Roch Hachana à Ouman

À l'exception des états où notre vie est en danger, nous devons faire preuve d'abnégation et nous rendre au rassemblement d'Ouman à Roch Hachana.

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Rav Yits'haq Breiter

Posté sur 06.04.21

La journée d'un 'hassid breslev (3ième partie)

Ce texte présente les neufs derniers des vingt-sept piliers de la vie juive, en se basant sur l'enseignement de Rabbi Na'hman de Breslev et de son saint disciple, Rabbi Nathan de Breslev. L'auteur de ce texte, Rabbi Yits'haq Breiter, était un des grands 'hassidim breslev de son époque. Il fut assassiné dans le cauchemar nazi de l'holocauste.

19. Charité
 
Il faut séparer l'argent qui est destiné à la charité de celui qu'on gagne, peu importe son montant. L'argent pour la charité doit être donné à n'importe quelle institution juive orthodoxe. Aider financièrement les véritables disciples du Tsadiq – ainsi que les personnes qui sont intéressées à son approche de la Tora – est une excellente mitswa.
 
Publier l'enseignement du Tsadiq est également un objectif de grande valeur. Notre intention doit être que ses ouvrages deviennent accessibles, à un moindre coût, au peuple juif. Notre volonté est que son enseignement appartienne à toutes les synagogues et tous les halls d'étude du monde.
 
Il est approprié de donner au moins 2% de nos revenus pour de telles causes, mais 10% devrait être l'objectif absolu à atteindre.
 
20. Répandre l'enseignement et les idées de Rabbi Na'hman dans le monde
 
Ceci représente notre travail principal car grâce cela, on permet à chaque maison du peuple d'Israël de se rapprocher du “chemin véritable”. Ceci est notre objectif, ainsi que l'objectif de tous les mondes. Par conséquent, ce travail doit être effectué par les disciples les plus dévoués – les saints des saints – et ils doivent s'y engager de toutes leurs forces et avec la plus noble des intentions.
 
Nous devons chercher tous les conseils possibles sur la façon dont nous pouvons augmenter la circulation des ouvrages du Tsadiq, véritables fontaines de sagesse, pour l'ensemble du peuple juif. Ce travail permettra de redonner la vie et de faire retourner tout le peuple d'Israël vers leur Père qui se trouve au Ciel.    
21. La sainteté de sept lampes
 
Nous devons sanctifier nos yeux en ne regardant pas ce qui est mauvais à regarder. Nos oreilles doivent nous servir à écouter les paroles de nos Sages. Notre nez (en hébreu : “af”) peut devenir saint si l'on se souvient constamment que D-ieu conserve constamment Sa patience avec nous, ce qui doit nous inciter à garder la nôtre – et à nous éloigner de la colère (en hébreu : “af”) lorsque nous avons affaire aux personnes de notre entourage.
 
Notre bouche se sanctifie si l'on prononce des mots de Tora et de prières ; il est important également de se tenir éloigné des paroles interdites (par ex. : médisance). [Les sept lampes sont donc les deux yeux, les deux oreilles, les deux narines et la bouche.]  
 
22. Joie
 
Nous devons être toujours joyeux-ses. Pour cela, il nous faut changer les jours de peine et de plaintes en jours de joie et de bonheur. Il faut accepter tout ce qui se passe dans notre vie avec amour ; surtout, il ne faut jamais tomber dans le piège du désespoir. Nous devons constamment nous encourager et trouver la joie en nous-mêmes en trouvant en nous des aspects positifs.
 
Si la source de notre souffrance est spirituelle, nous devons augmenter les bonnes actions ; si elle est d'ordre matérielle, nous devons nous consoler en nous disant qu'elle pourrait être pire. Tout cela a été expliqué dans le Liqouté Moharan, vol. 1, 195 & 282. Si une personne chute de son niveau spirituel – que D-ieu nous préserve – nous devons renforcer notre confiance envers le Tsadiq. Dans ce cas, nous devons également nous renouveler de toutes nos forces et faire comme si rien n'était arrivé, comme si nous n'étions pas tombé.
 
Nous devons croire avec certitude que les chutes spirituelles dont nous sommes quelques fois les victimes – que D-ieu nous préserve – ne possèdent qu'une seule raison : celle de nous donner l'occasion de pouvoir tout recommencer à neuf.
 
Si nous faisons les efforts nécessaires afin de tout recommencer véritablement de nouveau, D-ieu viendra à notre aide afin de nous éviter des chutes subséquentes. 

Nous devons également avoir l'habitude de servir D-ieu en chantant, en étant joyeux, en dansant et en tapant des mains. Être joyeux est particulièrement important lorsque nous étudions la Tora et lorsque nous prions.  

