la Pologne pour affaires. Nous sommes très exigeants dans notre observance des mitsvot de la Torah, et particulièrement pendant Pessa’h. Nous avons entendu parler de la crainte de D.ieu du Rabbi, alors nous aimerions être invités chez vous pour le seder de Pessa’h et Yom Tov ».
La Rabbanite haussa timidement les épaules et regarda le seuil avec honte. « Ma maison est vide – je n’ai rien préparé pour Pessa’h ».
« Pas de problème », déclarèrent les invités. Ils retournèrent à leur voiture et apportèrent des matsot, la nourriture et le vin nécessaires pour les fêtes. Aucun détail ne manquait et tout était entièrement préparé. Les invités dressèrent une table royale, puis ils se précipitèrent à la synagogue pour les prières de Minh’a et de Pessa’h.
Quand les prières furent terminées, les deux invités distingués s’approchèrent du Rabbi, lui souhaitèrent un « bon Yom Tov » et demandèrent à être ses invités pour Pessa’h. Le Rabbi répondit : « Je serais honoré de vous accueillir, mais je n’ai rien préparé pour Pessa’h ».
Les invités dirent alors : « Ainsi soit-il, si le Rabbi ne mange pas, nous ne mangerons pas non plus ». Les trois hommes rentrèrent ensemble à la maison du Rabbi. À sa stupéfaction, le Rabbi vit sa maison briller de lumière avec une table débordant d’abondance.
Le Rabbi se tourna vers la Rabbanite et dit : « Serais-tu allée contre mes désirs en cherchant des faveurs de chair et de sang ? »
« D.ieu nous en garde ! » Répondit la Rabbanite. « Nos invités d’honneur ont apporté avec eux tout ce qu’il faut pour le Yom Tov ».
Le Rabbi voyait bien que les invités étaient tous deux de pieux érudits en Torah. Cela avait été un plaisir de les entendre prier. Il savait donc que tout ce qu’ils avaient apporté était parfaitement cachère.
Ils eurent une belle nuit de Seder et un Pessa’h des plus inspirants.
Après que le Rabbi ait récité la Havdalah quand le deuxième jour de Yom Tov fut terminé, les invités s’en allèrent et ne revinrent jamais. Le Rabbi les chercha partout dans la ville, mais il n’y avait aucune trace d’eux, ni de leur calèche ou de leurs chevaux.
Après la fête de Chavouot, Rabbi Issachar Ber voyagea chez son Rabbi, le célèbre ‘Hozé, le Voyant de Lublin. Le ‘Hozé demanda à son élève comment il allait. Rabbi Issachar Ber parla à son maître de sa pauvreté et du salut miraculeux qu’il avait eu à Pessa’h, lorsque les deux invités arrivèrent juste avant la fête.
« Sais-tu qui étaient ces deux invités ? » demanda le ‘Hozé. Rabbi Issachar Ber secoua la tête. « C’était les anges Michaël et Gabriel. Quel bonheur tu as, Issachar Ber, ils vont maintenant t’accompagner et ta pauvreté va bientôt prendre fin. »
Peu de temps après, le saint ‘Hozé quitta le monde physique et les gens commencèrent à rechercher les conseils et les bénédictions du Rabbi Issachar Ber de Radoshitz, a qui les deux invités très spéciaux de Pessa’h laissèrent une bénédiction d’abondance fantastique. Qu’il en soit ainsi pour tout Israël, Amen ! Bonnes fêtes de Pessa’h !
Ecrivez-nous ce que vous pensez!
Merci pour votre réponse!
Le commentaire sera publié après approbation