Des lumières spirituelles
Le danger réside à l'entrée de notre maison : faire entrer le monde extérieur dans notre salon. Lorsque le foyer juif résonne d'échos non juifs..
La fête de ‘Hanouka est celle des lumières qu’on allume chaque soir pendant les sept jours de la fête et des beignets à la confiture qu’on sert en abondance pendant cette semaine. Pour les adultes, il est important de comprendre la signification véritable de cette fête annuelle.
Les jours de fêtes du calendrier juif ne sont pas des commémorations dont la majorité des personnes a oublié la réelle signification. Plutôt, chaque fête est l’occasion de mieux s’analyser, mieux se connaître et partant, s’améliorer ; tout cela est fait dans un seul but : nous rapprocher d’HaChem.
Les lumières symboles de la Torah
Le prophète Michée a dit (7:8) : “L’Éternel est une lumière pour moi.” De ce verset, nous apprenons que la Torah est la lumière du peuple d’Israël. C’est cette lumière qui nous éclaire dans le monde spirituellement obscur, dans lequel nous vivons. Grâce à cette lumière, les choix que nous devons faire dans la vie quotidienne deviennent moins ardus et cette lumière au bout du tunnel nous attire constamment vers le Divin.
À l’époque du deuxième Temple – lorsque eurent lieu les évènements que nous célébrons pendant ‘Hanouka – les lumières de la Tora étaient en grand danger. La puissance politique de l’Empire Grecque désirait imposait sa culture en Terre sainte et aucun crime, ni violence ne furent épargnés aux juifs qui y vivaient. Les grecs désiraient que les juifs oublient qui ils étaient et deviennent des individus entièrement détachés de leurs racines saintes, que D-ieu nous préserve.
Lorsque les juifs vainquirent les grecs, ils purent allumer la lumière du Temple et célébrer la victoire de la lumière de l’intelligence, de la justice ; en d’autres termes : la victoire de la Tora. De fait, c’est uniquement après avoir battus les forces étrangères et opposées à la Volonté divine que les juifs purent recréer un lien fort et puissant avec la Tora, c’est-à-dire avec HaChem.
Ceci nous apprend que nous faisons erreur en pensant que nous pouvons vivre notre passage provisoire sur terre avec un pied dans chaque monde La vérité est autre ; chaque parcelle du monde non juif que nous faisons entrer en notre monde est une défaite pour notre monde juif. Entre le feu et l’eau ne peut exister de compromis.
Entre le feu qui réside en notre cœur – et qui symbolise notre amour du Créateur – et l’eau du monde moderne – qui cherche à nous noyer dans une culture et des valeurs qui ne sont pas les nôtres – l’opposition doit être claire. C’est se mentir de croire que nous pouvons lier le feu à l’eau et garder les deux vivants.
Le monde extérieur s’oppose au foyer juif
C’est parce que la Tora est notre lumière que nous allumons les lumières de ‘Hanouka au seuil de notre porte. De la sorte, notre attention est attirée sur le danger qui réside à l’entrée de notre maison : de faire entrer le monde extérieur dans notre salon. Lorsque le foyer juif résonne d’échos non juifs, c’est notre éloignement du D.ivin qui se révèle, et pire encore notre complaisance à vivre dans cette situation.
La rue n’a jamais été le lieu idéal pour y éduquer les enfants. Cependant, il faut admettre qu’à notre époque, ce n’est pas seulement l’éducation de la prunelle de nos yeux qui serait en danger si nous laissions nos enfants traîner dehors ; c’est leur vie elle-même qui risquerait d’être atteinte. La violence qui règne dans notre monde a atteint un niveau sans précédent et chaque jour la situation s’aggrave.
Il n’y a rien dans le monde non juif qui ne s’oppose pas au notre. La recherche de l’argent, le mensonge, le vol, les plaisirs malsains, l’orgueil… La liste est sans fin des valeurs abominables que nous avons tous vues autour de nous. Combien de prières devons-nous formuler pour ne pas être atteints par ces comportements odieux ?
Lorsque nous allumons les lumières de ‘Hanouka – au seuil de notre porte – nous déclarons haut et fort notre volonté de préserver notre milieu familial de ce monde infernal dans lequel nous vivons. Nous affichons également notre désir de faire régner une ambiance saine, de paix et de délices entre nos murs : celle de la Tora et de ses paroles saintes.
Après les fêtes du début de l’année juive (Roch Hachana, Yom Kipour et Soukoth), celle de ‘Hanouka est la première occasion de réaffirmer notre amour pour HaChem. Si nous le voulons, le Ciel nous enverra un regain de vitalité pour nous opposer aux valeurs qui désirent détruire nos familles en amenant en leur sein les disputes et la recherche des plaisirs faciles et provisoires.
Il ne s’agit pas de vouloir transformer nos logements en des maisons de grands Sages de la Tora. Même si nous le voulions, nous en serions incapables. Plutôt, il s’agit de faire quelques pas dans la bonne direction : celle qui nous permet de nous détacher un peu plus de ce monde et de lever les yeux aux Ciel pour essayer de nous en rapprocher.
Faisons quelques suggestions ; toutes sont applicables dès aujourd’hui et ne nécessitent qu’une seule chose de notre part : notre bonne volonté.
1) Si nous entrons du bureau et que notre femme est entrain de préparer le repas du soir, plutôt que de nous saisir du journal du matin ou d’allumer la radio ou la télévision, rendons-nous dans la cuisine pour aider la femme que nous aimons. Surtout, ne prétextons pas que nous ne savons rien faire dans la cuisine : même si nous faisons que nous asseoir pour discuter de sa journée, cela la remplira de joie !
2) À table, combien de fois prononçons-nous des paroles saintes ? Certes, le dernier match de Bordeaux ou le récent discours de Sarkozy sont importants. Cependant, une petite pensée pour le Créateur a également sa place à notre table. Savons-nous que celle-ci est comparée à un véritable autel ? Ainsi, discuter sur la paracha de la semaine, prononcer quelques mots de moussar (éthique)… feront un plaisir immense à notre âme et pourront alimenter la conversation du repas.
3) Le vendredi soir, allumer les lumières de Chabath nécessite peu de temps. Pourtant, il s’agit d’une grande mitswa que notre peuple remplit depuis plusieurs siècles. Pourquoi ne pas renouer avec cette tradition ancestrale ?
Les exemples sont sans fin et chaque personne trouvera ceux qui correspondent à sa situation. Le plus important consiste à saisir l’opportunité des lumières de ‘Hanouka pour déclarer notre flamme – c’est-à-dire notre amour – à Hachem.
Puissions allumer les lumières de ‘Hanouka dans la joie, le bonheur et notre volonté de nous rapprocher de notre Source sainte. Amen !
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