23. Le repentir

 
Nous devons réfléchir à la nature de nos pensées, de nos paroles et de nos actions afin d'y trouver des allusions qui nous permettront d'éveiller notre âme pour retourner en toute sincérité vers D-ieu ; cela nous permettra aussi de nous renouveler constamment dans notre Service divin. Nous devons rester silencieux face aux personnes qui nous insultent et qui nous humilient. Cette attitude nous permettra de soumettre le mauvais aspect qui réside dans notre sang et d'obtenir l'expiation de tous nos péchés. De fait, ceux-ci seront transformés en mérite.
 
24. Aimer son prochain
 
Nous devons aimer tout le peuple d'Israël. Plus particulièrement, nous devons aimer ceux et celles qui se sont rapprochés-es du Tsadiq véritable. Nous devons parler avec ces personnes du véritable but de la vie afin de pouvoir recevoir d'elles leurs qualités. De fait, chaque membre du peuple juif possède un aspect positif qui ne se trouve pas chez son voisin.

25. Min'ha – La prière de l'après-midi

 
Nous devons prier lentement et avec sensibilité, comme nous l'avons déjà indiqué [lire : Les prières du matin]. Cela nous permettra d'élever notre journée de travail jusqu'à D-ieu et de ressentir une véritable régénération – durant le restant de la journée – afin de servir D-ieu.
 
Il est écrit dans le Talmud (Yoma 33a) qu'avec le sacrifice de l'après-midi, le service entier du jour du Temple de Jérusalem était complété. Il est également écrit (Vayiqra 22:7) : “Après le coucher du soleil, il deviendra pur.” [Cela nous apprend que les sacrifices de l'après-midi possédaient le pouvoir de “compléter” (i.e. de rendre pure) chaque personne. De nos jours, les prières ont remplacé les sacrifices et la prière de l'après-midi est faite en remplacement des sacrifices qui étaient l'après-midi à l'époque du Temple.]
 
26. Roch Hachana (le jour de l'an juif)
 
Tous ceux qui se sont rapprochés du Tsadiq véritable doivent se rassembler à un endroit précis pour Roch Hachana [le Rav Breiter écrivait à une époque – quelques années avant la deuxième guerre mondiale – où il était impossible de se rendre dans la ville d'Ouman, lieu où se trouve la tombe de Rabbi Na'hman.
 
De nos jours, la coutume consiste à se rendre dans cette ville pour Roch Hachana]. À cet endroit, ces personnes doivent prier en formant un lien fort avec le Tsadiq. Grâce à cela, les personnes qui prient reçoivent du Tsadiq une merveilleuse illumination spirituelle, la réparation de leur âme, ainsi qu'un sentiment de grande proximité [avec le Tsadiq ; entendu du Rav Nathan Liebermentch]. Tout cela est impossible à réaliser pendant le reste de l'année.
 
Rabbi Na'hman a dit d'une façon explicite que “tout se qui [l']occupait était Roch Hachana. La présence de ces personnes à ce rassemblement leur permettra d'attirer sur elles-mêmes et sur le monde entier une grande lueur, ainsi que celle du Tsadiq, et ce pour plusieurs générations. Par conséquent, nous devons briser toutes nos formes de découragement, faire preuve d'abnégation et nous rendre au rassemblement de Roch Hachana.
 
À l'exception des états où la vie est en danger – et pour lesquels nous devons même enfreindre le Chabath – nous devons nous rendre impérativement [à Ouman, sur la tombe de Rabbi Na'hman.] Cependant, pour tous les autres types de difficultés – l'absence de moyens financiers, les nuisances liées au voyage, notre obligation de mettre notre propre honneur de côté… – nous devons briser notre volonté à ne pas joindre le rassemblement de Roch Hachana et y aller sans faute. Si nous réussissons dans notre entreprise, nous mériterons de servir D-ieu d'une façon éminemment plus grande qu'auparavant.  
  
27. Eretz Israël (la Terre d'Israël)
 
Tous les jours de notre vie, nous devons désirer ardemment, prier et faire le maximum d'efforts afin de nous rendre en Eretz Israël pour y vivre. Dans tous les cas, nous devons nous y rendre afin d'y marcher la distance minimale de “arba' amoth” (quatre amoth ; un ama, distance ancienne d'environ 48 cm ; quatre amoth sont égaux à 1 m 92 cm environ). Grâce à cela, nous mériterons d'être patients et de progresser d'une façon satisfaisante dans notre Service divin.
 
Également, cela nous permettra d'attirer sur nous-mêmes un sentiment général de sainteté. Ceci représente l'aspect principal de la sainteté que l'homme peut atteindre dans ce monde.
Puisse Hachem nous aider à mériter de suivre les chemins du véritable Tsadiq, véritablement et en toute émouna (foi). Puissions-nous aussi attirer sa lumière sur nous et sur tout le peuple d'Israël. Grâce à cela, nous mériterons la rédemption de notre corps et de notre âme, rapidement et de nos jours. Amen et amen.

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