Pour ma part, tout va bien !
Au début, Hachem envoie des messages subtils. Cependant, lorsqu'une personne n'arrive pas à comprendre, à réagir et à se réveiller de son sommeil spirituel...
La semaine dernière, nous avons appris qu'une séparation est l'équivalant d'un incendie majeur : s'il n'est pas éteint immédiatement, le mariage et la famille brûleront, que D-ieu nous préserve. Nous avons également appris les trois principes fondamentaux de l'emouna (foi) qui sont les véritables clés pour ouvrir les portes des solutions à cette crise dangereuse.
Séparation : éteindre le feu
Le plus souvent, un mari qui a été expulsé de sa propre maison – et qui se trouve séparé de sa femme, contre sa volonté – ne parvient pas à accepter sa nouvelle situation avec emouna (foi). De fait, c'est parce qu'il n'a pas eu l'emouna – l'outil le plus important dans la vie – qu'il a échoué à ressentir les allusions subtiles qui lui ont été envoyées sur son chemin, bien longtemps auparavant.
Au début, Hachem envoie de manière discrète des messages subtils. Cependant, lorsqu'une personne n'arrive pas à comprendre, à réagir et à se réveiller de son sommeil spirituel, Hachem doit avoir recours à des messages directs. Les conflits conjugaux peuvent être un exemple de ces messages. Ainsi, dans les cas extrêmes, Hachem peut décider de faire expulser une personne de sa maison. Si un homme qui vient d'être expulsé de son domicile fait une analyse honnête de son passé, il pourra découvrir la façon dont Hachem l'a réprimandé tout au long de sa vie : chaque fois que sa femme le réprimandait.
Lorsqu'un mari réalise qu'Hachem lui parle par le biais de sa femme, il lui est impossible de se disputer avec celle-ci. Au contraire, il fait l'effort de tendre l'oreille au message divin qui est contenu dans les plaintes de sa femme. Un mari qui a l'emouna n'arrivera jamais au point où sa femme désire l'expulser du foyer conjugal.
Le mari insensible et non réceptif – celui qui a toujours ignoré ou rejeté les plaintes de sa femme – aura de la difficulté à accepter le rôle du mari rejeté et de constater le piteux état de son emouna.
Qui, moi ? Tout va bien !
Quelque fois, un mari croit sincèrement qu'il se comporte bien chez lui, qu'il joue son rôle au sein de la famille et qu'il agit avec responsabilité. Par conséquent, il ne peut pas comprendre la raison pour laquelle sa femme est tellement irritée à son égard. Soyons clairs : peu importe ce que vous pensez de vous-même ; ce qui compte c'est ce que votre femme pense de vous ! La tâche d'un homme consiste à faire plaisir à sa femme et à la rendre heureuse.
Imaginez qu'un mécanicien se vante d'avoir fait un superbe travail de réparation sur la voiture d'un client. Il informe fièrement son client des nouvelles pièces qu'il a installées et des efforts qu'il a fait pour réparer sa voiture. Le client paie la facture ; il entre dans sa voiture, met le contact et… la voiture ne démarre pas. Nouvel essai : aucun déclic, aucun signe de vie ! À quoi sert le témoignage du mécanicien sur les nouvelles pièces et les efforts dont il a fait la preuve si la voiture ne fonctionne pas ? La réalité montre que le moteur n'a pas été réparé, peu importe ce que peut dire le mécanicien.
Quelquefois les docteurs se vantent qu'une opération a été un succès et pourtant… le patient meurt. Qui a besoin d'un tel succès ?
Un mari ne devrait pas reprocher à sa femme d'afficher sa tristesse. Si nous réalisons que tout dépend de la Providence divine d'Hachem, il nous faut admettre que le manque de satisfaction d'une femme indique quelque chose dont le sens est profond ; le plus souvent : que le mari de cette femme a besoin de réparer quelque chose. S'il perd patience avec sa femme – ou s'il est contrarié de la voir triste, insatisfaite – il ne fait qu'aggraver la situation.
Manque d'emouna – La seule difficulté
Sans emouna, le mari rejeté devient prisonnier de ses propres sentiments négatifs. D'une part, il peut en arriver à blâmer sa femme pour tous ses problèmes et avoir soif de vengeance. Il peut également ressentir de la nostalgie et avoir le coeur réellement brisé. Tout d'un coup, il aime et languit ce qu'il avait pris pour acquis pendant longtemps : sa femme, ses enfants, sa maison… Presque tout le temps, un homme dans cette situation se sent misérable, brisé et humilié.
Cependant, il faut admettre que s'il avait l'emouna, il réaliserait que sa situation désagréable actuelle est une véritable bénédiction masquée ; s'il est assez intelligent pour comprendre cela, il pourra sans doute éteindre le feu qu'il a lui-même allumé.
Afin de jauger la véracité de ses sentiments de remord – et de savoir s'il aime vraiment sa femme et ses enfants – on notera si un tel homme saisira toutes les opportunités pour éteindre le feu : cela peut se faire s'il commence à changer d'opinion sur les siens en général et sur sa femme en particulier ; s'il consacre tous ses efforts à réparer la relation privilégiée qu'il avait avec sa femme et qu'il n'aurait jamais dû laisser s'abîmer. Il en profitera pour faire un bilan de sa propre personne et à se résoudre à ne plus blesser sa femme à l'avenir.
Au contraire, il s'engagera à la respecter, à l'écouter, à ne pas la critiquer et faire son possible pour la rendre heureuse.
Un père qui aime vraiment ses enfants fera de son mieux pour éviter la rupture de l'unité familiale, car un foyer brisé est dévastateur pour le développement émotionnel, la confiance, l'image de soi et les chances futures de succès des enfants. L'emouna aide une personne à s'élever au-dessus des limites de l'égotisme, de son égoïsme et des plaisirs faciles qui ont toujours tendance à nous faire perdre de vue ce qui devrait être l'objet de tous nos efforts.
Avec l'emouna, une personne réalise qu'Hachem lui a confié le dépôt délicat et précieux de ses enfants ; que ces derniers n'ont besoin que de l'amour et de l'assurance de l'environnement d'une famille unifiée pour se développer sainement dans leur tête, leur corps et leur esprit.
À suivre…
Avertissement : l'objectif de cette série d'articles sur le chalom bayith (la paix conjugale) est de favoriser la réflexion et de fournir aux personnes psychologiquement stables – mariées ou qui y pensent – des conseils pratiques. En aucun cas, ces leçons doivent remplacer l'aide d'un professionnel dans les situations particulièrement difficiles.
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