Vois le bien en toi

Rabbi Nah’man écrit (Likouté Moharan, I: 282) qu’un homme doit identifier ses points positifs et s’en réjouir. Elle doit rechercher chaque acte méritoire qu’elle a accompli et en être heureux

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Posté sur 11.04.24

Pessa’h est un moment privilégié de l’année pour nous permettre de faire un « nettoyage de printemps spirituel ». Cela signifie que nous nettoyons notre cœur et notre cerveau et ôtons toute forme d’ingratitude, d’auto-persécution, d’émotions négatives et toutes les autres toxines qui prédominent dans le monde chez tous ceux qui n’ont pas encore appris la Emouna.

A partir du moment où nous prenons conscience de notre but ultime et reconnaissons les dons spirituels qu’HaChem nous a donnés, nous réalisons que nous devons remercier D.ieu. Sans Ses dons spirituels, il ne serait pas pertinent de dire que nous sommes obligés de Le remercier, puisque rien ne restera de la partie physique de nos vies. Si toute l’abondance que D.ieu donne à une personne était strictement matérielle et pertinente pour ce monde, nous le remercierions un peu pour notre soutien quotidien.

Tout comme il existe une différence majeure entre un gobelet jetable et un verre en argent provenant d’un héritage, nous sommes obligés de remercier HaChem pour notre âme et pour le côté spirituel de notre vie beaucoup plus que pour le côté matériel de notre vie, qui est toujours temporaire comme un gobelet en plastique.

Chaque succès dans ce monde est une futilité. Prenez les plus grands personnages de ce monde, comme un homme d’État renommé, un génie célèbre ou un magnat des entreprises extrêmement riche – dès que leur temps s’est écoulé, ils ne valent pas mieux qu’un verre en plastique jetable. Il n’en reste rien.

Combien de personnes se souviennent de l’anniversaire de la mort des dirigeants nationaux ? Quelqu’un allume-t-il une bougie pour eux, prie-t-il sur leur tombe ou les mentionne-t-il ? Cependant nous nous souvenons encore et nous languissons des Tsadikim. Après des centaines voire des milliers d’années, ils sont toujours en vie – encore plus que lorsqu’ils étaient vivants et agissants. Le saint Zohar écrit qu’un Tsadik après sa mort est beaucoup plus impliqué dans ce monde que lorsqu’il était physiquement vivant. Le Talmud indique également que les Tsadikim sont plus grands après leur mort que lorsqu’ils étaient en vie.

J’étais au Maroc sur les tombes d’anciens Tsadikim. Les gens là bas fréquentent régulièrement leurs lieux de repos et s’occupent bien de leurs tombeaux. Ils ressentent la présence du Tsadik sur son lieu de sépulture, ils prient et apprennent les enseignements de la Torah du Tsadik. Et on répond à leurs prières – pas seulement à l’anniversaire de la mort du Tsadik, mais toute l’année.

Prendre conscience des dons spirituels dans ce monde, nous permet de réaliser que nous avons tellement de raisons de vivre et de quoi être reconnaissants. Notre obligation de remercier HaChem est donc bien plus qu’une histoire de bonnes manières ou de politesse.

Un jeune homme marié qui vivait dans une communauté non-pratiquante est venu me demander conseil. Il était envahi par la tristesse. Il m’a demandé : « Que puis-je faire pour changer ma vie ? »

“Tout d’abord, travaille à être content”, lui dis-je. Quand j’ai vu l’expression étonnée sur son visage, j’ai compris qu’il ne croyait pas pouvoir être heureux dans sa situation. Je lui ai donc montré quelques-uns des points

positifs sur lesquels il pouvait se réjouir : « Grace à D.ieu, tu fais Chabbat et tu ne manges pas de ‘Hamets (produits au levain) à Pessa’h. Tu as même construit une Soukka cette année, et tu as mis tes Téfilines ce matin, tu devrais sauter de joie ! » Chaque minuscule mitsva, chaque minuscule effort spirituel, chaque syllabe de la Torah étudiée et ne serait-ce qu’un seul mot de prière sont une raison de se réjouir, surtout quand on considère

les récompenses inimaginables que de tels efforts spirituels rapportent. C’est pourquoi, nous sommes vraiment obligés de remercier D.ieu pour les merveilleuses opportunités qu’Il nous offre de Le servir et de perfectionner et réparer nos âmes par le biais de la Torah et des mitsvot. Dans leurs prières, les Sépharades ajoutent : « Nous sommes obligés de chanter des louanges devant Toi ». Nous sommes obligés de chanter à D.ieu ! Ce n’est pas une nuance, car chaque Chabbat, nous récitons tous la prière émouvante de Nichmat Kol H’aï, qui dit : “Car il est du devoir de l’être créé, de chanter des louanges devant Toi.” Cela nous rappelle que nous ne faisons pas une faveur à HaChem en disant « merci », comme s’il s’agissait d’un acte de dévotion ou de piété particulière de notre part. En effet, le remerciement est le remboursement minimum de la myriade de bénédictions dont nous jouissons à chaque instant. Cela nous amène à une nouvelle idée que nous devons pleinement intérioriser : Rabbi Nah’man écrit (Likouté Moharan, I: 282) qu’une personne doit identifier ses points positifs et s’en réjouir. Elle doit rechercher chaque acte méritoire qu’elle a accompli et en être heureux. Dans la prière de Nichmat Kol H’aï, nous disons: « Car tous les êtres créés devant Toi sont tenus de te rendre grâce. » Il existe une obligation de remercier, de louer et de glorifier D.ieu. Ainsi, le conseil de Rabbi Nah’man de rechercher nos propres points positifs est plus qu’une simple recommandation. C’est aussi une obligation. Nous devrions réaliser que

Chaque acte méritoire que nous avons accompli est un cadeau de D.ieu ! Nous sommes donc obligés de Le remercier et de nous réjouir de la bonne action qu’Il nous a permis de faire. Pessah’ est un moment privilégié pour les nouveaux commencements, alors commençons à remercier HaChem et réjouissons-nous dors et déjà.

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