Le percepteur du Roi

Lorsque la date limite de remboursement au roi arriva, le commerçant pouvait à peine se permettre une vieille miche de pain sec pour sa famille affamée, alors penser à rembourser cinq mille roubles au

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le rabbin Lazer Brody

Posté sur 15.03.21

Plus nous pensons au jugement Divin, plus il nous apparaît effrayant. Le saint Rabbi H’anina dit que si une personne se dit qu’Hachem ne tient pas la personne responsable de chaque faute commise, alors ses intestins se retourneront. Dans la discussion de Guemara qui suit immédiatement ce texte, Rabbi H’anina ajoute qu’Hachem pardonne à ceux qui se repentent.

Rabbi Natan de Breslev questionne : « Qui peut être sûr que sa Techouva (son repentir) est suffisant ? Et qui peut être sûr qu'il a expié chaque acte répréhensible ? » Flippant, ou pas ?
Rabbi Nah’man parle toujours de servir Hachem avec joie. Il dit aussi que la Techouva doit être faite avec joie. Mais comment pouvons-nous faire l'un ou l'autre si nous sommes gelés par la peur ? Est-ce là ce que veut Hachem ?
Certainement pas.

Certes, nous ne pouvons jamais être sûrs que notre Techouva soit suffisante ou complète ? Mais ce n'est pas une raison pour perdre courage. Rabbi Natan nous dit comment passer de bonnes fêtes de Roch Hachana et de Kippour, agréables et sans tracas, sans avoir peur de frapper nos poitrines jusqu'à ce qu'elles deviennent bleues. Rabbi Natan donne ses conseils dans une parabole :

Un commerçant avait besoin d'un investisseur pour avoir le capital nécessaire qui lui permettrait de  générer de nouvelles affaires. Ne réussissant pas à en trouver un, il alla voir le roi et fit un emprunt de cinq mille roubles, promettant au roi qu'il lui rendrait le prêt dans un délai d'un an. Le roi accepta et accorda le prêt au commerçant. Le marchand signa donc un billet stipulant la date limite de son remboursement intégral.

Avec les cinq mille roubles que le roi lui avait prêtés, le marchand se rendit à la foire de Leipzig et investit dans tous types de marchandises susceptibles de générer de beaux profits. Mais une chose en entraîna une autre et, suite à une série de malheurs qui comprenaient des voleurs sur la route, des douaniers malhonnêtes à la frontière et un cocher qui lui déroba les quelques biens restants, le marchand resta sans le sou.

Lorsque la date limite de remboursement au roi arriva, le commerçant pouvait à peine se permettre une vieille miche de pain sec pour sa famille affamée, alors penser à rembourser cinq mille roubles au roi… Cependant, il savait que s'il essayait de fuir le roi, tôt ou tard la Garde Royale le rattraperait et sa fin serait d'autant plus amère. Il décida de retourner au palais le jour limite et de mettre son sort entre les mains du roi.

Dès son entrée chez le roi, le marchand découragé se jeta aux pieds de ce dernier, tout sanglotant, incapable de prononcer un mot.
« Calme-toi », le réconforta le roi bienveillant, « Qu'y a-t-il de si terrible ? »
« Vo-votre Ma-majesté », pleurait le marchand, « Aujourd'hui était la date limite pour le remboursement des cinq mille roubles que je vous avais empruntés l'année dernière. J'ai subi une série de malheurs et je suis devenu pauvre. Je n'ai pas un seul rouble pour rembourser Votre Majesté » et il se remit sangloter.

Le roi consola le marchand en disant : « C'est très admirable que vous n'ayez pas évité vos responsabilités. Vous avez agi comme il se doit en venant à moi. Votre dette de cinq mille roubles n'est qu'une pitance pour moi. Le royaume entier me doit de l'argent, des centaines de millions, voire de milliards de roubles. Tout le monde m'emprunte et peu me remboursent. » En réfléchissant un instant, le roi ajouta : « J'ai une idée pour vous, cher marchand, que vous ne pourrez pas refuser. »
Encouragé par la gentillesse du roi et par ses paroles chaleureuses, le marchand demanda : « Et de quoi s’agit-il, Votre Majesté ? »

« Je passe l’éponge sur votre dette. De plus, je vais vous payer un beau salaire. Venez travailler pour moi ; le Trésor royal vous fournira une liste de personnes qui me doivent de l'argent, avec leur adresse et le montant, je veux que vous deveniez mon percepteur royal. Avec un effort minimal, vous ne me rapporterez pas seulement des centaines de fois plus que ce que vous me devez, mais vous générerez également un revenu très respectable pour votre famille. D'accord ? »
Le marchand ne pouvait pas croire sa bonne fortune et accepta volontiers l'offre du roi.

C'est la parabole. La morale de l’histoire est que, à la période de Roch Hachana et de Kippour, qui peut être suffisamment présomptueux et dire qu’il ou elle a remboursé de façon satisfaisante les dettes d’une année entière au roi des rois ? Personne ! Pourtant, nos vies en dépendent. « Ça va, » nous dit Hachem. Nos dettes individuelles ne sont rien comparées aux dettes spirituelles de tout le peuple juif.
Hachem nous donne la chance d'être ses percepteurs de dettes. En amenant d'autres personnes à se rapprocher d’Hachem, nous gagnons un partenariat dans le mérite de leurs bonnes actions et de celles de leurs enfants pour la postérité. Et, dit le rabbin Shalom Arush, rien ne rapproche les gens d’Hachem autant que la propagation de la Emouna dans le monde !

Ne perdez pas courage ; si vous ne savez pas comment diffuser la Emouna dans le monde, vous pouvez donner un Pidyon Nefech, un don généreux qui est aussi efficace qu'un sacrifice rituel dans le Temple sacré, ce qui aide à vous expier, vous et les membres de votre famille. Faites un don à Breslev Israël – non seulement le roi annulera vos dettes sans encombre, mais vous recevrez également des mérites insondables pour les nombreuses âmes que votre don nous aidera à atteindre, en Israël et dans le monde entier. Que vous et vos proches soyez inscrits et scellés dans le Livre de Vie pour une nouvelle année 5779 prospère, en bonne santé, Amen !

 

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